mardi 9 avril 2019

Comment le Qatar finance l’islam de France

On s'en doutait, des journalistes français le confirment :  Le Qatar fait une OPA sur l'Islam de France ; puisque les responsables politiques de tous bords y trouvent leur compte électoral et financier !

Le Qatar via ses ONG, finance la diffusion du wahhabisme en France comme en Tunisie grâce à ses protégés Frères musulmans. Avec la complicité sinon la duplicité des responsables politiques de ces deux pays, le Qatar est en passe d'imposer aux musulmans des deux rives de la Méditerranée le wahhabisme en lieu et place du malékisme et du soufisme ancestraux de ses habitants. 
R.B




Les deux journalistes Christian Chesnot (France Inter) et Georges Malbrunot (Le Figaro) ont mis la main sur les comptes détaillés d’une ONG qatarienne Qatar Charity, chargée d’aider les communautés musulmanes en Europe, a financé de nombreux projets en France. Leur livre «Qatar Papers» évoque entre autres des versements réguliers à l’islamologue égypto-suisse Tariq Ramadan. Il fourmille de documents comptables, recense d’innombrables projets sur le sol français (mosquées, écoles, associations, etc.) directement financés par cette ONG liée à l’émir. Tels des détectives, les auteurs racontent comment le richissime émirat participe à l'expansion du wahhabisme en France. 
Tariq Ramadan payé depuis le Qatar

Il s'agit par exemple de la confrérie islamique les Frères musulmans⃰, qui a pour objectif à long terme d'«adapter le droit commun à leur conception de l'islam».
Le livre révèle la situation financière de Tariq Ramadan, «tête d'affiche des Frères dans l'Hexagone». Mis en examen pour viols, il a «rapatrié des fonds personnels en provenance du Qatar pour un montant de 590.000 euros sur un compte bancaire personnel». Il a en outre acheté avec son épouse deux appartements à Paris, pour un montant de 670.000 euros.
L'article mentionne également deux comptes bancaires français ouverts au nom de Tariq Ramadan.
«Du 1er janvier 2017 au 5 février 2018, trois jours après sa détention, ce dernier compte a enregistré pas moins de 729.910 euros de flux créditeurs et 778.269 euros au débit. D'où vient tout cet argent?», poursuit l'auteur.

«590.000 euros ont été versés le 1er juin 2017, et 35.000 le 2 octobre, à partir d'un compte bancaire domicilié au Qatar, ouvert au nom de Tariq Ramadan, qui est alimenté par ses salaires en tant que consultant auprès de Qatar Foundation, qui se montent à 150.000 riyals, soit 35.000 euros mensuels», apprend-on.

La tentative du Qatar de racheter le lycée Averroès de Lille

L'article parle ensuite du financement par Qatar Charity du centre islamique de Villeneuve-d'Asq (CIV) et du lycée Averroès de Lille, le tout premier établissement musulman sous contrat d'association avec l'État français.

«L'aide qatarienne à la région s'élève à 4,6 millions d'euros, dont au moins 1,2 million au CIV et 3 millions au lycée», lit-on.

À force d'investir de l'argent à Lille, «le Qatar a carrément proposé d'acheter le lycée et de nous le louer. C'était un investissement pour les Qatariens, comme le Paris-Saint-Germain», a révélé Michel Soussan, conseiller pédagogique d'Averroès en poursuivant que «Amar Lasfar et la commission éducative d'Averroès s'y sont opposés».

Le lycée est cependant parfois soupçonné de dérives intégristes, notamment de la part de certains enseignants, voire de propos antisémites, poursuit le média.

Les musulmans et les élections en France

Qui plus est, l'article évoque des liens entre la communauté musulmane de France et les processus politiques du pays.

«À la décharge des maires, leur tâche est ardue : leurs administrés musulmans réclament des lieux de prière qu'ils ne peuvent pas financer, en vertu de la loi de séparation de l'Église et de l'État», lit-on dans l'article. 

Qatar Charity a ainsi alloué 2,5 millions d'euros à la construction de la mosquée An-Nour de Mulhouse en 2015.

«Par ailleurs, dépendants de leurs bailleurs de fonds, les responsables des associations islamiques se font parfois piéger», ajoute le média.
Le Point parle ensuite de «ces notables locaux musulmans» qui «ont su tisser des liens avec les mairies pour monnayer leur soutien».

«Dans plusieurs villes, des listes communautaires menacent toutefois de voir le jour pour les élections municipales de 2020», prévient l'auteur de l'article en concluant qu'«à l'Élysée, on sous-estime manifestement leur montant (des financements. Ndlr) à 14 millions d'euros environ, alors qu'il atteint près de 30 millions».


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