dimanche 2 septembre 2018

Le Takfirisme des islamistes extrémistes

Les tunisiens se souviennent avec effroi du discours hystérique de Sahbi Atig, la tête pensante et l' "intellectuel" d'Ennahdha, sur l'avenue Habib Bourguiba; les menaçant de faire couler leur sang jusqu'à inonder les rues de la ville et d'y patauger, en guise de représailles s'ils persistaient à contester la légitimité des "Frères" de rester au pouvoir au-delà du mandat d'un an qu'ils leur avaient accordé pour la constituante ! 
Comme ils se souviennent des menaces de Habib Ellouz qui recommandaient aux constituants, d'écarteler et de démembrer tous ceux qui refusent l'établissement de la chariaa comme unique source du droit !
Ce qui en dit long sur la doctrine à laquelle adhèrent l'un et l'autre : le takfirisme. La même que met en pratique la milice d'Ennahdha, que les tunisiens appellent faussement "les salafistes", et qui ne sont autres que le bras armé de Ghannouchi qu'il lâche tels des pitbulls terroriser les tunisiens chaque fois qu'il se trouve devant une difficulté ou une impasse "politique" ! C'est eux qui ont brûlé les mausolées de Sidi Bou Saïd et de Saïda Manoubia.
Et dire que depuis l'assassinat de Chokri Belaid par les Frères musulmans, les responsables politiques d'Ennahdha faisant profil bas, tentent de faire croire que leur islamisme, est modéré ... jusqu'à renier leur appartenance à l'organisation des Frères musulmans: et depuis leur congrès d'Hammamet, renier même l'instrumentalisation de la religion qu'ils délaissent aux religieux pour affirmer que leur parti politique est devenu un parti "civil" !
Qui peut les croire ? Il suffit de voir le parcours d'Erdogan, modèle pour Ghannouchi, pour comprendre qu'ils tentent de leurrer le monde; jusqu'au jour où ils auront tous les pouvoirs pour montrer leur véritable visage ... ce que fait Erdogan depuis le prétendu putsch !
R.B
L'islamisme n'est pas l'islam. 
C'est une idéologie, pas une religion.

Yasmina Khadra
Les takfiri (تكفيري), de Takfir wal Hijra (تكفير والهجرExcommunication et Immigration, groupe fondé en 1971), sont des extrémistes islamistes nés d'une scission des Frères musulmans et adeptes d'une idéologie ultra-violente, à savoir le takfīr. Le terme takfir signifie littéralement « excommunication » prononcée contre les kâfir (كافر, « mécréant, incroyant, ingrat, infidèle », pluriel kouffar, كفار / kuffār), une accusation qui justifie la mise à mort. Les takfiris considèrent les musulmans ne partageant pas leur point de vue comme des apostats, ce qui les autorise - selon eux - à verser légitimement à leur sang. Pour mettre au pas leurs coreligionnaires, ils recourent donc systématiquement à l'arme du takfir. Autrement dit, le takfirisme se définit comme un terrorisme intellectuel, joignant la parole aux actes.
Takfir wal Hijra
Le mouvement Takfir wal Hijra est fondé, à sa sortie de prison en 1971, par Moustafa Choukri (en) (1942–1978), un ingénieur agronome égyptien originaire d'Assiout, emprisonné par Nasser à la suite de la grande répression des islamistes de 1965. Initialement, le nom de Takfir wal Hijra a été donné ironiquement par la police et la presse égyptienne, ses membres se désignant sous le nom de Jama'a al-muslimun ("association des musulmans")1. Ce mouvement est issu d'une scission des Frères musulmans par un groupe de puristes qui non seulement excommunient (Takfir) les autres groupes musulmans, mais refusent de prier avec eux et se mettent donc en état d'immigration (Hijra) pour rompre totalement avec la congrégation religieuse, en contradiction avec les principes régissant l'Oumma2. Ces théories trouvent leur origine dans la pensée de l'Égyptien Sayyid Qotb, dont elles sont une application littérale3. "L'immigration" souligne la rupture totale avec la société musulmane traditionnelle qualifiée donc de mécréante (kufr)2. Les partisans de cette doctrine s'isolent alors dans des communautés alternatives, ou même dans des grottes en Haute-Égypte.
Ce mouvement recrute des personnes marginalisées ou aliénées dans l'Égypte moderne, et qui trouvent dans le groupe une nouvelle communauté4. Le mouvement attire beaucoup de femmes. Celles-ci peuvent alors rompre tout lien avec leur famille, considérée comme mécréante, se dessaisissant ainsi de leur responsabilité de femme au sein de leur famille. Bénéficiant d'une autorité incontestée à l'intérieur du groupe, Choukri s'autoproclame comme une sorte de Mahdi, arrangeant les mariages et interdisant les contacts externes, ce qui entraîne des plaintes des familles dont les filles ont rejoint le groupe.
En 1977, les autorités égyptiennes sévissent contre le groupe, arrêtent ses membres et exécutent Moustafa Choukri à la suite de l'assassinat d'un ancien ministre des biens religieux. Le groupe semble avoir disparu, mais en 1995 la police égyptienne découvre des vidéos de propagande takfiri, et met au jour tout un réseau se réclamant de son héritage1.
Utilisation dans les conflits modernes
Plutôt que l'organisation structurée originale, le terme Takfir wal Hijra désigne aujourd'hui plusieurs mouvements néo-fondamentalistes développant une rhétorique de retour à une pureté de l'Islam originel5. Le terme a été popularisé dans les médias occidentaux par le journaliste d'investigation de la BBC Peter Taylor, dans un documentaire intitulé Le Nouvel Al Qaida. Il désigne par là des groupes armés particulièrement violents et cruels dont l'inspiration idéologique et religieuse vient du kharidjisme et du ikhwanisme, et dont les atrocités qu'ils commettent sont rarement dénoncées.
Aujourd'hui, le Takfir wal Hijra inspire des groupes dans plusieurs pays où est aussi présent Al-Qaïda, notamment en Libye6, en Éthiopie7 ou en Russie8Chérif Kouachi, l'un des auteurs de la fusillade au siège de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, se réclamait du Takfir wal Hijra lorsqu'il préparait l'évasion de l'un des responsables de l’attentat de 1995 dans le RER C9.
Les combattants takfiristes ont des pratiques de guerre qui les caractérisent :
- profanation de tombes10, destruction des mausolées11, et de lieux de cultes ;
- atrocités, parfois filmées, utilisées pour intimider et terroriser les populations12 ;
Les salafistes jihadistes sont également souvent qualifiés de « takfiri » ou de « kharidjites » par leurs adversaires musulmans, en particulier par les chiites et les salafistes quiétistes. Termes jugés péjoratif par les salafistes jihadistes qui les rejettent, tout en l'appliquant parfois à d'autres groupes13,14,15,16,17,18. Ainsi dans les années 1990Oussama ben Laden appelle les jihadistes algériens à adopter une ligne plus « salafiste » en dénonçant les dérives « takfiri » du GIA de Zouabri et Zitouni, ce qui provoque la scission du groupe19.
Doctrine et traits psychologiques
Les opposants musulmans aux takfiristes considèrent souvent ces derniers comme les équivalents modernes des Kharijites20, un mouvement religieux qui, au viie siècle, lança la guerre contre le calife `Ali ibn Abi Talib. Ses membres furent mis en déroute mais réussirent finalement par le faire assassiner (en 661). Au départ les Kharidjites étaient des disciples d'Ali qui refusèrent que ce dernier accepte un traité de paix avec Muʿāwiya Ier qui eut lieu après la bataille de Ṣiffīn en arguant que « Alī est choisi par Dieu pour être calife et qu'il ne doit pas lui désobéir ». Ali reçut alors l'ordre de tuer les opposants à ce traité. C'est pour cette raison que les Kharidjites décidèrent d'entrer simultanément en guerre contre les deux mouvances chiites et sunnites, afin de détruire ceux qu'ils considéraient comme des apostats, se référant pour cela au verset coranique suivant :
« Si deux partis de croyants se combattent, rétablissez la paix entre eux. Si l'un se rebelle encore contre l'autre, luttez contre celui qui se rebelle jusqu'à ce qu'il s'incline devant l'ordre de Dieu. » Le Coran, Sourate « Les Appartements », XLIX [archive], 9, (ar) الحجرات [archive].
Le takfirisme est souvent perçu comme idéologiquement proche (ou même comme une émanation) du kharidjisme, à la différence majeure que le takfirisme use systématiquement de l'excommunication comme arme pour arriver à ses fins, là où le kharidjisme peut user du dialogue pacifique afin de tenter d'établir la paix entre les intervenants. En outre, les takfiristes peuvent venir d'horizons spirituels très divers et donc ne pas être issus directement de la doctrine kharidjite.

1 commentaire:

  1. A FORCE DE CRIER AU LOUP ...

    Dommage que de plus en plus de femmes invoquent le viol alors qu'elles sont consentantes !
    Elles discréditent un peu plus les véritables violées et le mouvement "me too".

    Quant à Tariq Ramadan, il a une chance inouïe d'être traduit devant la justice française, encore non charaique comme il l'appelle de ses vœux, lui et ses Frères musulmans !

    Car s'il peut pinailler à propos de son adultère avec viol ou pas, dans la chariaa la question ne se pose même pas; puisque la femme n'a pas son mot à dire, et le viol n'est pas en soi un délit !

    Or la chariaa dont il nous rabat les oreilles, est claire sur l’adultère; et lui même n'avait pas de mots assez durs quand il menaçait de la colère divine les fornicateurs.

    Dans son cas, chez les "arabes", il n'aurait même pas de recours à une quelconque justice pour s'expliquer; puisque les tribunaux improvisés par les islamistes ne s'encombrent pas de telles formalités !

    Il suffit à un imam autoproclamé de prononcer la sentence pour que le couple fornicateurs soit mené en place publique où les takfiristes au cri d'Allah akbar lui signifient sa mise à mort dont l'exécution est immédiate !

    Le seul choix de sa mort relève du bon vouloir (ou de la folie meurtrière) de son "juge" :
    - lapidation jusqu'à ce que mort s'en suive,
    - décapitation au sabre,
    - une balle dans la tête ou dans la nuque (plus "propre" !).

    https://www.reveilcitoyenmedia.com/blog/nouvelles-expertises-la-version-de-christelle-s-effondre-pourtant-tariq-ramadan-reste-en-prison

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