L'islam n'a plus progressé depuis que les politiques s'en sont mêlés pour interdire l'usage de la philosophie pour l'adapter à son époque. Son siècle des Lumières se termine avec la fin du mutazilisme, sur ordre des Ottomans.
RB
Le mutazilisme, ou mu‘tazilisme mais aussi Al mu'tazila, est une importante école de théologie musulmane ('Aqîda) apparue au VIIIé siècle. Elle s'oppose aux écoles de théologie aujourd'hui dominantes comme l'asharisme, le maturidisme ainsi que d'autres écoles plus littéralistes comme l'école de théologie du hanbalisme.
RB
Le mutazilisme, ou mu‘tazilisme mais aussi Al mu'tazila, est une importante école de théologie musulmane ('Aqîda) apparue au VIIIé siècle. Elle s'oppose aux écoles de théologie aujourd'hui dominantes comme l'asharisme, le maturidisme ainsi que d'autres écoles plus littéralistes comme l'école de théologie du hanbalisme.
Vivement critiqué par les
courants salafiste et wahhabite, le mutazilisme est aujourd'hui peu
représenté dans la communauté musulmane, bien qu'il en fut autrefois un courant
majoritaire, notamment durant une période du califat des fatimides. Il réfute
l'aspect incréée du coran, jugeant cette considération comme irrationnelle.
Il met en avant le libre arbitre,
place l'amour et l'ascétisme au centre de la recherche spirituelle de l'être
humain, et rejette tout dogmatisme religieux.
La recherche scientifique et la
philosophie y ont une place prépondérante. Le Kalâm et
la Falsafa, en sont les notions les plus importante.
La théologie mutazilite se
développe sur la logique et le rationalisme, inspirés de la philosophie grecque et
de la raison (logos), que Wassil Ibn Ata combine harmonieusement
avec les doctrines de la foi islamique.
Cette démarche, reprise sous différentes formes par les autres courants musulmans, parfois avec réticence, régressa nettement à partir du XIII é siécle (sous l'impulsion ottomane) chez les sunnites, ceux-ci considérant que la révélation divine n'a pas à être soumise à la critique humaine. Ainsi, après Averroès, on constate « la perte d'audience de la philosophie musulmane au profit de la mystique ».
L'approche philosophique héritée
du mutazilisme reste aujourd'hui utilisée par des chiites, mais uniquement sur certains points.
Très rapidement, encouragée par le calife Al-Ma'mun qui
fit du mutazilisme la doctrine officielle en 827 et
créera la Maison de la sagesse en 832,
la philosophie grecque fut introduite dans les milieux intellectuels persans et
arabes.
Proche du soufisme sur certains
points, et reconnaissant tout être humain comme pouvant être bon quel que soit
son mode de vie, il est considéré parfois comme un rempart à l’extrémisme.
Selon une interprétation,
« certains théologiens de la ville de Bassorah refusèrent de prendre parti dans
les luttes de pouvoir qui, après l'assassinat d'Othman, ensanglantèrent et divisèrent la
communauté musulmane, d'où le nom de ce mouvement signifiant "ceux qui
s'abstiennent" ».
Origine et Appellation
Les chercheurs
s’accordent à reconnaitre Wasil Ibn Ata en tant que fondateur du Mutazilisme.
Mutazilisme désigne une école de la pensée musulmane. Le nom et l’origine de ce
courant peuvent s'expliquer de façon très différente.
Itizal (s’isoler) peut se comprendre dans le
sens séparation d’avec les impies et de leurs œuvres. Le Coran l’utilise dans
ce sens.
Appellation Mutazilites en tant que
caractère politique
Nashi rattache
explicitement les disciples de Wasil et d’Amr ibn Ubayd au parti des anciens
Mutazila qui se tinrent à l’écart de la guerre entre Ali d’une part et Talha et
Zubayr de l’autre.
Les disputes
concernant la succession du prophète de l'islam Mahommed ont entraîné l'apparition
du kharidjisme en 657 et
du chiisme après 660.
Un troisième parti, majoritaire, les musulmans restants partisans du califat, a donc dû se définir. Entre ces trois
partis, les divergences sont au début surtout politiques, même si des
sensibilités religieuses légèrement différentes existent dès l'origine.
La structuration théologique de chacun de ces trois
groupes, chacun affirmant progressivement ses spécificités religieuses, a bien
pris deux siècles. Chacun de ces groupes subit des scissions de nature philosophique et
théologique. C'est dans ce cadre de la formation de la théologie musulmane
majoritaire, qui allait se cristalliser peu à peu sous la forme du sunnisme s'opposant au mutazillisme tout
comme le ascharisme et le hanbalisme.
À la fin du
califat omeyyade (vers 750), un étudiant, Wāṣil ibn ʿAṭāʾ,
se retira de l'école du père fondateur du soufisme Al-Hassan al-Basrî suite
à son désaccord sur le statut des croyants qui ont commis un grand péché. Selon
les sources, un homme demande à Al-Hassan s'il était d'accord avec les kharijites qui considèrent qu'ils
iraient en enfer et sont considérés comme infidèles ou bien avec les murjites pour qui, seul Dieu peut les juger
et ils demeureront nouveaux croyants s'ils se repentent avant leur mort. Wasil
répondit que les pécheurs étaient dans une situation intermédiaire, car ils ne
seraient ni croyants, ni infidèles ; ainsi s'ils se repentaient, ils
seraient à nouveau considérés comme croyants. D'autres élèves se joignirent à
cette idée en opposition avec la tradition islamique orthodoxe. Il créa, alors,
son propre madhhab (école) à Bassorah. Le nom mutazillisme vient
du récit d'ibn-Hassan pour signifier « ils se sont séparés de nous »3.
Ils reprirent le
principe de kalam incluant notamment
l'itijab : le libre arbitre mis
en place par un mouvements antérieurs, celui des Qadarites qui
nommèrent l'itizila. Par la suite, les partisans du
mutazilisme se nommèrent eux-mêmes Ahl al-ʿadl wa al-tawḥīd (Peuple
de la justice et du monothéisme) d'après la théologie qu'ils adoptèrent.
La même période voit
également se développer différentes hétérodoxies au sein de l'islam,
qui subit également un certain nombre d'attaques athées, comme celles de l'apostat Ibn al-Rawandi.
En 827,
le mutazilisme devient la croyance officielle à la cour du califat abbasside, après avoir été officiellement
embrassé par le calife perse Al-Ma'mun.
Il restera la doctrine officielle sous ses deux successeurs.
Une persécution
(la Miḥna) sera même organisée entre 833 et 848 contre
les érudits qui n'adhèrent pas au mutazilisme. La Miḥna force
les non-adhérents à renoncer ouvertement à la doctrine affirmant que le Coran est
éternel et à accepter que celui-ci ait été créé, assimilant cette doctrine à la
doctrine chrétienne selon laquelle la Parole de Dieu par laquelle il se
manifeste au monde (qui est le Christ selon les chrétiens) serait incréée et
co-éternelle avec Dieu lui-même. Cette doctrine serait donc ouverte aux mêmes
reproches de polythéisme que le trinitarisme chrétien, et ne serait donc pas
monothéiste. Le zèle des motazilistes alla jusqu'au refus de faire libérer les
prisonniers musulmans aux mains des Byzantins s'ils affirmaient la
non-création du Coran. Une nette résistance de l'opinion à ces persécutions est
rapportée par les chroniqueurs. De fait, la Mihna est sans
doute en partie la cause du déclin du mutazilisme de l'époque.
Cependant des
oppositions se font entendre à la fin du IXé siècle par le madhhab acharite fondé par Abu-l-Hasan Al-Ashʿariy, puis par
l'école maturidite. Le
calife al-Mutawakkil abandonna
le mutazilisme et revint à la doctrine dit "traditionnelle", qui
était en train de donner naissance au sunnisme.
Le mutazilisme
retrouvera un certain lustre sous le protectorat des émirs chiites buyides, aux X et XI é siècles,
où il sera de nouveau enseigné.
Le mutazilisme sera de
nouveau écarté à l'arrivée des Turcs seldjoukides. « À partir du milieu
du XIe siècle, la
théologie sunnite, plus orthodoxe, l'avait définitivement emporté. » Le mutazilisme déclina entre
le XIe et XIIIe siècle.
Le mutazilisme a été
interdit, ses livres brûlés, et on ne connaissait plus sa doctrine que par les
textes des théologiens traditionalistes qui l'avaient attaqué. Au XIXe siècle, la découverte des volumineux
ouvrages d'al-Jabbâr ont
permis de mieux comprendre l'importance de ce courant de pensée dans la
formation de la théologie musulmane
actuelle, qu'elle soit sunnite ou chiite.
Doctrine
Différentes questions
faisaient l'objet de débats parmi les théologiens musulmans lors de la création
du mutazilisme, par exemple celles de savoir si le Coran était
créé ou incréé, si le mal pouvait être créé
par Dieu, celle de la relation entre la prédestination et le libre arbitre (qadar),
celle des attributs de Dieu dans le Coran qui pouvaient être interprétés allégoriquement ou littéralement, ou
celle de savoir si ceux qui étaient dans le péché trouveraient une punition éternelle
en enfer. Ces principes furent nommés itizila5.
Le mutazilisme met
l'accent sur cinq principes.
· Le monothéisme (tawhid) : Dieu ne peut être conçu par
l'esprit humain. Ainsi, ils affirment que les versets du Coran décrivant Dieu
comme étant assis sur un trône sont allégoriques. Les motazilites affirment
que le Coran ne peut pas être éternel, mais a été créé par Dieu, sinon
l'unicité de celui-ci serait impossible. Ils poussent leur conception
allégorique à l'extrême et nomment leurs opposants anthropomorphistes.
·
La justice divine (adl) :
devant le problème de l'existence du
mal dans un monde où Dieu est omnipotent, ils mettent en avant le libre
arbitre des êtres humains et présentent le mal comme généré par les erreurs de
ceux-ci. Dieu ne fait pas le mal et demande aux hommes de ne pas le faire non
plus. Si les actes maléfiques d'un homme provenaient de la volonté de Dieu,
alors la notion de punition perdrait son sens car l'homme suivrait la volonté
divine quels que soient ses actes. Le mutazilisme s'oppose donc à la
prédestination.
·
Promesse et menace (al-Wa'd wa al-Wa'id) :
ce principe regroupe les questions sur le dernier jour et le jour du jugement où Dieu récompensera,
avec ce qu'il leur a promis, ceux qui lui ont obéi, et punira ceux qui ont
désobéi avec la damnation et les feux de l'enfer.
·
Le degré intermédiaire (al-manzilatu
bayn al-manzilatayn) : ce principe, qui a été le premier à distinguer
les mutazilites, affirme que le musulman qui commet un grand péché (meurtre, vol,
fornication, fausse accusation de fornication, etc.) ne doit être considéré,
dans la vie d'ici-bas, ni comme croyant ou musulman (comme pensent les sunnites), ni comme mécréant (kâfir, comme
pensent les khâridjites), mais
plutôt dans un degré intermédiaire entre les deux. Si le pécheur se repent
avant sa mort, il sera considéré à nouveau comme croyant. S'il ne se repent
pas, il sera considéré comme mécréant et méritera l'enfer.
·
Ordonner le bien et blâmer le blâmable (al-amr bil
ma'ruf wa al-nahy 'an al munkar) : ce principe permet la rébellion
contre l'autorité, si celle-ci est injuste, comme un moyen d'empêcher le mal.
Chacun de ces
principes est différent, parfois sur de simples points de détail, de ceux
prônés par les écoles théologiques de l'islam de l'époque.
Héritages et conséquences du mutazilisme
Bien que son
rationalisme fût séduisant auprès des classes éduquées de l'époque, le mutazilisme
ne se répandit guère parmi les masses, probablement du fait de sa nature élitiste. Après son adoption par les
dirigeants et face à la persécution qui s'ensuivit, son impopularité grandit
dans le peuple.
Les mutazilistes
s'étaient intéressés au début aux attaques que subissait l'islam de la part des
non-musulmans ; ils devinrent rapidement obsédés par le débat avec les
autres théologies et courants de pensée à l'intérieur de l'Islam lui-même. Les
premiers mutazilistes ont pu être considérés comme occupant une position
médiane entre les orthodoxes et les non-musulmans. Très rapidement, encouragée
par le calife Al-Ma'mun qui
fit du mutazilisme la doctrine officielle en 827 et
créera la Maison de la sagesse en 832,
la philosophie grecque fut introduite dans les milieux intellectuels persans et
arabes. L'École péripatétique commença
à avoir des représentants parmi eux. Ceux qui cherchaient par une démonstration
philosophique à conforter et démontrer le bien-fondé de leur foi religieuse et
pour ce faire utilisaient une méthodologie fondée sur la dialectique grecque furent appelés mutakallamin (« ceux
qui utilisent le kalâm (la parole) doublement »).
En réponse au
mutazilisme, Abu al-Hasan al-Ash'ari, initialement
mutazilite lui-même, développa la méthodologie du Kalâm, et fonda ainsi l'école de pensée acharite. Par la suite, influencée par
l'acharisme, l'école maturidite apparut
et son fondateur écrivit plusieurs livres réfutant plusieurs des croyances
mutazilites. L'acharisme et le
maturidisme ont subi des évolutions au cours du temps (notamment aux XIe et XIIe siècle avec Al-Ghazzâliy et Ar-Râziy). Au cours de
leur long conflit avec le mutazilisme, l'acharisme et le
maturidisme se sont mutuellement influencés et ont évolué parallèlement.
L'acharisme et le maturidisme ont très fortement influencé les quatre écoles
théologiques sunnites, qui relèvent soit de l'un soit de l'autre. Par ce biais,
une influence mutazilite continue à se faire sentir au sein du sunnisme. Le
sunnisme lui a emprunté non seulement le principe de la pure transcendance de
Dieu et des notions comme l'atomisme (héritée des Grecs), mais aussi son cadre intellectuel,
notamment la place de la raison reconnue capable d'un certain savoir
théologique, sans le recours de la révélation.
Enfin, plusieurs
courants chiites, en particulier les zaydites, ont embrassé certaines des doctrines
motazilites et les ont incorporées à leurs théologies.
Le mutazilisme d'aujourd'hui
Le grand mufti
d’Égypte élu en 1899 Cheikh Mohamed Abdouh fut à l'origine du
néo-mutazillisme souhaitant réformer l'islam apportant des changements dans
l'enseignement de l'université d'Al-azhar en 1895 parvenant à convaincre
Khédive Abbas II (1892-1914) enclin aux réformes ayant eu une éducation
européenne, il réussit à faire instaurer un conseil d'administration de
l'établissement dont il fut membre. Cependant, suite à la pression des unités
Asharite qui s'opposaient à ses idées, il se retira et mourut le 11 juillet
19056.
En février 2017,
l'Association pour la renaissance de l'islam mutazilite a été créée en France7. Pour l'ARIM, le mutazilisme est un
héritage qu'il convient d'adapter au xxie siècle.
Il n'est pas un contenu de dogmes prêts-à-penser mais une disposition de
l'esprit : celle qui consiste à appliquer le doute, la prudence et
l'esprit critique sur l'histoire, les pratiques et les textes de l'islam et
celle qui consiste à garantir la liberté de l'individu à décider par lui-même
de ce qui lui paraît bon ou mauvais dans sa vie spirituelle.
Personnages célèbres
·
Amr Ibn Ubayd
·
Al Kindi
· Aghlabides nomination du premier
"Cadi de Kairouan" mu'tazilite en 806 jusqu'à leur éviction par
les Fatimides
·
Ibn Rochd (Averroès)
·
al-Jahiz écrivain et linguiste.
·
al-Mawardi juge et écrivain (sur la
politique)
·
Ibn Abi al Hadid connu
pour son commentaire de Nahj al-Balagha (paroles de Ali Ibn Abi Talib) qu'il nomma Sharh
Nahj al-Balagha
·
al-Zamakhshari,
exégète du Coran
L'ANDALOUSIE, OU L’ÉTERNELLE NOSTALGIE DES "ARABES" !
RépondreSupprimerSur Watania TV :
Une évocation nostalgique de l'Andalousie disparue ainsi que l'âge d'or de la civilisation "islamique", avec des intervenants espagnols intellectuels et universitaires souvent s'exprimant en arabe littéraire pour rappeler l'apogée de l'Andalousie musulmane, de la culture et du savoir à travers Ibn Rochd / Averroés qui correspondaient à l'apogée de la philosophie mutazilite !
La décadence de l'Andalousie a commencé du jour où El Mansour a obligé Ibn Rochd à l'exil, et comme d'autres Roitelets avec lui, ont décidé de brûler ses livres et des bibliothèques entières pour faire la chasse aux livres de philosophie ... cédant à l'obscurantisme des salafistes d'alors !!
Ce qui se poursuivra et donnera l'idée à l'inquisition de faire de même avec les livres "arabes", pour effacer toute trace de cette culture pourtant vieille de 8 siècles en Espagne !!
Quand la bêtise mène les hommes, c'est la course à la bêtise !
Pourtant, déjà au 12 éme siécle, Ibn Rochd plaidait pour l'égalité entre homme et femme et déplorait que la femme soit un fardeau pour l'homme alors qu'elle a les capacités de contribuer au progrès de la société en apportant sa pierre à l'édifice ...
Mais voilà quand les dirigeants choisissent la voie de l'obscurantisme, cela mène à leur disparition et à la disparition de leur civilisation et de leur culture !!
Ceci dit, si l'obscurantisme n'arrange rien, dans les pays dits "arabo-musulmans", il est curieux de voir une telle nostalgie pour une Andalousie perdue par la bêtise des hommes, mais dont ils ne tirent aucune leçon !
Autrement qu'ont-ils apporté depuis à l'humanité ? Rien !
Et ce n'est pas en se choisissant des dirigeants obscurantistes, au programme obscurantiste, qu'ils vont rattraper leur retard civilisationnel !
Ne voient-ils pas dans quel état ils se trouvent aujourd'hui ? Dans quel état est leur pouvoir, leur éducation, leur mode de vie ?
Alors s'accrocher à un âge d'or révolu, et se lamenter sur la perte de l'Andalousie par les "arabes", cela ne les fait pas avancer dans leurs désirs de progrès.
Et tant que le savoir restera bridé par les barbus de tous poils; et tant qu'ils resteront sous l'emprise des islamistes, les "arabes" peuvent dire à dieu à leur rêve de grandeur.
http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2013/07/lislam-na-rien-apporte-lhumanite-cest.html
CES CATHARES ... qui rappellent les mutazilites !
RépondreSupprimerTirent leur nom du chat, qu'ils aiment et apprécient pour le service qu'il rend aux hommes en chassant les rongeurs qui détruisent leurs récoltes ... alors que les catholiques le diabolisent !
Ces hommes bons comme ils se qualifient, prônent le respect de la nature, disent que les animaux ont une âme. En somme écolo avant l'heure !
Ils méprisent la richesse de l'église et la dénoncent ...
C'est pourquoi le pape leur a déclaré la guerre sainte pour hérésie, de peur que le catharisme qui s'est vite répandu ne fasse concurrence à l'église catholique romaine !
Cela rappelle en islam, les mutazilites que le pouvoir central califal avait exterminé; et depuis, avait clos l'ijtihad (l'exégèse) trop dangereux pour le pouvoir en place puisqu'il fait appel à la réflexion, à l'analyse, à la critique, usant de la dialectique et de la philosophie grecque !!
Ce que Ibn Taymya et Ibn Hanbal ancêtres du wahhabisme, vont encore rigidifier pour dissuader toutes critiques de la chariaa établie par les califes errachidouns (les sages) ... et que diffusent les islamistes d'aujourd'hui en la sacralisant !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Catharisme
EN CE DEBUT DU MOIS DE RAMADAN, IL EST BON DE RAPPELER QUE CE N'EST PAS UN MOIS DE "BOUFFE" AUQUEL BEAUCOUP DE MUSULMANS L'ONT REDUIT !
RépondreSupprimerIL DOIT ÊTRE UNE OCCASION D'ELEVATION SPIRITUELLE POUR COMPRENDRE L'ESPRIT DE L'ISLAM ... PUISQU'IL EST DIT QUE LE CORAN EST "DESCENDU" EN CE MOIS SACRE.
Les mutazila refusant de prendre partie dans la lutte entre Mouawia et Ali cousin et gendre du messager Mohamed pour le califat, ont préféré relire le coran et les hadith une lecture critique et en faire une analyse intellectuelle refusant tout ce que la raison refuse, pratiquent le jihad (exégèse) recommandé par le Coran.
L'islam n'a plus progressé depuis que les politiques s'en sont mêlés pour interdire l'usage de la philosophie pour l'adapter à son époque.
Le siècle des Lumières de l'islam se termine avec la fin du mutazilisme, combattus par le pouvoir qui instrumentalise la religion pour se maintenir en place.
https://www.youtube.com/watch?v=-SHIvG74MAg
Victor HUGO ŒCUMENIQUE ET MUTAZILITE ...
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=-TZJzSSiiUk
https://musulmansenfrance.fr/victor-hugo/