jeudi 18 juin 2015

NIDAA TOUNES : TROIS ANS APRES ... DOIT MIEUX FAIRE !

TROIS ANS APRES, NIDAA TOUNES EST L'OTAGE DES FRÈRES MUSULMANS !

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Au moment où Nidaa Tounes fête ses trois ans d'existence on peut, hélas, se livrer à quelques réflexion amères. Ce parti à son lancement, fut une bouée de sauvetage pour des millions de tunisiens inquiets de la régression de la Tunisie par une troïka à l'amateurisme affligeant, revancharde qui ne pensait qu'à déconstruire ce que les tunisiens ont bâti patiemment depuis l'indépendance; et déboussolés dans la masse de partis qu'on leur propose (115 partis légalisés!), la plus part antinationalistes, mus par des idéologies aussi farfelues que dangereuses, visant souvent la remise en question des acquis de la Tunisie moderne. 

Ce parti à été une machine très efficace pour la conquête du pouvoir mais il a, ensuite, plus que déçu. La déception des sympathisants est à la hauteur de l'espoir que Béji Caïd Essesi a suscité chez eux et que nous étions des milliers à avoir vécu lors du baptême de Nidaa Tounes au grand meeting historique de Monastir ! 

D'abord pour avoir admis "une démocratie au rabais" voulue par les EU & l'UE; et confirmée par Mohsen Marzouk qui demande aux tunisiens un "moratoire" pour accéder à la réelle démocratie, comme il leur demande d'admettre un régime consensuelle avec les Frères musulmans ... d'au moins 10 ans ! Vidant le vote démocratique de tout son sens, puis-qu’élections ou pas, le pouvoir sera partagé par les deux partis aux projets diamétralement opposé !
Pourtant l'impuissance politique et la régression étaient prévisibles suite à l'union contre nature de Nidaa Tounes avec les Frères musulmans d'Ennahdha !

A-t-on voté et donné une majorité, certes relative, à Nidaa Tounes pour assister à ce que nous voyons aujourd'hui; et qui est, pour la plupart de ceux qui ont voté Nidaa, totalement inacceptable ? 

Depuis l'installation du gouvernement Habib Essid, les tunisiens peinent à voir certaines de leurs aspirations se concrétiser; et dont beaucoup ne comprennent pas sa ligne de conduite par manque de clarté, n'ayant aucun grand projet structurant pour favoriser l'adhésion des Tunisiens.

Par ailleurs, des lignes rouges viennent d'être franchies et les réactions du gouvernement ne sont absolument pas à la hauteur.

Comment peut-on laisser Hezb Ettahrir (parti de la libération) tenir un congrès dans lequel il appelle clairement à lutter contre la constitution, reniant en vrac tout : la démocratie, l'Etat, ses institutions, la République et ses symboles, son drapeau, son hymne national, la Nation tunisienne et tous ses acquis ... et réclamant la restauration du Califat et de la chariaa ? 
Or la réaction du gouvernement consiste, semble-t-il, en un simple rappel à l'ordre !
De qui se moque-t-on ? 

Ce parti dont on sait clairement qu'il n'accepte la démocratie que provisoirement, le temps pour lui de se faire une place sur l'échiquier politique, affirme que cette notion "occidentale", sera balayée s'il accédait au pouvoir. 
Ce parti n'aurait jamais du être autorisé. S'il l'a été, c'est suite à un tour de passe passe entre Tartour alias Mocef Marzougui ex président provisoire et Hammadi Jebali ex premier ministre provisoire, ce dernier espérant s'en faire un allié.  
Maintenant la seule solution, si l'on veut éviter que le poison ne se propage, c'est de l'interdire purement et simplement comme une pétition y appelle.

Deuxième ligne rouge franchie et qui conduit à une situation intolérable, c'est l'interdiction ou plus exactement la censure des causeries religieuses de Youssef Seddik à la radio nationale, qui dans les circonstances tumultueuses ou tout est remis en cause par ceux qui prônent "l'obscurantisme sacré"et prétendent tout connaître, donnent une  lecture de la "sunna" et du Coran à la lumière des faits historiques, privant les tunisiens de la grande érudition de cet homme !
Pourtant aussi bien la radio nationale que les chaînes de TV nationales n'hésitent pas à propager l'obscurantisme et leurs pendants que sont le charlatanisme et la sorcellerie !

Quand on ajoute la volonté d'arabiser un peu plus l'enseignement; ne voit-on pas que bien qu'ayant voté pour un certain type de société et de progrès, le gouvernement met en place tout ce qui va vers une société rétrograde conforme aux vœux des islamistes qu'il a associé au pouvoir.

Pas étonnant que des intellectuels à l'esprit libre et non partisan, comme Olfa Youssef, se désolidarise de Nidaa Tounes et que d'autres tirent la sonnette d'alarme !

Il faut que la société se réveille et dise clairement à Nidaa Tounes qu'en prêtant la main à cette évolution néfaste, ce parti viole ses promesses; et que quelques soient les circonstances ou les pressions d'où qu'elles viennent, ses électeurs sont en droit de lui demander des comptes.

Rachid Barnat

3 commentaires:

  1. FERMETURE DES RESTAURANTS & CAFÉS POUR CAUSE DE RAMADAN !
    UNE CIRCULAIRE ABUSIVE !!
    UNE CONCESSION AUX ISLAMISTES ?
    UNE DE PLUS !

    Voilà comment les Frères musulmans par petites touches islamisent une société et distillent le wahhabisme :
    Ils l'ont fait en Egypte, en Algérie, et maintenant en Tunisie et en France !
    Toujours avec la complicité du pouvoir en place : Nidaa tounes en Tunisie et les Socialistes en France !!

    Mohamed Khenissi​ :
    Juridiquement, est-ce qu'on peut porter plainte contre l'autorité qui aurait ordonné la fermeture des restaurants et cafés, de jour, pendant le mois de ramadan, et faire annuler cette mesure anticonstitutionnelle ?

    Sonia El Fekih :
    C'est une question de droit et non de foi.
    Le bon Dieu n'a pas besoin d'aide pour reconnaître les siens.
    Par contre un café a un loyer, des taxes et des charges à payer.
    Légalement il pourrait même demander à être exonéré pour fermeture imposée !

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  2. NIDAA TOUNES = ETTAKATTOL Bis ?

    Mamoghli Chokri​ :
    Nidaa Tounes : sommes nous en présence d'un néo-Takattol ?
    Le syndrome Mustapha Ben Jaafar est de retour !

    Beaucoup de tunisiens qui ont voté pour BCE en novembre et qui se sont donnés corps et âme afin qu'émerge un leadership capable de les conduire vers la démocratie, le développement, la modernité et l'ouverture sur le monde, ne reconnaissent plus leur pays.
    Ils vont de déception en déception, de surprise en surprise et de reculade en reculade.

    La quasi-totalité des électeurs, jeunes, vieux, des villes, des campagnes, hommes et surtout femmes, ont voté avec un grand espoir de renouveau et de rejet des forces obscurantistes, réactionnaires et rétrogrades.

    Les électeurs de BCE ont voté afin que la Tunisie reste un pays paisible, tolérant, ouvert, dirigé par des responsables rationnels.
    La campagne électorale a été engagée sur cette base, elle a porté sur ces thèmes et sur ces engagements.

    La suite a été une descente aux enfers. Sous prétexte que les élections législatives n'ont pas permis de faire émerger une majorité claire, le mariage incestueux a été engagé.

    Depuis cette date les reculs, les concessions, les compromissions se succèdent :
    1) Formation d'un gouvernement de "cohabitation" Nidaa-Nahdha,
    2) Répartitions concertée entre les deux partis, des responsabilités à l'Assemblée,
    3) Nominations discrètes aux postes clés de l'appareil d'Etat, de nombreux militants du parti autrefois diabolisé.
    4) Organisation de manifestations communes, la dernière s'est tenue hier soir samedi, à Sousse.
    5) Transformation de la "cohabitation" en "coalition" ou plus exactement en une "alliance stratégique".
    Cette évolution a été confirmée en public, par un haut responsable d'Ennahdha, Imed Hammami, sur la chaîne nationale et n'a pas été démentie.
    La création commune d'une structure de soutien et de coordination avec le gouvernement confirme ce fait.
    6) Annonce de l'engagement d'une réflexion afin de se présenter aux élections municipales avec des listes communes Nidaa-Ennahdha !!!!
    7) Cette annonce surprenante a amené les médias à poser la question de savoir si les deux partis n'allaient pas fusionner.
    Au lieu d'un démenti formel qui aurait été dans l'ordre normal des choses, il a été répondu que "ceci est encore prématuré".
    8) Tout ceci intervient sur fond d'attentats et d'une proposition de création d'une Ligue Populaire, une milice, par le secrétaire général actuel-futur-officiel-officieux( je ne sais plus) du parti !!!

    Est-ce le modèle pour lequel nous avons voté ?
    Est-ce la Tunisie que vous nous préparez ?
    Où allons-nous comme ça ?
    Nidaa Tounes est-il le Takattol de 2015 ?
    Ses dirigeants vont-ils tomber dans le même déni ?
    Le parti va-t-il couler sous les effets de ce mariage contre-nature, des luttes internes et des ambitions personnelles ?

    Ses dirigeants qui vont bien sûr ne pas le reconnaître, cela s'est vu avec Ben Jaafar, avec Chebbi, et avec bien d'autres momies, doivent comprendre que le parti prend le même chemin que feu Takattol et feu Jomhouri et qu'à ce rythme, il n'en restera plus rien dans quelques mois.

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  3. NIDAA COMME CPR & ETTAKATTOL : même sort ?

    Amor Medimegh​ :
    Ennahdha, sucera Nidaa Tunes et en jettera la peau comme elle l'avait fait avec Ettakatol, CPR et Eljomhouri.

    Ghannouchi est un renard, le reste de la scène politique est peuplé d'enfants de chœur.

    Le peuple tunisien fera les frais de sa naïveté, de s'être accroché à des branches mortes !

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