dimanche 22 juillet 2018

La wahhabisation des sociétés : mode d'emplois

L'islamisation rampante des sociétés où sévissent les islamistes de tous poils, se reconnait à travers certaines pratiques que certains bigots zélés poussent jusqu'à la caricature du croyant dont la foi n'est que spectacle public permanent !
Ce que les tunisiens vivent et découvrent de ces pratiques importées par les Frères musulmans d'Ennahdha, d'autres sociétés le vivent aussi au Maroc, en Algérie, en Egypte, en Libye, en Syrie, en Palestine, en Jordanie, dans les pays musulmans de l'ex-URSS, dans les pays musulmans de l'ex-Yougoslavie, en Afghanistan, au Pakistan, en Indonésie, en Philippine, au Mali, au Niger, au Soudan, en Somalie ... la liste est malheureusement très longue; puisque'il faut ajouter les pays occidentaux touchés à leur tour par le wahhabisme, ce nouveau cancer du siècle : la France, la Belgique, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, l'Angleterre, la Hollande, le Danemark, la Suède, la Norvège ... juste retour de flemme pour certains d'entre eux, dont les responsables politiques ont joué avec le feu en instrumentalisant le wahhabisme dans un but géostratégique, persuadés qu'il restera cantonné au monde "arabo-musulman" !

R.B
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Le lavage de cerveau inclut la pratique religieuse jusqu’aux codes vestimentaires. Les pétrodollars ont réussi à faire feu de tout bois, en utilisant la littérature, la télévision, la radio et internet pour ancrer les préceptes d’une idéologie radicale. 

Patronymes

Les Marocains wahhabisés ne s’appellent plus Anas, Karim ou Fatima, mais Abou Anas, Abou Karim ou Oumou Fatima. Même s’il est difficile pour un citoyen de changer de nom, les salafistes du Maghreb ne jurent plus que par cette appellation, qui fait ­partie de la culture bédouine saoudienne, où les individus sont nommés par rapport à leurs enfants : “Abou...” (“père de...”).

Vêtements

Les hommes portent le kamis et les femmes la burqa. On tolère le hijab pour les jeunes filles, alors que les mariées doivent porter le niqab ou le voile intégral.

Télévision

Il n’est pas une échoppe, un magasin ou une boutique où la télévision ne diffuse pas les émissions islamiques qui propagent, en boucle, les fatwas incendiaires de prédicateurs populaires.

Ecoles coraniques

Il en existe officiellement 14 000 au ­Maroc. Mais ce chiffre ne comprend pas les nombreux domiciles transformés en écoles de la propagande wahhabite, sous prétexte de proposer aux parents croyants un apprentissage gratuit du ­Coran à leur progéniture. Travaillés au corps par le biais d’une éducation religieuse rigoriste sous l’égide de cheikhs salafistes, les enfants issus de ces écoles coraniques seront, à coup sûr, les meilleurs ambassadeurs de la doctrine radicale. Que ce soit dans l’action politique, dans la prédication ou tout simplement dans la vie de tous les jours.

Collecte de la zakat

Ce procédé utilisé par les islamistes est une arme à double tranchant. D’abord, l’imposition aux militants de payer une cotisation mensuelle et de s’acquitter de la zakat annuellement permet aux salafistes de s’assurer de l’engagement réel de leurs disciples. Deuxièmement, la collecte du pactole de la zakat (taxe religieuse de 10 % sur le gain annuel). Résultat, grâce à des actions caritatives tous azimuts, les islamistes du PJD ont réussi à mettre en place un réservoir de voix qui leur a permis de rafler la première place aux dernières élections.

Adoption de la finance islamique

Cela se traduit par le boycott des banques à intérêts “usuriers” et le lancement de banques islamiques participatives. Celles-ci n’auraient pas pu voir le jour avant que le Parti de la justice et du développement (PJD) ne soit aux commandes.

Pratiques sexuelles innommables

La pudibonderie affichée par les wahhabites cache mal une propension maladive à la bagatelle. Mais la grivoiserie, la ­hardiesse des propos et l’impudicité des pratiques sont encouragées dans un cadre privé et même les pratiques les plus innommables, comme la pédophilie ou encore l’échangisme, sont fréquentes dans ces milieux, à condition que les apparences soient sauves.

L’argent ou le nerf de la guerre

Etre très riche pour un salafiste, c’est servir la cause. C’est pour cela que le cheikh Mohamed Maghraoui, célèbre pour sa fatwa sur le mariage des filles de moins de 10 ans, avait ainsi vendu, récemment, le siège central de son ONG pour plus de 10 millions de dirhams (environ 900 000 euros). Ce n’est pourtant pas l’argent qui manque à cet agent déclaré du wahhabisme en terre marocaine. 

Directeur de la rédaction du Courrier de l'Atlas


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