IL AURA FALLU LA MENACE FN, POUR QUE CERTAINS TIRENT LA SONNETTE D'ALARME POUR DIRE STOP A L'ISLAMISATION DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE !
Une bonne partie des élites et plus particulièrement des responsables politiques éblouis par les pétrodollars de leurs amis pétromonarques, ont laissé s'installer en France leur wahhabisme et fermé les yeux sur l'activisme de leurs protégés les Frères musulmans; au point de devenir sourds et aveugles devant l'exaspération des Français qui voient de jour en jour leur vivre ensemble remis en cause par les Frères musulmans et d'assister impuissants à la remise en question de la laïcité qui le fonde, battue en brèche par leurs gouvernants de droite comme de gauche !
Une bonne partie des élites et plus particulièrement des responsables politiques éblouis par les pétrodollars de leurs amis pétromonarques, ont laissé s'installer en France leur wahhabisme et fermé les yeux sur l'activisme de leurs protégés les Frères musulmans; au point de devenir sourds et aveugles devant l'exaspération des Français qui voient de jour en jour leur vivre ensemble remis en cause par les Frères musulmans et d'assister impuissants à la remise en question de la laïcité qui le fonde, battue en brèche par leurs gouvernants de droite comme de gauche !
Il est bon que d'autres élites tirent la sonnette d'alarme avant que l'hydre wahhabite n'efface l'islam traditionnel de France, celui de ses anciennes colonies; et ne transforme la société française en société saoudienne bis.
R.B
philosophe et journaliste
A force d’occulter les problèmes posés par une immigration
de masse extra-européenne, les " bien-pensants " de droite comme de
gauche ont pratiqué un déni idéologique. D’où cette triste débâcle politique.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Cette question en
appelle aussitôt une autre : jusqu’à quand allons-nous feindre, à chaque
nouvelle percée du Front national, la surprise et la sidération ? S’il est
en passe de devenir le premier parti de France, c’est aussi qu’une partie de
nos élites intellectuelles, politiques et médiatiques a longtemps trouvé plus
confortable de rester perchée sur Mars et de lui abandonner le monde. Surtout
ses réalités déplaisantes, comme les problèmes que posent une immigration de masse
d’origine extra-européenne en l’absence de politique d’intégration, la porosité
de nos frontières, le prodigieux écho que rencontre l’islamisme dans nos
banlieues, la poussée du communautarisme, du sexisme, de l’homophobie et de
l’antisémitisme. Toutes réalités enfin officiellement admises en l’espace d’une
nuit, entre le 13 et le 14 novembre. Bien tard pour regagner une quelconque
crédibilité.
Peu de temps auparavant, rappelons qu’il se trouvait encore de
bons apôtres du politiquement correct pour parler de " terrorisme dit
“islamiste” ", car il ne pouvait s’agir, cela va de soi, que d’une lubie
aux relents racistes. Pour cette vision théologico-tiers-mondiste qui ne
souffre aucun démenti en provenance des faits, l’axiome est intangible :
le mal ne saurait surgir du camp du bien, celui des prétendus " damnés de
la terre ". Enivrés par leur folle reductio ad lepenum, certains ont même
réussi l’exploit de céder la souveraineté et la laïcité à Marine Le Pen. Ou
plutôt cet abominable " laïcisme " en lequel Emmanuel Todd voyait
déjà, dès le printemps 2015, un ennemi cent fois plus redoutable que
l’islamisme radical. On apprendra dans la foulée, par lui et par d’autres
idiots utiles du FN, que les tueurs jihadistes étaient en fait des victimes
(des discriminations, du chômage, etc.), et que les vrais coupables ne seraient
autres que les " islamophobes ". On a aussi entendu un cinéaste
expliquer que les massacres de Charlie avaient… " la sale gueule de Marine
Le Pen ".
Et pourquoi pas du maréchal Pétain ? Jean-Luc Mélenchon,
lui, croyait savoir que son ami Charb était tombé sous les balles des "
intégrismes religieux " au pluriel… On s’étonne que ceux-là ne se
retrouvent pas, à l’instar de Michel Onfray, sur une vidéo de propagande de
l’organisation Etat islamique. Ainsi que me le disait il y a peu un
intellectuel d’origine musulmane, laïc et démocrate : " Certains
intellectuels progressistes européens sont effrayants : ils se conduisent
envers les islamistes comme des collabos sans voir qu’ils pavent ainsi la voie
à la droite extrême. " Nous y sommes.
Dans ce climat de déraison collective, faut-il rappeler qu’à
chaque fois que le sang coule c’est toujours le FN qui, en bonne logique,
ramasse la mise.
Il se trouve en effet que deux tendances lourdes menacent en
Europe depuis quinze ans : la montée en puissance de l’islamisme et celle
du national-populisme. Les deux phénomènes ont partie liée, nous le savions…
mais nous ne voulions pas le savoir. Tel est le principe du déni. En ce sens,
et pour le dire brutalement : l’ascension de Marine Le Pen est en partie
notre œuvre, et sa victoire aux régionales le produit cumulé de toutes nos
lâchetés. Là réside le vrai mystère de ce début de siècle.
Plus l’hydre fondamentaliste se confirmait, plus nombreuses
étaient ses victimes, plus la bien-pensance régnante s’enferrait dans la
complaisance, la sociologie " excusiste " et un déni idéologique du
réel que rien ne venait enrayer. A défaut, elle minimise (le " loup
solitaire "), elle euphémise (les " enfants perdus du jihad "),
elle psychiatrise (une " poignée de déséquilibrés "), elle intimide
(" halte à l’islamophobie "), elle sociologise (les défavorisés,
c’est bien connu, ne peuvent que massacrer leur prochain) ou elle neutralise
(procès en dérives néoréac). Cette calamiteuse stratégie de l’enfouissement
aura donc travaillé dur pour accréditer, en réaction, la thèse apocalyptique du
" grand remplacement ". En se refusant à nommer et à identifier
l’ennemi idéologique, ce prêt-à-penser ne s’est pas contenté de contribuer à
notre désarmement intellectuel tout en encourageant un rejet indiscriminé des
musulmans. Nos bien-pensants de service n’ont pas fait le jeu du Front
national : ils n’ont cessé de faire campagne à sa place ! A la
longue, la xénophilie angélisante s’est ainsi révélée le plus efficace agent
électoral de la xénophobie diabolisante. Voilà comment nous en sommes arrivés
là.
Face à un islam qui se radicalise, il serait suicidaire de
continuer à ne pas prendre en charge les inquiétudes identitaires, le sentiment
d’abandon et l’insécurité culturelle exprimés par tant d’habitants du Vieux
Monde, musulmans compris, de surcroît désemparés par une mondialisation qui les
déprime tant ils craignent d’y perdre la maîtrise de leur destin.
Les aveugles vont-ils s’obstiner, jusqu’à la présidentielle, à
laisser ces " immondices " en pâture au FN ? C’est probable, car
ce serait la meilleure façon de précipiter le peuple dans son giron. On finit,
en effet, par se demander si ces antifascistes égarés n’espèrent pas
secrètement le retour de leur vieille " bête immonde " préférée.
Après tout, ce serait reposant, de vraies vacances : plus besoin de
s’infliger d’épuisantes contorsions mentales face à cet islamo-fascisme dont
ils ne veulent pas, dans la mesure où il ne cadre pas avec leur catéchisme
binaire dominants-dominés, ici une Europe ontologiquement coupable, là un monde
musulman par définition innocent. On songe à la réplique d’un personnage de
Shakespeare : " Je me suis dans la fange avancé si loin que même si
je décidais de ne plus y patauger, retourner serait aussi pénible que
poursuivre. "
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