jeudi 31 décembre 2015

2015 : UNE ANNÉE SOUS LE SIGNE DU TERRORISME !

L'année 2015 se termine. Elle aura été dominée par les attentats terroristes et marquée par le terrorisme qui s'installe un peu partout et notamment en Tunisie et en France les deux pays que j'aime.

Le plus étonnant c'est d'entendre les experts nous expliquer la cause du développement du terrorisme et nous donner le profil des recrues terroristes : la pauvreté, la misère, le manque affectif, le manque d'éducation ...

Comment se fait-il alors que des pays connus pour leur pauvreté et dont les populations vivent dans la misère et le dénuement souvent le plus total, n'aient pas produit autant de terroristes que ne produisent les pays dits arabo musulmans, avec le triste record pour la Tunisie premier pourvoyeur de terroristes au monde ?

Selon les explications farfelues des experts, les favelas au Brésil ou les bidon-villes en Inde devraient inonder le monde de terroristes ! Pourtant ce n'est pas le cas.

La réalité est toute simple et évidente, mais encore faut-il que les experts et les responsables politiques aient l'honnêteté intellectuelle pour l'admettre et la dénoncer :
- c'est la doctrine wahhabite qui corrompt les jeunes convertis à cette obédience obscurantiste, qu'ils soient musulmans ou chrétiens embrassant un islam dont ils ignorent tout; d'ailleurs pas toujours nécessairement issus de milieux pauvres, comme on veut bien nous le faire croire !
- doctrine propagée par les pétromonarques, grands amis des gouvernants occidentaux mais aussi tunisiens via les islamistes les mieux organisés politiquement que sont les Frères musulmans !!

Et quand dans ses voeux aux Français, François Hollande assure vouloir s'attaquer aux racine du mal, s'il est sérieux, c'est cette doctrine mortifère qu'il doit combattre. 




Espérons que 2016 sera une année de prise de conscience de la part des peuples qui subissent le terrorisme islamiste pour faire barrage, tous ensemble, à ce mal du siècle

Rachid Barnat

mercredi 30 décembre 2015

La déchéance nationale : Il ne suffit pas d’afficher nos valeurs, il faut se séparer de ceux qui les renient.

" Pas d'angélisme pour ceux qui nous vouent aux gémonies. Il ne suffit pas d'afficher nos valeurs; il faut se séparer de ceux qui les renient " nous dit le juge de Bobigny. 
Les tunisiens devraient déchoir de leur nationalité les terroristes partis pour massacrer les civils syriens, irakiens, libyens ... pour le compte des pétromonarques, parcequ'ils déshonorent la  Tunisie et les Tunisiens !
R.B
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Jean Pierre Rosenczveig
Président du tribunal pour enfants de Bobigny.

Toujours radicalement pour la déchéance des binationaux volontaires

Il semble que le premier ministre soit extrêmement réservé à l’idée avancée par le président de la République devant le Congrès de rendre possible la déchéance de la nationalité française pour ceux des terroristes qui seraient bi ou tri nationaux.

Au regard de notre droit le Conseil d’Etat ne condamne pas à priori une disposition de ce type, mais il renvoie l‘exécutif à l’exercice de ses responsabilités, sous entendu à réformer la Constitution pour éviter une censure du Conseil constitutionnel.

On entend déjà des réserves avancées au nom des grands principes. La mesure serait liberticide. S'agissant des personnes nées en France elle ouvrirait la voie à d’autres dégradations du "droit du sol". Enfin elle serait inefficace. Le président de la République alors premier secrétaire du PS ne s’était-il pas lui-même élevé vertement contre ce projet émané de l’extrême droite et relayé par la droite ?
Peu importe d’où vient une proposition si, au regard des principes et dans le contexte, elle paraît fondée, opportune et efficiente. Et la référence au régime de Vichy qui prévoyait la déchéance de nationalité est à la fois simpliste et injurieuse.

Initialement cette préconisation s'inscrivait dans la lutte contre une certaine délinquance - on visait les délinquants sexuels - supposée venir de personnes d’origine étrangère, voire versus Brice Hortefeux, les femmes qui portaient le hijab ou les hommes bigames. Aujourd'hui elle est avancée dans le combat contre le terrorisme le plus révulsif, notamment porté par des personnes vivant en France, qui parfois y sont nées et y ont été élevées tout en disposant dans le même temps d’une autre nationalité à laquelle elles se réfèrent fondamentalement.

Dans la mesure où la perte de la nationalité français ne revient pas à rendre ces personnes apatrides, je ne vois pas en quoi la France s’interdirait de retirer sa nationalité à ceux qui conchient sa culture et ses institutions, qui lui mènent un combat, non pas seulement sur ses valeurs, mais sur ses fondamentaux comme la séparation des Eglises et de l’Etat en voulant instaurer un Etat religieux et un mode vie monolithe.
Où est l’atteinte à nos principes ?

Ces personnes nées françaises ont fait le choix - cette dimension est essentielle au raisonnement, on ne vise pas les binationaux de naissance - d’une autre nationalité ou de nationalité non française ont choisi en toute connaissance de cause de demander ou de déclarer la nationalité française. On ne vise pas les personnes qui se sont vues attribuer sans le demander une nationalité par alliance.

On peut avoir plusieurs « patries » de rattachement ou de cœur. Cela est fréquent et tout à fait respectable. La loi admet même que l’on puisse avoir ainsi plusieurs rattachements juridiques… Personnellement je suis choqué de voir des personnes brandir deux ou trois passeports comme de vulgaires et banals titres de circulation ou cartes de crédit.

D’abord j’avais cru retenir de mes études juridiques qu’en acquérant une autre nationalité on perdait la nationalité française (1). Ensuite dans mon idée la nationalité est plus qu’un sésame administratif, mais quand on fait une démarche volontaire pour l'acquérir, on affirme son adhésion aux valeurs fondamentales du pays, à une culture, à une histoire quitte à ce que, dans ce cadre de base, il y ait débat démocratique et engagement critique. Je hais l’expression « Je vais faire ma nationalité française » mille fois entendue dans mon cabinet sur le même ton que « Je vais passer le permis de conduire » ou « Je vais choisir un nouveau téléphone » !
Passons.

En tout cas, celui qui est français et veut aller vers une autre nationalité doit en avoir la possibilité et je peux entendre qu’alors il ne perde pas systématiquement la nationalité française ; en revanche, si s’étant tourné vers une autre nationalité par un choix délibéré celui-là viole fondamentalement nos valeurs, je vois pas pourquoi il conserverait notre nationalité en prônant ou en recourant au terrorisme contre la France. A fortiori quand muni d’une autre nationalité qu’on a acquise sur la base de l’adhésion présumée ou vérifiée à nos valeurs, on les viole aussi fondamentalement, une sanction s’impose. On s'y est soit même exposé en violant le "contrat"!

Si le mot sanction fait peur et conduit au concept de double peine, soyons pragmatiques. Il s’agit de permettre l’expulsion du territoire française de gens contre qui nous sommes en guerre et qui voudrait s’y accrocher en revendiquant d’être français tout en tuant des compatriotes ou des gens vivant en France.

Qui vise-t-on ? La violence des attaques conduit à une contreviolence absolue qui fait que le problème juridique ne se posera pas ! On vise des personnes interpellées vivantes qui auront purgé une sanction criminelle pour un comportement appelant à des actes de violence ou qui auraient pu être partie prenante d’actions de guerre condamnables en France ou à l’étranger.

En vérité, peu de personnes seront concernées, mais le message doit être clair et net. Pas d’angélisme pour ceux qui nous vouent aux gémonies. On n’en est pas à ouvrir Guantanamo, mais à dire à ceux qui ont fait le choix d’autres valeurs substantielles à notre culture d’aller les vivre là où ils le souhaitent, mais pas sur le territoire de ceux qu’ils haïssent et combattent.

Oui le terrorisme va nous conduire durablement à revisiter un certain nombre de nos dispositifs juridiques ; il nous faut voir où est l’essentiel et ne pas avoir peur de s’armer sur tous les plans contre ceux qui nous combattent. La déchéance ne s’attaquera certainement pas à la racine du mal. Convenons-en. Mais tel n’est pas l’objectif. On peut difficilement admettre que vivent en France, se nourrissent de la France, des gens qui la combattent.

Il ne suffit pas d’afficher nos valeurs ; il faut se séparer de ceux qui les renient. Là encore les références historiques doivent être maniées avec prudence. Les français collaborateurs des nazis n’ont pas été déchus, mais condamnés. Ils n’étaient généralement que français, pas binationaux. Des garanties procédurales existent et existeront pour éviter des dérapages. Et afin de respecter nos engagements internationaux je répète qu’aucun déchu ne sera apatride.

Soyons lucides et proches des réalités.

J’entends les réserves s'agissent spécialement des personnes nées en France puisque déjà un retrait est juridiquement possible dans certains cas pour ceux qui l'ont acquise (art. 25 et 25-1 du code civil), mais de mon point de vue, le président de la République doit poursuivre sur son idée et provoquer ce débat sur le lien à la France. Il faut rassurer ceux qui voient dans cette disposition une brèche facilitant le retrait de la nationalité française à des délinquants de droits communs binationaux. Le projet vise des cas criminels avérés par des condamnations en justice. Dans le cas qui nous préoccupe on est sur des personnes qui ont fait le choix de répudier la France. Doit-on être plus royalistes que le roi ? Doit-on admettre comme en Belgique qu’un élu, en l'espèce de la Royauté, prône publiquement le combat contre la démocratie belge et l’instauration d’un Etat islamique en Belgique ? Il faut aussi de temps en temps raisonner simplement, en bon sens.



(1) L’inverse n’est pas possible : la France ne peut pas retirer sa nationalité à une personne qui acquiert la nationalité française. Chaque pays est souverain sur sa nationalité

mardi 29 décembre 2015

Politicaillerie

Pour les présidentielles, le terrorisme comme enjeu politique pour des socialistes à court d'idées qui plutôt que de prendre le mal à sa racine et de rompre leurs liaisons dangereuses avec les pétromonarques qui le soutiennent, préfèrent discutailler du sexe des anges, pardon de déchéance nationale des terroristes !
R.B
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Nous sommes passés en quelques semaines de la question « comment combattre le terrorisme ? » à cette autre question : « Comment exploiter cette situation pour se faire réélire en 2017 ? ». Édifiant.

À quelque chose malheur est bon. Cette histoire de déchéance de nationalité, pour désastreuse qu’elle soit, a au moins un avantage. Elle jette une lumière crue sur les vraies préoccupations de nos dirigeants. En trois jours, les critiques — nombreuses et venues de tous les horizons de la gauche — se sont déplacées. Comme si chacun avait enfin compris qu’il est vain d’invoquer « les grandes valeurs », qui ne sont plus pour Manuel Valls qu’objets de railleries [1], ou d’argumenter sur l’absurdité d’une mesure dépourvue de toute efficacité dans la lutte contre le terrorisme. Comme si chacun avait pris conscience qu’il est inutile de brandir la menace d’une rupture d’égalité entre citoyens, ou superflu de souligner le contenu colonialiste d’une disposition qui permettrait à la France de renvoyer avec dégoût ses « terroristes » dans les pays du Maghreb ou du Moyen-Orient. Le débat de fond a rapidement été dépassé.

Chacun a compris que pas un seul de ces arguments ne pouvait convaincre le duo Hollande-Valls, tout simplement parce que le Président et son Premier ministre ne parlent pas la même langue que leurs contradicteurs. A vrai dire, ils ne parlent pas « politique », au sens où nous voulons encore entendre ce mot. Ils parlent « politicaillerie ». Nous sommes passés en quelques semaines de la question « comment combattre le terrorisme ? » à cette autre question « comment vais-je pouvoir exploiter cette situation pour me faire réélire en 2017 ? ». Le déplacement a été si rapide et si grossier que ça a fini par créer une certaine gêne jusque dans le proche entourage du Président. D’autant que le calcul le plus politicien a surgi au cœur de la tragédie. D’où une avalanche de critiques, de Julien Dray à Jean-Marc Ayrault. Il paraît même que Jean-Marie Le Guen, ministre ordinairement préposé à l’impopularité, a pris ses distances… Même les ombres se révoltent !

Mais rien n’y fait. Et cette affaire nous fait entrer, comme par effraction, dans les sous-sols du pouvoir. Pour ne pas dire « les bas-fonds ». On en comprend très vite les méandres. Plusieurs commentateurs les ont déjà éclairés, certains d’ailleurs avec une certaine admiration. Quelle belle ouvrage, n’est-ce pas, que cette façon, dans un seul mouvement, de piéger la droite, de briser la gauche, et d’offrir une victoire symbolique au Front national ! L’explication est simple. François Hollande a tiré un trait sur la gauche. Il lui faut pour 2017 gagner des voix de droite et même d’extrême droite. Quoi de mieux pour cela qu’une mesure empruntée au programme du FN ? On est convaincu en haut lieu que la gauche est de toute façon captive. Elle finira bien par aller voter Hollande au second tour face à Marine Le Pen. Certes, le premier tour s’annonce plus délicat, mais il suffira pour le franchir d’éviter le trop plein de candidatures à gauche. Eviter en particulier une candidature écolo. Il y a là comme une sorte de chantage affectif. Les stratèges de l’Elysée se disent qu’il est inutile d’avoir trop de considération pour cet électorat de gauche qui reviendra le moment venu le doigt sur la couture du pantalon. On s’apprête d’ailleurs à lui faire avaler de nouvelles couleuvres dans les prochaines semaines avec la deuxième loi Macron et la réforme du code du travail.

Toutes ces subtilités nous placent à des années-lumière des grands principes de cette République « une et indivisible » invoquée à tout bout de champ par Manuel Valls. Mais le plus cocasse est tout de même l’argument du respect de la parole donnée. François Hollande aurait maintenu la « déchéance de la nationalité » parce qu’il s’y était engagé devant le Congrès. Comme si ce n’était pas le reniement de tous ses engagements précédents ! Au total, cela fait beaucoup de « paroles données ». C’est sans doute ce qu’a finement suggéré Christiane Taubira en tentant de se sortir d’un mauvais pas : « La parole première est celle du Président ; la parole dernière est celle du Président. » Cela fait déjà au moins deux paroles et on en imagine d’autres entre les deux, et auxquelles la ministre de la Justice a eu la faiblesse de croire. Car il ne fait guère de doute que François Hollande a pensé renoncer à cette « déchéance de nationalité », avant de s’apercevoir que cela le priverait des voix des parlementaires de droite au Congrès, et que c’en serait fini de sa réforme constitutionnelle. Il est donc revenu à sa « parole première ». Ou deuxième ou troisième, on ne sait plus. Et tant pis pour la gauche ! Et pour Christiane Taubira !

Cette histoire, décidément en tout point édifiante, a une nouvelle fois mis en évidence le caractère monarchique de nos institutions. Le texte de la réforme constitutionnelle a, paraît-il, été distribué en fin de conseil des ministres. Pas l’ombre d’une discussion alors qu’il y avait là une mesure qui heurtait la conscience de la plupart des membres du gouvernement. C’est sans doute ce qu’on appelle la surprise du chef.

Une violence divine ?

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Les dieux semblaient s’être retirés de notre Occident désenchanté. Les divinités, s’être sagement éclipsées de notre planète mondialisée. Or voici qu’en 2015 le meurtre de masse au nom de Dieu vient frapper au cœur l’Europe. Les attentats de janvier puis les tueries du 13 novembre en plein Paris, le déchaînement spectaculaire des affrontements sanglants au Proche-Orient ont remis la question du lien entre terreur et croyance au cœur de l’actualité. « Toute religion est fondée sur un bouc émissaire », écrivait le philosophe René Girard (1923-2015) récemment disparu, qui avait mis la question de la violence et du sacré au cœur de sa pensée (Le Monde du 5 novembre 2015).


Les grandes religions monothéistes, celles qui adhèrent à un Dieu unique et universel, se retrouvent désormais sur le banc des accusés. Au-delà des configurations historiques et politiques du moment, ne serait-il pas envisageable que l’idée même d’une puissance supérieure « une » soit à la source des atrocités qui jalonnent souvent l'histoire de la foi. Conquête de Canaan par Josué guidé par le « Dieu des armées », croisades et inquisitions, jihad et terrorisme sont-ils autant de maladies génétiques des confessions révélées ou bien des déviances par rapport à une doctrine monothéiste qui serait en son foyer pacifique et désarmée ?

Pour réfléchir à cette question, en cette période de fêtes endeuillée par l’après-Bataclan, nous nous sommes tournés, non vers les représentants officiels des religions, mais vers des experts, des critiques littéraires, des ethnologues et des sociologues qui scrutent les textes, et notamment les textes sacrés, afin qu’ils nous disent ce qui est fauteur de violence dans le monothéisme.

Vraie et fausse religion


Est-ce la distinction entre vraie et fausse religion que Moïse établit dans le Pentateuque sur le mont Sinaï qui a introduit l’intolérance dans un monde jusque-là foisonnant de divinités non exclusives les unes des autres, s’interroge l’égyptologue allemand Jan Assmann ? Le bibliste Thomas Römer estime plutôt qu’une tradition oubliée de monothéisme ouvert à la pluralité et pacifique est bien présente dans la Bible, parallèlement à une version « ségrégationniste ».

Les écrits sont une chose, leur lecture une autre chose. Ainsi la sociologue Mahnaz Shirali insiste-t-elle sur les dangers d’un « savoir canonisé » qui menace l'islam contemporain, alors que le critique William Marx s’agace de son côté de voir les musulmans « stigmatisés » et enfermés dans une « essence fondamentaliste ». Face à cette guerre des dieux, ne faudrait-il pas, à l’instar de l’ethnologue Marc Augé, chanter le « génie du paganisme », réfractaire au prosélytisme ?

Bible, Coran ou Torah : aucun texte sacré des grandes religions monothéistes n’est exempt de violence. C’est pourquoi le risque réside aujourd’hui dans « la tentation de la lettre brute », insiste l’historien du judaïsme Jean-Christophe Attias, qui en appelle à une « démilitarisation » de l’exégèse. 

L’adversaire, ce n’est pas le monothéisme, mais le fondamentalisme sous toutes ses formes, résume Jan Assmann. Autant d’invitations à vivre des croyances ouvertes à la pluralité des mondes.



dimanche 27 décembre 2015

L'ignorance au service des gouvernants

Le wahhabisme qui fonde la politique des Frères musulmans, abhorre le savoir et interdit la philosophie pour mieux abrutir les hommes et les soumettre au pouvoir en place. C'est pourquoi ils multiplient les mosquées et les écoles coraniques et incitent les élèves et leurs parents à déserter les écoles publiques.
R.B 
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Je condamne l’ignorance qui règne en ce moment dans les démocraties aussi bien que dans les régimes totalitaires. Cette ignorance est si forte, souvent si totale, qu’on la dirait voulue par le système, sinon par le régime.

J’ai souvent réfléchi à ce que pourrait être l’éducation de l’enfant. Je pense qu’il faudrait des études de base, très simples, où l’enfant apprendrait qu’il existe au sein de l’univers, sur une planète dont il devra plus tard ménager les ressources, qu’il dépend de l’air, de l’eau, de tous les êtres vivants, et que la moindre erreur ou la moindre violence risque de tout détruire.
Il apprendrait que les hommes se sont entretués dans des guerres qui n’ont jamais fait que produire d’autres guerres, et que chaque pays arrange son histoire, mensongèrement, de façon à flatter son orgueil.

On lui apprendrait assez du passé pour qu’il se sente relié aux hommes qui l’ont précédé, pour qu’il les admire là où ils méritent de l’être, sans s’en faire des idoles, non plus que du présent ou d’un hypothétique avenir.

On essaierait de le familiariser à la fois avec les livres et les choses ; il saurait le nom des plantes, il connaîtrait les animaux sans se livrer aux hideuses vivisections imposées aux enfants et aux très jeunes adolescents sous prétexte de biologie ; il apprendrait à donner les premiers soins aux blessés ; son éducation sexuelle comprendrait la présence à un accouchement, son éducation mentale la vue des grands malades et des morts.

On lui donnerait aussi les simples notions de morale sans laquelle la vie en société est impossible, instruction que les écoles élémentaires et moyennes n’osent plus donner dans ce pays.
En matière de religion, on ne lui imposerait aucune pratique ou aucun dogme, mais on lui dirait quelque chose de toutes les grandes religions du monde, et surtout de celle du pays où il se trouve, pour éveiller en lui le respect et détruire d’avance certains odieux préjugés.

On lui apprendrait à aimer le travail quand le travail est utile, et à ne pas se laisser prendre à l’imposture publicitaire, en commençant par celle qui lui vante des friandises plus ou moins frelatées, en lui préparant des caries et des diabètes futurs.

Il y a certainement un moyen de parler aux enfants de choses véritablement importantes plus tôt qu’on ne le fait. 

Peut-on continuer à maltraiter les bêtes ?


Les esclaves, les indigénes, les femmes, les enfants ont fait leur entrée dans le cercle de la compassion au cours des siècles après que les philosophes des Lumières aient mis l'église devant sa responsabilité, pour qu'elle finisse par admettre que les indigènes ainsi que les femmes avaient bien une âme !

Il reste à l'islam de faire son autocritique pour y parvenir !
Mais en attendant , même le meilleur ami de l'homme connaît un sort terrible en Tunisie depuis le passage des prédicateurs wahhabites en Tunisie, invités par les Frères musulmans !!

R.B
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Longtemps, les animaux ont été considérés comme des êtres inférieurs, indignes de notre compassion. La science ayant démontré qu'ils souffraient comme nous, ne serait-il pas temps d'instaurer un droit des bêtes ?

Nous  les traitons avec condescendance pour leur incomplétude, pour leur tragique destin d'avoir pris forme tellement loin en dessous de nous. Et en ceci nous nous trompons, et nous nous trompons grandement. Car l'homme n'est pas la mesure de l'animal. Dans un monde plus vieux et plus complet que le nôtre, ils évoluent finis et complets, dotés d'extensions des sens que nous avons perdues ou jamais atteintes, vivant par des voix que nous n'entendrons jamais. Ils ne sont pas nos frères ; ils ne sont pas nos subordonnés ; ils sont d'autres nations, prises avec nous dans le filet de la vie et du temps, compagnons de la splendeur et de la fatigue de la Terre. » C'est avec les mots, les intuitions du poète que l'écrivain et naturaliste américain Henry Beston (1888-1968) posait en 1928, dans Une maison au bout du monde (The Outermost House), les termes du débat que, près d'un siècle plus tard et de manière plus virulente que jamais, continue de susciter la relation entre l'homme et l'animal.

Ou, plus exactement, la place et le sort réservés à ce dernier dans la civilisation occidentale et humaniste, ébranlée par l'onde de choc sans fin du darwinisme et des découvertes scientifiques qui ont suivi, renforcé, prolongé la théorie de l'évolution. Fragilisant, détricotant sans cesse davantage la vieille notion de « propre de l'homme », dont il n'est plus à présent de définition à laquelle se raccrocher. Quel est-il, ce « quelque chose » qui distingue l'espèce humaine des autres ? Le rire et le langage, disait Aristote. La capacité rhétorique et la conscience de soi, affirmait Descartes (XVIIe siècle), mettant fin à l'hypothèse de l'existence de l'âme animale et inventant la notion d'« animal-machine », dénué de toute capacité à souffrir. L'homme n'est qu'un singe supérieur, rétorque désormais la science — les plus récentes études tendraient à prouver qu'humains, grands singes et chimpanzés partagent 98 à 99 % de leur ADN —, alors sur quoi fonde-t-il la certitude de son exceptionnalité ?

« L'invention, sans fin contestée par la vie même, d'une frontière absolue entre les animaux et les hommes, est directement responsable de ce qu'il y a de plus pénible dans l'humanisme, dès lors peu distinct d'un narcissisme d'espèce que l'on voit rebondir au long des âges », note l'écrivain et essayiste Jean-Christophe Bailly dans Le Parti pris des animaux. C'est ce « narcissisme d'espèce » — et sa conséquence directe : une plus ou moins relative indifférence à la souffrance infligée par l'homme à l'animal — que rejettent les tenants d'une stricte égalité des droits entre hommes et animaux, partisans des théories appelées « animalisme » ou « antispécisme », qui assimilent la discrimination entre les espèces à une forme de racisme (1) . A l'autre extrémité des opinions, les adeptes de ce qu'on nomme l'« humanisme anthropocentrique » — et qui souscrivent à l'affirmation de Heidegger estimant, ici traduit par Jean-Christophe Bailly, que « le saut de l'animal vivant à l'homme parlant est aussi grand, sinon plus, que celui de la pierre inanimée à l'être vivant »(2) .

Entre les deux se déploie une constellation d'attitudes et de convictions infiniment nuancées — et, liées à elles, la revendication, pour les animaux, d'un certain nombre de droits — que pourraient bien fédérer ces propos mesurés de la philosophe Elisabeth de Fontenay, figure majeure en France de la réflexion intellectuelle sur cette question : « Je m'élève à la fois contre ceux qui prônent la fin de l'exception humaine, les réductionnistes qui liquident les sciences sociales au profit des sciences dures, et contre ceux — les métaphysiciens, les théologiens — qui voient en l'homme une exception radicale ». C'est au nom de l'exception humaine ainsi calmement soupesée qu'Elisabeth de Fontenay en appelle à une nouvelle étape du « processus de civilisation défini par Darwin comme un élargissement du cercle de la compassion » (3) : les esclaves, les indigènes, les femmes, les enfants ont fait leur entrée dans le cercle au cours des siècles, l'heure n'est-elle pas venue d'y faire entrer l'animal ?

L'entrée dans le « cercle de la compassion », c'est la prise en compte de la souffrance et de la nécessité de la faire cesser. Car la souffrance animale n'a jamais atteint, dans l'Histoire, le degré auquel elle culmine aujourd'hui. Conséquence de l'industrialisation de l'élevage et de l'abattage qui s'est généralisée à partir de la seconde moitié du XIXe siècle — dans L'Animal que donc je suis, le philosophe Jacques Derrida dénonce ainsi les « proportions sans précédent de cet assujettissement de l'animal », et même une cruauté et une violence « que certains pourraient comparer aux pires génocides ». Si l'emploi du terme « génocide » pour désigner la mort massive des animaux destinés à l'alimentation humaine continue parfois de choquer (4) , l'exacerbation de la souffrance animale à l'ère contemporaine n'est, elle, guère contestée. Non plus que le malaise grandissant, disons la mauvaise conscience, qu'elle suscite désormais chez l'homme, au nom duquel cette souffrance est infligée. Il y a aujourd'hui un « impératif moral à étendre l'altruisme à tous les êtres sensibles, sans limitation d'ordre quantitatif ni qualitatif », note le penseur bouddhiste Matthieu Ricard dans son Plaidoyer pour les animaux, best-seller l'an dernier. Faut-il manger les animaux ?, s'interrogeait pour sa part le jeune romancier américain Jonathan Safran Foer, dans une enquête argumentée qui fit grand bruit, il y a cinq ans, des deux côtés de l'Atlantique.

Le philosophe Tristan Garcia s'est penché à son tour sur la question, dans Nous, animaux et humains, l'un des essais les plus passionnants parmi la multitude d'ouvrages sur ce sujet parus ces dernières années. « Entre ce que nous appelons "nous" et ce que nous appelons "eux", il faut bien tracer une ligne, mais elle s'efface toujours avec le temps, et il est régulièrement nécessaire de la redessiner », note-t-il, pointant les fluctuations de l'empathie humaine vis-à-vis de l'animal et ajoutant que, désormais, « il y a une brèche qui a entamé la ligne infranchissable, le mur séparant l'ancien nous [...] du vieil eux, celui des bêtes. Cette brèche, c'est la reconnaissance de la souffrance. Nous ne souffrons plus de les faire souffrir comme si ces bêtes ne souffraient pas comme nous ». S'employant à retracer l'histoire de cette sensibilité nouvelle à la cruauté exercée envers les animaux, à remonter à sa source, Tristan Garcia fait resurgir la figure et les réflexions du penseur anglais Jeremy Bentham (1748-1832). En 1789 — « année de la rédaction de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen », note en passant Garcia —, il écrivait, dans son Introduction aux principes de morale et de législation : « Les Français ont déjà découvert que la noirceur de la peau n'est nullement une raison pour laquelle un être humain devrait être abandonné sans recours au caprice d'un tourmenteur. Il est possible qu'on reconnaisse un jour que le nombre de jambes, la pilosité de la peau, ou la terminaison de l'os sacrum sont des raisons tout aussi insuffisantes d'aban­donner un être sensible au même destin. Quel autre critère devrait tracer la ligne infranchissable ? Est-ce la faculté de raisonner, ou peut-être la faculté de dis­courir ? Mais un cheval ou un chien adulte est, au-delà de toute comparaison, un animal plus raisonnable, mais aussi plus susceptible de relations sociales, qu'un nourrisson d'un jour ou d'une semaine, ou même d'un mois. Mais supposons que la situation ait été différente, qu'en résulterait-il ? La question n'est pas "peuvent-ils raisonner ?", ni "peuvent-ils parler ?", mais "peuvent-ils souffrir ?". »

Est-on si loin, avec Jeremy Bentham, de « l'élargissement du cercle de la compassion » auquel appelle deux siècles et demi plus tard Elisabeth de Fontenay ? Laquelle aime aussi à raconter ce moment saisissant où Franz Kafka (1883-1924), végétarien convaincu, visitant un jour l'aquarium de Berlin, adressa aux poissons cet aveu soulagé : « Maintenant je peux vous regarder en face, je ne vous mangerai plus. »



vendredi 25 décembre 2015

C'EST NOEL & MOULED A LA FOIS !

C'est à dire célébration de la nativité de Jésus selon le calendrier grégorien*, qui tombe cette année le même jour de la nativité de Mohamed selon l'année lunaire** de l’hégire.
Coïncidence des deux calendriers qui se produit tous les 457 ans ! 

Alors JOYEUX NOEL pour les uns et MOULED MABROUK pour les autres.

* année solaire : révolution de la terre autour du soleil.
** année lunaire : révolution de la lune autour de la terre.




PS : Sous le sapin, l'assida zgougou* tunisienne pour célébrer le Mouled.