L'arabisation de l'enseignement général en Tunisie comme l'apprentissage de la langue arabe en France déchaînent les débats ... et pour cause !
Ce genre de projet émane souvent des Frères musulmans et de leurs proches !!
Ce fut le cas en Tunisie où chaqu'une des poussée "d'arabisation", était une concession faite par le pouvoir en place aux islamistes, avec souvent la complicité d'un ministre sympathisant ou proche d'eux.
Le premier à avoir "arabiser" l'enseignement en Tunisie, fut Mohamed Mzali un pan arabiste proche des pan islamistes, les Frères musulmans. Ce qui s'est traduit par des changements de programmes : tel qu'en philosophie où l'on enseignait plutôt "la vision arabo-musulmane de l'homme et du monde" à partir d'auteurs de la "pensée islamique" ... qui ne sont pas philosophes !
Alors dés qu'on parle d'arabisation de l'enseignement, ou d'enseigner simplement la langue arabe ... cela devient suspect !
Quand on sait l'activisme des Frères musulmans, aussi bien en Tunisie qu'en France ... il y a de quoi s'inquiéter !!
Quand on sait l'activisme des Frères musulmans, aussi bien en Tunisie qu'en France ... il y a de quoi s'inquiéter !!
R.B
Jörn Cambreleng raconte très bien comment il a pris sa première leçon d’arabe, benoîtement, sans le faire exprès. Ça remonte à 2009, sa nomination à Arles comme directeur du Collège international des traducteurs littéraires. Là s’organise notamment un concours pour les lycéens de la région en anglais, espagnol, italien, allemand et provençal. Traducteur lui-même, Cambreleng demande : Et l’arabe ? La deuxième langue du pays, parlée par plus de 3 millions de personnes ? Il se renseigne, ne trouve pas beaucoup plus de cours d’arabe dans les écoles alentour que de traducteurs de cette langue en sa maison. Rien d’étonnant : en France, l’éducation nationale en recense 7 600 élèves pour le secondaire, bien moins qu’en chinois (21 000) ou en russe (15 000).
Parler arabe, c’est avant tout parler politique. A l’Assemblée, la place de cette langue dans les programmes scolaires suscite chaque année une pelletée de questions écrites, toujours les mêmes, sur un ton éternellement courroucé : son apprentissage serait un danger pour l’intégrité nationale, un frein à l’intégration, voire un facteur de délinquance ou de communautarisme, débat encore éperonné par l’élection de deux députés FN. « Une langue suspecte », résume Richard Jacquemond, professeur de littérature arabe moderne à l’université Aix-Marseille. Lui se souvient de cet écrivain libanais invité à Aix en 2002 et qui avait reçu à l’hôtel un fax de son fils en arabe. La police avait débarqué à 6 heures.
Dans l’éducation nationale, « on a vu des scènes terribles, même s’il ne faut pas généraliser », se souvient Bruno Levallois. Des cours d’arabe sont supprimés dans les quartiers populaires. Des chefs d’établissement se saluent d’un joyeux : « Bonne nouvelle, je ferme l’option arabe. » Dans le Nord, un proviseur décide pourtant d’en ouvrir une. Le prof arrive, un Marocain, agrégé. Ses collègues l’ont chassé, syndicalistes en tête, répétant avec un naturel effrayant : « S’ils veulent rester chez nous, qu’ils deviennent comme nous. En France, on parle français. » Vers Dijon, un cours est supprimé parce que des « élèves discutent dans leur langue à la récré ». L’arabe s’est remis à faire peur.
Récemment, l’inspection académique s’est inquiétée qu’aucun enseignement d’arabe n’existe dans le sud de Paris. Sept collèges sont choisis. Sept lettres envoyées. Sept refus en réponse. « Vous voulez m’attirer la racaille ?, commente un proviseur. Sans compter que j’ai des élèves juifs… Je ne tiens pas à importer l’Intifada. » Il réfléchit.« Au fait, ne me citez pas. »
En fait, « ce n’est pas tant l’arabe qui est méprisé que ceux qui le parlent », estime Dominique Caubet. Professeure à l’Inalco, elle s’est peu à peu transformée en « militante », dit-elle. Elle partait d’un constat simple : parler l’arabe maghrébin chez soi n’aide pas à l’école, où le littéraire est enseigné. « Les profs passent leur temps à corriger les élèves, les plongeant dans une insécurité linguistique. Donc ils prennent la fuite. » Son combat va consister à faire reconnaître l’arabe maghrébin dans l’éducation nationale, au bac d’abord, en épreuve facultative. Elle triomphe en 1999 : 10 111 candidats, quatre fois plus qu’en littéraire. L’option est supprimée l’année suivante. « Première baffe », enregistre Caubet. Quand le master en arabe maghrébin capote aussi, elle s’investit dans la « société civile », où le couscous est devenu le plat préféré des Français. Tomber la chemise, de Zebda, rivalise désormais avec La Danse des canards, et « kiffer » peuple les conversations courantes.
A l’éducation nationale, les rapports s’empilent, le plus fameux restant celui de Jacques Berque, orientaliste au Collège de France, qui voyait en ces enfants de l’immigration « une loupe sur les faiblesses de notre coutume scolaire : pas un problème technique, mais mental, social. (…) Les traiter en contribuants à notre identité culturelle n’est ni les fondre ni les dissocier en les bloquant sur leurs traits distinctifs. Les assumer n’est pas faire éclater l’école ou notre culture, mais une invitation à remettre en route un imaginaire politique. »
Le texte a été remis en 1985. Le ministre a changé l’année suivante, son successeur a lui-même commandé un autre rapport, avant d’être…
L'ARABISATION : Enjeu politique pour les Frères musulmans !
RépondreSupprimerCe qu'a compris MVI, pour rejeter l'arabisation de l'enseignement au Maroc !!
http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/2015/06/larabisation-une-concession-aux.html