Nidaa Tounes n'aura été qu'une étoile filante ? Connaîtra-t-il le même sort qu'Ettakattol, l'autre parti qui a trahi lui aussi ses électeurs ?
Les querelles mesquines et le népotisme auraient-ils fini par avoir raison de ce parti porté aux nues par des millions de tunisiens qui l'ont cru réel rempart contre les Frères musulmans nahdhaouis ??
Les querelles mesquines et le népotisme auraient-ils fini par avoir raison de ce parti porté aux nues par des millions de tunisiens qui l'ont cru réel rempart contre les Frères musulmans nahdhaouis ??
Quel gâchis !!
C'est Ghannouchi qui doit se frotter les mains.
C'est Ghannouchi qui doit se frotter les mains.
R.B
Je crois qu’il n’y a plus rien à sauver dans Nidaa Tounes. Il
n’y a plus rien à espérer, non plus et c’est déplorable. Le groupe des
légitimistes donnera, demain dimanche, son avis définitif sur la proposition du
comité médiateur des 13. Lequel comité s’est aligné clairement sur les thèses
de BCE, sans laisser la moindre marge de discussion ni la moindre possibilité
de réconciliation.
Personnellement je m’y attendais et je l’ai exprimé dès les
premiers instants où on a annoncé la composition de ce comité. Nidaa Tounes,
dans sa forme actuelle, est presque fini. À moins d'un miracle, !
La scission est l’unique alternative restante.
BCE, qui voulait récupérer « son » parti à n’importe quel
prix, a gagné la première manche de la première bataille. Il sait qu’il va
retrouver un emballage presque vide. Toutefois il aurait réussi à détruire le
parti, devenu un tremplin pour d’autres ambitieux qui convoitent le pouvoir
suprême.
En réalité le véritable objectif de BCE n’était pas de
récupérer le parti, c'est plutôt sa destruction qu'il souhaite depuis que son
fils s'est vu rejeté par les "légitimistes".
Supposons que le parti Nidaa Tounes éclate, comme le souhaite
par BCE : il y aura au moins trois groupes qui émergeront :
1 - Le premier groupe sera celui des Sebsi père et fils.
Il y aura presque exclusivement que des opportunistes, des
profiteurs et des saboteurs, ceux là même qui voulaient s'imposer par la force.
Un groupe non viable et qui n’a pas d’avenir. Sebsi père a prévu ça et il n’y
compte plus beaucoup.
Son arme secrète est son alliance avec Ennahdha. Il se
soumettra totalement à Ghannouchi et mettra à son service ses pouvoirs de
président. Ghannouchi parle déjà d’un renforcement de ses positions au sein du
prochain gouvernement.
2 - Le deuxième groupe sera celui des contestataires, la
branche composée de gauchistes et de syndicalistes. Elle emportera avec elle
une bonne partie des déçu(e)s, des dupés, victimes de l’arnaque et des
mensonges électoraux de Essebsi. Ceux et celles qui refusent l’alliance avec la
secte frériste. Ce groupe aura un avenir s’il sait faire contracter des
alliances non contre nature.
3 - Le dernier groupe sera celui des personnes qui ne sont ni
syndicalistes ni de gauche et qui ne trouvent pas de place avec les Essebsi. Dans
le groupe Essebsi, les postes ayant été déjà pris et les horizons étant
bouchés, cela n'incite pas à l'adhésion à ce parti.
Le plus probable est que ce groupe ira rejoindre les partis
RCD-éistes.
Grosso modo, c’est le schéma le plus plausible qui pourrait
émaner d’une éventuelle scission de Nidaa Tounes. Nous aurons donc un paysage
politique complètement différent, de nouvelles forces et de nouvelles
alliances. La situation n’est pas aussi catastrophique qu’on l’imagine. La
force de Nidaa Tounes n’était ni dans son programme, ni dans BCE, ni dans ses
60/65 milles adhérents !
À la limite, ces derniers seront partagés par les trois
groupes cités, un tiers chacun. Ce ne sera pas plus une force de frappe pour
aucuns des groupes cités.
Car sa véritable force était dans le soutien populaire qu’il
avait eu lors des élections et qui n’a rien à voir avec le parti. Sa force
était aussi dans le million de femmes qui avaient fait de lui le premier parti
du pays en un temps record.
Malheureusement une confiance que BCE a déméritée.
Ceux et celles qui ont fait de Nidaa Tounes ce qu'il est
devenu en quelques mois avant les élections, ne sont pas partis. Ils sont
toujours là et aspirent à un réel parti qui fasse barrage aux Frères musulmans.
Heureux celui qui saura les conquérir !
LE
COMPTE A REBOURS A COMMENCÉ ...
La
stratégie de Sebsi-père est très simple.
Il faut
être aveugle pour ne pas la voir :
Il
remettra le pouvoir à Ennahdha qui désignera un premier ministre.
La
scission de Nidaa Touness provoquera une scission évidente dans le bloc
parlementaire; ce qui fait qu'Ennahdha deviendra de fait le parti majoritaire
dans le parlement et nommera le premier ministre.
Habib
Essid commence déjà à faire le beau devant Ghannouchi mais peine perdue… il
sera sûrement remercié.
En
contrepartie, BCE attend d'Ennahdha qu'il soutienne son projet de faire de son
fils, l'hériter du trône de Carthage.
Pour
cela, le fils est bien préparé pour servir Ennahdha mieux que quiconque d’autre.
N'a-t-il
pas déjà l'aval d'Erdogan, le Frère musulman turc ?
Mais,
je pense que BCE se fait des illusions, parce qu'Ennahdha veut le beurre,
l’argent du beurre et le cul de la fermière !
Car
entre arnaqueurs, on ne se ménage pas !
Et
entre loups on se mange parfois !!
LE DRAME DES TUNISIENS EST D'AVOIR UNE CLASSE POLITIQUE MÉDIOCRE ET ÉGOÏSTE !
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