Les Frères musulmans ont toujours été une carte aux mains des Anglais et des Américains, pour déstabiliser le monde dit "arabo-musulman" !
Ghannouchi est le traître au service de ces deux derniers, comme l'était avant lui Said Ramadan ... les deux vendant leur service au plus offrant. Ce que Ramadan n'a pu réaliser, Ghannouchi est en passe de le réussir.
Ils instrumentalisent la religion, l'identité "arabe", la cause palestinienne ... comme des tartes à la crème, pour berner les peuples "arabo-musulmans" !
Les tunisiens se laisseront-ils encore berner après 10 ans d'expérimentation de l'islamisme d'Ennahdha ?
R.B
Les services secrets américains ont
longtemps soutenu la confrérie, née en 1928 en Égypte.
Le fonds E 4320, conservé aux archives fédérales à Berne, concerne Saïd
Ramadan, le gendre d'Hassan el-Banna, fondateur des Frères musulmans égyptiens.
Poursuivi par le régime nassérien, réfugié en Suisse en
1959, Saïd Ramadan a créé le Centre islamique de Genève, le premier institut de
ce genre en Europe. Il est par ailleurs l'un des
fondateurs de la Ligue islamique mondiale inspirée par les Saoudiens.
Évoque la
"sympathie" de la BUPO, la police fédérale sur la protection de
l'État, pour Saïd Ramadan. Elle ajoute : "Il est très certainement en
excellents termes avec les Anglais et les Américains."
Un autre document, daté du 5 juillet 1967, se montre encore plus précis.
Saïd Ramadan est présenté comme un "agent d'information des Anglais et des
Américains. De plus, je crois savoir qu'il a rendu des services - sur le plan
d'informations - à la BUPO." Toujours est-il qu'il décide d'accorder un
permis de séjour à Saïd Ramadan, alors que ce dernier aurait dû être expulsé le
31 janvier 1967. Les raisons de cette tolérance ? La possibilité "que les
amis de Saïd Ramadan prennent le pouvoir dans les mois à venir dans l'un ou
l'autre État aujourd'hui qualifié de progressiste ou socialiste".
Saïd Ramadan et le président américain
Ces documents déclassés vont dans le même sens que l'ouvrage publié en
septembre dernier par le journaliste américain Ian Johnson, lauréat du prix
Pulitzer, Une mosquée à Munich. Les nazis, la CIA et la montée des
Frères musulmans en Occident (*), on découvre que les Allemands,
pendant la Seconde Guerre mondiale, ont utilisé les Tchétchènes, les Kazakhs,
les Ouzbeks, les musulmans vivant en URSS contre
les communistes athées.
Les Américains ont ensuite pris le relais, soutenant
les islamistes contre le bloc communiste et ses satellites. En juillet 1953,
une délégation de musulmans est invitée aux États-Unis,
et reçue à la Maison-Blanche, parmi eux Saïd Ramadan.
Le 28 octobre dernier, dans un article intitulé "Le rôle mobilisateur
de Saïd Ramadan", le site francophone Oumma.com montre la photo du
président Dwight Eisenhower entouré des membres de la délégation. Saïd Ramadan
est à sa droite. Le président américain estime que, dans ses relations avec les
dirigeants arabes, "notre foi en Dieu devrait nous donner un objectif
commun : la lutte contre le communisme et son athéisme", relève Ian
Johnson.
Quelques années plus tard, Saïd Ramadan, réfugié en Europe, traite
avec Bob Dreher, un agent de la CIA installé à Munich.
Une thèse sur la charia
Saïd Ramadan vient d'obtenir en 1959 un doctorat en droit de l'université
de Cologne pour sa thèse La charia, le droit islamique, son envergure
et son équité. Il brûle d'envie d'étendre son influence à l'Europe entière.
"Installé à Genève, il considérait Munich, à une journée de route de son
domicile, comme l'endroit idéal où établir une sorte de base avancée",
lit-on dans Une mosquée à Munich. La CIA finançait-elle directement
Saïd Ramadan et les Frères musulmans en Europe ?
Ian Johnson reste prudent, dans la mesure où une partie des archives de
l'agence de renseignements ne peut être consultée. "Tout indique que
Dreher et l'Amcomlib eurent recours aux moyens financiers et politiques à leur
disposition pour donner un coup de pouce au principal représentant des Frères
musulmans en Europe", écrit-il. L'Amcomlib, ou American Committee
for Liberation from Bolshevism, était un faux
nez des services américains.
Il roulait en Cadillac
René Naba, ancien responsable du monde arabo-musulman au service
diplomatique de l'AFP, penche davantage pour une sous-traitance par la Jordanie
et l'Arabie saoudite. Pour preuve, Saïd Ramadan, de nationalité égyptienne,
voyageait à cette époque avec un passeport diplomatique jordanien. Apparemment,
le gendre d'Hassan el-Banna ne manquait pas de subsides, Une mosquée à
Munich raconte ainsi qu'il roulait en Cadillac ...
Décédé en 1995 à Genève,
Saïd Ramadan est notamment le père de l'islamologue Tariq Ramadan, et de Hani
Ramadan, qui lui a succédé à la tête du Centre islamique de Genève. Interrogé
sur les liens éventuels de son père avec les services secrets américains et
européens, ce dernier n'a pas souhaité nous répondre.
(*) Ian Johnson, Une
mosquée à Munich. Les nazis, la CIA et la montée des Frères musulmans en
Occident, JC Lattès
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