BOURGUIBA, IMPOSSIBLE AUJOURD’HUI !
Bernard Legendre vient de
publier un livre sur Habib Bourguiba qui semble être une somme très documentée
et dans laquelle il revient sur ce parcours exceptionnel et sur les
réalisations de ce Président dont il est indiscutable qu’il a conduit son pays
vers la modernité et le progrès. Sans cacher les ombres de cette longue
carrière, il insiste sur les deux apports fondamentaux à son pays :
l’éducation et le statut personnel qui ont fait de la Tunisie une exception et
un phare dans le monde dit « arabo-musulman ».
Mon propos n’est pas de
revenir sur cette vie bien connue maintenant ni même sur ces deux apports au
pays qui sont très bien analysés dans un article du Point, mais
de démontrer que cela n’a été possible qu’en raison de la majorité dont il
disposait et que cela ne serait plus possible aujourd’hui avec la Constitution calamiteuse mise en
place par les islamistes et leurs idiots utiles les prétendus progressistes.
Par exemple sur son projet en
matière d’éducation qui peut être résumé en disant, que premièrement il voulait
une éducation solide pour tous les Tunisiens de quelques milieux qu’ils soient
(ce qui au passage est une idée plutôt de gauche), que donc il voulait y mettre
les financements nécessaires. Qu’en second lieu il voulait une éducation
moderne avec une place importante pour le français car il n’avait pas de
complexes à l’égard de cette langue ce qui n’est pas le cas de beaucoup et
qu’il savait que cette langue était porteuse de valeurs, celles des lumières
donc du progrès et qu’elle était un moyen de s’ouvrir sur le monde.
On sait qu’aujourd’hui une
grande partie de son apport a été détruit et que l’éducation est en très
mauvais état, détruite d’abord par Ben Ali et ensuite par les obscurantistes
actuels.
Mais là où je veux en venir
c’est qu’aujourd’hui avec la Constitution actuelle et le personnel politique,
un nouveau projet de développement de l’éducation, pourtant absolument
nécessaire, est absolument impossible car aucune majorité sérieuse et stable ne
pourra sortir du système actuel.
Les panarabistes de
l’Assemblée comme les islamistes seront par exemple hostiles au développement
du français langue du colonisateur (ils ont encore des complexes !) et les
islamistes y seront hostiles car ils luttent contre les valeurs véhiculées par
cette langue, la liberté, l’égalité, les droits de l’homme et de la femme, la
raison.
Il en est de même sur la
deuxième reforme emblématique de Bourguiba sur le statut personnel (divorce …).
Les obscurantistes ne voudront accepter aucun progrès. On le voit très bien
aujourd’hui où le projet d’égalité dans l’héritage a le plus grand mal à sortir et il n’a pas été possible de mettre en place la Cour Constitutionnelle
pourtant essentielle et où le pouvoir se contente de gérer au jour le
jour !
Voilà donc deux exemples
concrets qui démontrent que Bourguiba lui-même s’il avait eu à faire à cette
Constitution, n’aurait pas pu réussir ces reformes pourtant fondamentales.
Ces exemples doivent
convaincre les Tunisiens qu’avec la Constitution actuelle et le régime électoral
voulu par les obscurantistes, aucun grand projet de développement du pays ne
pourra voir le jour ; et que la division, l’impuissance organisée, ne
permettent plus ce qu’a magnifiquement réussi le Président Bourguiba.
Veut-on continuer comme cela
et maintenir le pays dans la régression ? Est-cela que les Tunisiens veulent pour leurs enfants? Ne souhaitent ils pas que le pays adopte un nouveau plan de progrès pour l'avenir?
Tout l’enjeu des prochaines
élections est là et seule Abir Moussi a un projet pour permettre de sortir de
cette impuissance où les islamistes ont voulu placer le pays.
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