Les intellectuels de gauche tunisiens seraient-ils à l’instar de leurs homologues français, les alliés objectifs des Frères musulmans; autrement dit, leurs idiots utiles ?
R.B
Abir Moussi est rentrée sur la scène
politique comme un véritable ouragan que les prévisions météorologiques
n'avaient pas prévu et qui a pris tout le monde de court.
Face à cet ouragan, les réactions furent
diverses :
- Les éléments les plus exposés, à
savoir les khouwanjias (Frères musulmans), se sont terrés et ont fait
les morts en espérant que ce n'était qu’une fausse alerte.
- Le reste de la classe politique, tous
partis et leaders confondus, a essayé de sauver les meubles en faisant soit la
sourde-oreille soit en sortant les griffes (pour cela les médias ont été
largement mobilisés).
- Les indépendants et les intellectuels
de gauche, (thème de ma réflexion aujourd’hui), se sont de prime à bord braqués
contre Abir Moussi, rappelant son passé d’RCD-iste (bien
qu’il ne soit que d’une année au bureau politique de 2010 à 2011, comme le
rappelle l’intéressée à laquelle ils veulent faire porter le chapeau de 23 années de benalisme !) et ironisant sur son rôle
de justicier qui veut arracher la Tunisie des griffes de ceux qui sont censés
être leurs pires ennemis : les khouwanjias !
Ces intellectuels sont pour la plupart
des indépendants, à priori ne faisant partie d'aucun parti politique; et qui
sont, depuis toujours, farouchement anti-RCD.
Dépassé le premier moment de surprise
puis de crispation, leur réaction s'est vite cristallisée en 3 positions :
1 - Le refus total par principe, de
faire confiance à une ex-RCD-iste (ennemi historique de la gauche tunisienne)
qui, de plus est, use des mêmes procédés de propagande "populistes"
que l'ancien régime, selon eux.
Certains et surtout certaines, l'ont
trouvée « pas assez intellectuelle » et « trop tunisienne
moyenne » dans son look; et à ce titre, ne pouvant les représenter. (Qui a dit que le pire ennemi de la femme, c'est la femme ?)
2 - Les attentistes prudents, ayant déclaré que pour eux ce sera wait and see.
3 - Les personnes qui se sont vite ralliées à Abir Moussi, assoiffées de discours franchement anti-khouwanjias. Or les discours de Abir Moussi le sont farouchement.
Mais très vite le personnage de Abir
Moussi les a séduits : courageuse, déterminée et surtout proposant un réel
programme de sauvetage du pays.
Son diagnostic rejoint le leur : les responsables du désastre du pays sont bel et
bien Ghannouchi et ses Frères musulmans !
D’où son programme pour éloigner les khouwanjias du pouvoir et remettre le
pays sur les rails : Appel au changement de Constitution en vue de restaurer
le régime présidentiel et mobilisation de toutes les bonnes volontés pour
remettre sur pied le Parti destourien pour en faire la force politique qui va
reprendre le pays en main et éloigner à tout jamais le fléau dévastateur que sont les Frères
musulmans.
Je fais partie de cette 3ème catégorie
de gens qui croyons qu'au lieu de disperser nos forces en créant un énième mouvement
politique, les indépendants feraient mieux de se rallier à Abir Moussi qui a des
objectifs clairs, opérationnels et patriotes ... et comme eux, veut dégager Ghannouchi et ses Frères musulmans.
Ils pourraient apporter un regard
critique sur son programme, elle est ouverte aux bonnes volontés, en intégrant le PDL qui pourra alors constituer une
force politique populaire s'appuyant sur l'élite intellectuelle du pays.
Et vous, dans quelle catégorie êtes-vous ?
BRAAAAAAAAAAAVO BIEN DIT JE SUIS AVEC
RépondreSupprimer3eme catégorie,pour Abir Moussi.
RépondreSupprimerJe suis certainement depuis longtemps dans la troisième catégorie. Vive le PDL.
RépondreSupprimerSans aucun doute je choisis le troisième point après avoir écouté et suivi tous ses discours et ses réponses convaincantes même avec les journalistes les plus durs et qui ont essayé d'imposer des réponses ou lui couper la parole . Elle était polie calme raisonnable et à donne l'exemple d'une femme leader mûre qui.peut atteindre tous les objectifs traces .
RépondreSupprimerJe pense qu'en avançant elle va pouvoir convaincre les indécis dans leur choix ou leur critique car le seul.moyen d'avoir beaucoup plus de personnes qui la soutiennent est la discussion claire et transparente et Abir moussi a les moyens pour le faire .
Ton choix amina est juste et on essaie d'encourager tout le monde a adhérer et que Abir est prête pour répondre à toutes les questions .
C'est programme pour le 26 avril sa conférence de presse comme tu l'as publiée mais je vois qu'elle ne doit pas donner trop de détails et garder l'essentiel pour sa campagne électorale, aucun des partis n'à donne son plan sociologie économique sauf des grandes lignes .
Bravo Amina, comme à l'accoutumée ton analyse est d'une grande objectivité. Je me rallie au 3éme groupe. J'adhère à l'état d'esprit de Abir Moussi et au PDL.
RépondreSupprimerFaycal ZOUITEN
SupprimerAmina,tu as fini par me convaincre.je suis A.Moussi dans toutes ses interventions, une
Supprimerfemme déterminée qui ira jusqu au bout malgré ses détracteurs.
RCD, CET ÉPOUVANTAIL A MOINEAU BRANDI PAR LES ISLAMISTES !
RépondreSupprimerAmirati Amira :
Avant la "révolution de la barwita" (brouette), la grande majorité des hauts cadres tunisiens (des secteurs public et privé) ainsi que des hommes d'affaires, étaient RCD-istes à l'exception de quelques indépendants et opposants bien connus.
Faut-il rappeler qu'il y avait plus de 2 millions de tunisiens encartés au RCD !
C'était tout un système qui fonctionnait, où tout le monde se retrouvait et qui permettait aux tunisiens, pauvres et riches, de vivre plutôt à l'aise et en sécurité.
Cependant la famille régnante s'adonnait à des abus et exactions que nul ne peut nier.
A tous ceux qui veulent en rendre responsable Abir Moussi, je leur dis qu'aucun tunisien, ni Abir, ni un autre n'en est responsable.
Alors laissez cette femme au charisme remarquable et au courage unique faire son petit bonhomme de chemin en politique.
Cette étoile montante est peut être notre salut.
Je suis en admiration de cette dame sans la connaitre et sans jamais l'avoir vue.
Je sais pertinemment qu'elle n'est pas parfaite mais elle demeure perfectible car elle est dotée de qualités fondamentales rares et qui semblent absentes chez nos politicards et traîtres qui accaparent la scène politique.
Je suis de plus en plus convaincue par la détermination de A.Moussi,sa guerre contre les islamistes et son patriotisme m ont séduit.Votre analyse Mr R. Barnat est pertinente.
RépondreSupprimerArticle dans le plus pur style des,laudateurs de Ben Ali. Ceux qui ne sont pas pour cette relique de la dictature qu'est Moussi sont traités d'alliés des frères musulmans, leurs idiots utiles, faisant un trop court parallèle avec l'attitude de la gauche française, oubliant à bon escient que la démocratie française est là, bien installée, ancrée dans ses institutions et ses traditions, contrairement à notre démocratie naissante, fragile, menacée de tous côtés,notamment par le parti même de cette Moussi qui n'a pour projet que de restituer aux tunisiens le régime qu'ils ont vomi.
RépondreSupprimerNous sommes donc sommés de rejoindre ce ramassis de nostalgiques de la profitocratie, sinon c'est l'opprobre.
Et même nos critiques, on nous dit que la Moussi est prête à les écouter et à en tenir compte. Elle qui qui traîne un passé de zaghrata de Ben Ali, de disciple de Saida Agrebi, elle qui a déjà dégagé tous les membres du parti susceptibles de lui faire de l'ombre, elle qui a déjà usé 3 secrétaires généraux.
NON,MERCI.PAS POUR MOI.