On le savait : les sionistes instrumentalisent le judaïsme à des fins politiques et recourent à l'antisémitisme pour neutraliser ceux qui osent les critiquer. Les Frères musulmans qui instrumentalisent l'islam à des fins politiques, ne font que reprendre une tactique qui marche. Ils ont inventé le concept d'islamophobie pour neutraliser ceux qui osent les dénoncer et les critiquer.
Et ça marche ... en tous les cas en France !
R.B
Gilles Clavreul contre Tariq Ramadan
et les Indigènes de la République : le dessous des cartes
Gilles Clavreul, le délégué interministériel à la lutte
contre le racisme et l'antisémitisme (Dilcra) a déclenché la polémique en
dénonçant plusieurs collectifs antiraciste proches de Tariq ramadan. Le décryptage d'Isabelle Kersimon.
Volée de bois vert
contre Gilles Clavreul. Qui sont les islamistes qu'il dénonce vaillamment et
qui lui valent les remontrances de Libération, L'Humanité… et de la LDH?
Dimanche 13 décembre à 22h37, le préfet Gilles
Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et
l'antisémitisme (DILCRA), commente sur sa page Facebook le raout organisé le
vendredi précédent à Saint-Denis[1] et qui a fait couler beaucoup d'encre
puisque le mouvement Ensemble, dont Clémentine Autain (colistière de Claude
Bartolone) est la porte-parole, a relayé l'invitation.
Le thème de la soirée? Rien moins que «Pour une
politique de paix, de justice et de dignité» - on croirait entendre le doux nom
des partis islamistes du Maroc ou d'Algérie. En guest stars, notamment le
prédicateur suisse Tariq Ramadan et l'ex-porte-parole du Collectif contre
l'islamophobe en France (CCIF), Marwan Muhammad.
Connu pour ses positions fermement républicaines et
pour le moins nuancées, Gilles Clavreul dénonce une «offensive antirépublicaine
menée par Tariq Ramadan, le Parti des Indigènes et un certain nombre de
collectifs anti-démocratiques, racistes et antisémites». Il ose même aller
jusqu'à affirmer que «sous couleur de dénoncer une prétendue atteinte aux
libertés fondamentales, libertés que le gouvernement protège, sous le double
contrôle du parlement et de magistrats indépendants, sous couleur d'un
antiracisme perverti, cette offensive vise uniquement à légitimer l'islamisme,
à défendre des prédicateurs fondamentalistes et à piéger la jeunesse des
quartiers dans une radicalité sans issue». Quelle outrecuidance!
Alors que la France a
subi, tout au long de cette année funeste, des attaques sanglantes sur son sol,
les réseaux des mis en cause se sont activés au point que Françoise Dumont,
présidente de la Ligue des droits de l'homme (LDH), s'est sentie dans
l'obligation d'y répondre[2], soulignant qu'elle entend rassembler contre les
nouvelles causes de l'antiracisme segmentaire, parmi lesquelles
l'«islamophobie».
Or, si le torchon brûle non pas depuis dimanche, mais
depuis avril, entre ces militants défendus par la LDH et l'ancien énarque, la
raison en est simple: Gilles Clavreul n'emploie pas le terme «islamophobie»[3].
On aurait tort de considérer comme un détail insignifiant de la rhétorique
antiraciste ce qui relève d'une arme idéologique et politique.
L'Organisation de la
Conférence Islamique tente en effet depuis de nombreuses années d'imposer,
principalement par la voix du gouvernement islamo-conservateur turc actuel, le
concept d'islamophobie à l'ensemble des pays de l'ONU. Avec la bénédiction des
frères Tariq et Hani Ramadan, le
Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) s'évertue quant à lui, depuis
fin 2003 et à la suite des deux islamistes genevois, à le faire reconnaître
auprès des instances nationales et européennes dédiées aux Droits de l'homme.
L'enjeu? Faire céder la République sous les
revendications identitaires de l'islam politique.
On comprend dès lors
la raison du bashing organisé sur les réseaux sociaux (#Dilcragate), vite
relayée par nos confrères les plus tolérants envers ce qu'ils considèrent, à
tort, comme une lutte légitime et ceux à qui, malgré la littérature
considérable sur le sujet, ils continuent d'apporter leur soutien.
Que veut le CCIF?
Le CCIF a pour objectif à moyen terme de faire
abroger les lois de 2004 (sur les signes ostentatoires de religion à l'école)
et 2010 (sur la visibilité du visage dans l'espace public), lois qu'il juge
«désastreuses» dans l'un de ses premiers rapports, confirmant bien là qu'elles
sont son premier objectif concret. Marwan Muhammad considère d'ailleurs que ces
lois ont été promulguées par des «lâches» qui n'assument pas leur «haine».
Ainsi le CCIF affirme-t-il «avoir recensé pour 2014 une centaine de cas de collégiennes
et lycéennes à qui leur établissement aurait reproché indûment leur tenue». Il
fait du port de la jupe longue un nouveau cheval de bataille, évoque des
«dérives inquiétantes au sein de ces établissements scolaires», un «déferlement
de violences verbales et d'humiliations systématiques», une «haine viscérale»,
un «traitement d'exception envers une minorité».
Est-ce une réalité? Certainement pas, me répond
Michel Richard, secrétaire général adjoint du SNPDEN (Syndicat national des
personnels de direction de l'Éducation nationale) et principal du collège
Rameau de Versailles: «J'ignore d'où le CCIF sort ses chiffres. Il me paraît
plutôt là que l'on utilise des incidents de la vie scolaire, qu'on les monte en
épingle pour faire de ces jeunes personnes des pseudos martyrs. On fait à
l'Éducation nationale un procès en sorcellerie, car l'immense majorité des
situations évoquées par le CCIF se règlent par le dialogue».
L'encouragement à voiler les femmes, si possible dès
le plus jeune âge, est en revanche l'un des objectifs des Frères musulmans,
selon qui l'ordre islamique est voué à régner sur terre là où le communisme et
la démocratie ont échoué. Et cet ordre commence par la
soumission des femmes à cette pratique qui n'est une obligation religieuse
incontournable que dans leur discours.
Qui est le CCIF?
Selon Bernard Godard, ancien fonctionnaire du
ministère de l'Intérieur, le discret créateur et président du CCIF, Samy Debah,
est «venu à l'islam par les réseaux fréristes» et le CCIF est «directement issu
des jeunes réislamisés par les réseaux fréristes et accompagnés par Tariq
Ramadan»[4].
Tariq Ramadan donnait d'ailleurs une conférence au
dîner de soutien organisé par ses studieux élèves en mai 2012[5], dans laquelle
il expliquait la marche à suivre: «Il ne s'agit pas de se sacrifier
inutilement. Il faut toujours avoir l'intelligence des combats. Le prophète,
face à ceux qui veulent le tuer, il prend une année et demie pour préparer son
départ de la Mecque pour aller à Médine. Quand vous savez que Dieu est avec
vous, vous partez dans le sud parce que vous savez que votre ennemi va penser
que vous allez partir dans le nord. Quand on lutte contre l'islamophobie en
France, il faut utiliser sa tête, utiliser la compréhension de l'environnement.
Il faut dire à autrui les mots qu'ils comprennent et il se pourrait que les
mots qu'ils comprennent ne soient pas directement les mots qui nous plaisent»[6].
Autrement dit, il faut employer la cause de
l'antiracisme contre elle-même pour parvenir à ses fins.
Gilles Kepel dénonçait
en 2013 «les vociférations des petits prophètes de l'identité et de la phobie»,
précisant que la «dénonciation tous azimuts de “l'islamophobie” est aussi, dans
le débat actuel, une ressource victimaire dont se servent certains acteurs
politico-confessionnels afin de souder une communauté sous leur houlette et
d'exercer leur hégémonie sur ses membres au nom de ce slogan mobilisateur.»[7]
Quant à Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire du
ministère de la Défense, spécialiste des questions stratégiques internationales
et en particulier militaires, il écrivait dans un rapport remis cette année à
l'Assemblée nationale: «La timidité, voire la veulerie des représentants
officiels de la communauté musulmane s'avère frappante: après les tueries
perpétrées par Mohamed Merah et Mehdi Nemmouche, le CFCM et le CCIF ont surtout
appelé à ne pas stigmatiser les musulmans. J'ai souhaité rencontrer des membres
du CCIF, mais ils ont décliné ma demande, arguant que la radicalisation n'était
pas leur problème. (…) Même après les attentats de janvier 2015 à Paris, le
CCIF a publié un communiqué odieux qui n'évoquait que la nécessité d'éviter
toute stigmatisation.»[8]
La LDH accusera-t-elle ces éminents serviteurs de la
République d'«évoquer avec violence, presque avec haine» le travail de sape de
ces militants?
«Ni Charlie, ni Paris,
mais perquistionnable», c'est ce qu'a publié Tariq Ramadan sur sa page
officielle quelques jours après les tueries de Boulogne et Paris. Ce n'est pas
une première: la victimisation soulignée par Connesa et Kepel bat son plein
après chaque attentat.
Le 7 janvier, jour des premiers attentats, Marwan
Muhammad se contente de retwitter Julien Salingue - lequel déclare que si rien
ne pouvait justifier l'attaque, certains avaient «dénoncé avec raison
l'islamophobie de Charlie Hebdo». Accusation même qui a désigné Charb et ses
compagnons comme cibles des tueurs. Le Parti des Indigènes de la République
dénonce quant à lui un «attentat odieux qui s'inscrit dans un contexte
d'islamophobie extrême». À partir du 8 janvier, le CCIF comptabilise les actes
antimusulmans sans - comme à l'accoutumée - en expliciter le détail et les
suites judiciaires. Le 10 janvier, lendemain de la tuerie de Vincennes, il
publie ce message cynique: «Pour saisir la précarité de la condition musulmane,
considère la probabilité de survie de Lassant Bathily si la BRI l'avait vu pdt
l'assaut». Le 11 janvier, il twitte avec frénésie toutes sortes de provocations
accompagnées du hashtag #MaisSurtoutPasDeStigmatisation. Exemple: «Pour les
naturalisations, on s'est dit que ce serait bien que les mecs prêtent serment
sur #CharlieHebdo».
Pendant ce temps-là, rien sur l'Hypercasher.
L'événement n'a simplement pas existé. Il faudra attendre le 27 février pour
que, au détour d'un appel à manifester contre l'islamophobie, le CCIF se fende
d'un communiqué où il évoque les victimes de Vincennes.
La victimisation à outrance
Les alertes ahurissantes du CCIF sur «la montée de
l'islamophobie» ou «la vague islamophobe» en France ont été reprises pendant plus
de dix ans sans aucun discernement par les médias, donnant à nos compatriotes
musulmans le sentiment que la France les menace à titre personnel et
communautaire. Or, dès son premier «rapport», le CCIF comptabilise comme «actes
islamophobes» des mesures de protection ou de sécurité nationale: «Abdelkader
Yahia Cherif, imam de Brest a été expulsé car le ministère lui reproche «son
prosélytisme en faveur d'un islam radical» et «ses relations actives avec la
mouvance islamiste prônant des actes terroristes» ; «Orhan Arslan expulsé car
il aurait tenu «des propos extrêmement antisémites et antioccidentaux» d'après
le Ministère»… En 2004, le CCIF recense comme acte islamophobe la fermeture
d'une salle de prière à Châtenay-Malabry, où l'imam Salem Chiffra appelait au jihad
contre les infidèles[9].
Au total, cette
année-là, il dénonce 64 actes contre des institutions musulmanes, dont cinq
concernant des expulsions d'imams radicaux et quatre des fermetures de mosquées
consécutives à des faits d'incitation à la haine, de violence ou de
participation à une entreprise terroriste[10].
Sur sa page d'accueil,
le CCIF prétend que l'islamophobie tue en France. Une carte interactive pointe
ainsi un meurtre islamophobe commis à Dreux en 2011 sur un homme sortant d'une
mosquée, Archane Nouar. Quelques recherches montrent que deux criminels ont été
jugés pour cela en cour d'Assises le 8 mars 2011. L'un d'entre eux, Nassim
Djellal, a été condamné à dix ans de prison pour violences volontaires ayant
entraîné la mort (et non pour meurtre), sans que le juge ait relevé
l'aggravation d'islamophobie (il s'agissait apparemment d'une sordide affaire
de règlements de comptes)[11].
Dix jours après les attentats de novembre, dans une
interview donnée en anglais à Al Jazeera, Yasser Louati, le nouveau
porte-parole du CCIF, accuse le gouvernement d'ignorer les actes antimusulmans,
d'exacerber les attaques contre les musulmans et d'avoir déclaré la guerre ...
à la minorité musulmane de France! Il affirme aussi qu'un homme a été battu
jusqu'à sombrer dans le coma lors d'une manifestation entre Identitaires
bretons et militants d'extrême gauche à Pontivy, ce qui a été formellement
démenti par le cabinet du maire, joint ce matin par téléphone: «La personne
agressée est un Pontivien d'origine antillaise. Il se trouvait parmi les
contre-manifestants. Il a été hospitalisé suite à des dents cassées et une
lèvre fendue. Sa plainte a été reçue par la gendarmerie. Il ne s'agit en aucun
cas d'une agression islamophobe.» Ni d'un coma.[12]
Quant au Parti des Indigènes de la République, il se
livre régulièrement à des saillies contre «les Blancs» et a twitté ce message
pour le moins «haineux», pour reprendre le terme de la LDH, le 19 octobre 2015:
«Les jeunes Palestiniens nous enseignent comment résister». Le lien associé
renvoie à un texte politique qui, certes, n'engage pas à poignarder nos
concitoyens, mais il intervient au moment où, en Israël, des civils subissent
ces attaques quotidiennement.
Marwan Muhammad twittait aussi sur les «Blancs» le
1er décembre: «#COP21 Des Blancs expliquent aux autres pourquoi il ne faut pas
faire comme eux et comment il faut faire pour payer LEURS pots cassés».
On peut rêver mieux en matière d'antiracisme, de
tolérance, de dignité, justice et paix que ces manipulations statistiques, ces
attaques en règle des gouvernements qui se succèdent en France, ces
dénonciations abusives de nos Institutions et cette racialisation désormais
associée à la confessionnalisation virulente de notre société. Surtout en la
période que nous traversons!
Alors, de quoi
Clavreul est-il coupable?
LES FRÈRES MUSULMANS JOUENT DE L’ISLAMOPHOBIE POUR AVANCER DANS LEUR PROJET D'ISLAMISATION DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE !
RépondreSupprimerJean-Pierre Ryf :
Cet article est à lire et à diffuser car il montre bien que cette notion d'islamophobie est bien un cheval de bataille de l'Islam politique qui en use et en abuse comme d'ailleurs certains Israéliens de antisémitisme.
Tout ce qui est une lutte contre les manifestations de l'Islam politique, lequel est la base des dérives terroristes, est déclaré "islamophobe".
Voilà ici encore un test pour le pouvoir qui, je l’espère, va soutenir ce Préfet et renvoyer ces prétendus défenseurs des musulmans d'où ils viennent.
J'ai toujours dit que si être contre l'Islamisme politique était être islamophobe, alors je le suis et le revendique.
Quant à certains partis et associations qui tombent dans le piège, il faut les remettre à leur place.