Le
populisme des sionistes fait feu de tout bois. Ils instrumentalisent la religion mais aussi la
Shoah !
Tout
comme les islamistes instrumentalisent la religion mais aussi la cause
palestinienne !
R.B
Netanyahu : "Hitler ne souhaitait pas exterminer
les juifs"
En rejetant la responsabilité de l'Holocauste sur le grand mufti de Jérusalem, le Premier ministre israélien joue sur les peurs d'une opinion intérieure sceptique quant à l'action du gouvernement depuis le lancement de «l'intifada des couteaux».
Benyamin
Nétanyahou est fatigué. Et même «surmené», selon
certains chroniqueurs israéliens, ce qui le pousse à dire et faire n’importe
quoi. Mardi, plusieurs médias de l’Etat hébreu ont ainsi publié une photo sur
laquelle il fait semblant de surveiller des manœuvres de Tsahal (l’armée
israélienne) en ayant oublié d’enlever les caches de sa paire de jumelles. Le
même jour, recevant le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, il a assimilé
le président palestinien, Mahmoud Abbas, au Hamas (alors que cette organisation
est la rivale du Fatah) et à l’Etat islamique. Mais le pire était encore à
venir. En effet, dans la soirée, le Premier ministre israélien a déclaré à la
tribune du 37e congrès
de l’organisation sioniste mondiale qu’Hitler «ne
voulait pas exterminer les Juifs à l’époque, seulement les expulser». A
l’en croire, «le mufti de Jérusalem, Hadj Amin
al-Husseini, est allé voir Hitler et lui a dit : "si vous les
expulsez, ils viendront tous ici" [en
Palestine, ndlr]. "Alors, que devrais-je
faire ?", demanda Hitler. "Brûlez-les", répondit
Al-Husseini.» Si de tels propos avaient été prononcés ailleurs qu’en Israël,
ils auraient aussitôt été qualifiés de révisionnistes et l’on aurait vu les
organisations de défense des droits de l’homme monter aux barricades. Ce qui
n’est pas le cas à Jérusalem où le discours a pourtant déclenché une vive
polémique.
Que s’est-il réellement passé durant la
Seconde Guerre mondiale ?
Leader nationaliste palestinien
et figure de proue de la grande révolte de 1936 contre l’afflux d’immigrants
juifs en Palestine, Amin al-Husseini était effectivement antisémite et il s’est
rallié au Troisième Reich en 1941. Celui-ci l’a notamment aidé à créer une
division de SS musulmans bosniaques et des programmes de propagande
radiodiffusée à des destinations du monde arabe. En outre, certains de ses
supporteurs restés en Palestine ont espionné la puissance mandataire
britannique pour le compte de Berlin. Cependant, même s’il approuvait le projet
hitlérien d’exterminer les Juifs et s’il a visité un camp de concentration au
moins une fois, Al-Husseini n’est pas l’instigateur de ce plan, puisque
celui-ci figure en toutes lettres dans Mein
Kampf. Or, ce livre a été rédigé entre 1924 et 1925,
alors qu’Hitler se trouvait en prison et n’avait jamais entretenu la moindre
relation avec le leader arabe. Dans ses mémoires rédigées après la guerre,
Al-Husseini en exil en Egypte où il s’était autoproclamé «chef du gouvernement de toute la Palestine», a
toutefois reconnu qu’il avait discuté du sort des Juifs avec Hitler et qu’il
aurait conseillé de les envoyer en Pologne.
Pourquoi Nétanyahou fait-il cette sortie
maintenant ?
La fatigue du Premier ministre
israélien n’explique pas tout. D’autant qu’il est entouré d’une noria de
communicants chargés de peser le moindre de ses mots et d’en mesurer l’impact.
En réalité, les sondages qui se multiplient montrent que 70 à 75% des Israéliens
sont mécontents de sa manière de gérer les violences ces dernières semaines à
Jérusalem et en Cisjordanie occupée. Or, chaque fois qu’il se sent
politiquement en danger, le chef du Likoud recourt aux grosses ficelles :
celles qui visent à renforcer la peur existentielle de ses électeurs en leur
faisant gober que le pays est en danger et, bien sûr, que «le monde entier est contre nous». Cette
fois, Nétanyahou a ouvert un nouveau front en lançant l’idée que «l’intifada
des couteaux», les appels à la poursuite des émeutes émanant du Hamas, ainsi
que les accusations selon lesquelles Israël aurait modifié le statu quo entre
juifs et musulmans sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem seraient les
derniers avatars du combat pronazi d’Al-Husseini.
Où en est la polémique en Israël ?
Le leader de l’opposition
travailliste, Isaac Herzog, a, dès mardi soir, accusé Nétanyahou de «trivialiser l’Holocauste» et de «faire passer la responsabilité de l’Holocauste des nazis aux
Palestiniens». «J’attends du fils d’un historien [le
père de Netanyahou était professeur d’université, ndlr] qu’il
soit plus précis dans les faits», a-t-il dit. Plusieurs
autres personnalités accusent le Premier ministre de «raconter n’importe quoi
parce qu’il est aux abois» et «d’absoudre
Hitler pour de basses raisons de politique politicienne». Quant
à Tom Segev, l’un des historiens les plus sérieux de l’Etat hébreu, il qualifie
les propos du Premier ministre d’ «absurdes».
*****
Loin de jouer l'apaisement, Benjamin Netanyahu souffle sur les braises de la
guerre de religion alors que les attaques palestiniennes au couteau se
multiplient à Jérusalem et en Cisjordanie. Comme le dévoile le quotidien israélien Haaretz, le Premier ministre israélien a
ainsi créé la polémique mardi en annonçant qu'Hitler ne souhaitait pas
exterminer les juifs, accusant au contraire le mufti de Jérusalem de l'époque,
Haj Amin al-Husseini, haut dirigeant musulman dans la Palestine alors sous mandat britannique.
S'exprimant devant le congrès
sioniste mondial à Jérusalem, Netanyahu relate une rencontre survenue, selon
lui, en novembre 1941 entre Haj Amin al-Husseini et le dictateur allemand. "Hitler
ne souhaitait pas exterminer les juifs à cette époque, il souhaitait les
expulser", souligne le Premier ministre israélien. "C'est alors que
Haj Amin al-Husseini est allé à la rencontre d'Hitler et lui a dit : Si vous les expulsez, ils débarqueront tous ici
(en Palestine)." À en croire Benjamin Netanyahu, le Führer lui aurait
alors répondu : "Que devrais-je faire d'eux ?" Et le mufti de
répondre : "Brûlez-les." Une telle théorie a déjà été évoquée par
Netanyahu lors d'un discours prononcé à la Knesset en 2012, où il décrivait
déjà Husseini comme "l'un des principaux architectes" de la solution
finale.
En relançant cette polémique, le
Premier ministre israélien entend réfuter les accusations historiquement
mensongères selon lesquelles les juifs ou Israëlchercheraient à détruire ou à s'accaparer
l'esplanade des Mosquées et la mosquée Al-Aqsa qui s'y trouve, à Jérusalem. Une
question est centrale dans l'enchaînement actuel des violences entre
Palestiniens et Israéliens.
Les historiens contestent
Cette théorie a cependant été vivement condamnée ce mercredi par
plusieurs historiens israéliens de renom. "Vous ne pouvez dire que c'est
le mufti qui a donné à Hitler l'idée de tuer ou de brûler les juifs. Ce n'est
pas vrai. Leur rencontre a eu lieu après une série d'événements qui se réfèrent
(à la solution finale)", a ainsi rappelé sur le site du quotidien Yedioth Aharonoth le
professeur Dina Prorat, historien en chef du mémorial Yad Vashem de Jérusalem,
construit en mémoire des victimes juives de la Shoah. De la même manière, le
professeur Dan Michman, chef de l'Institut de recherches sur l'Holocauste à
l'université Bar-Ilan et chef de l'Institut international pour les recherches
sur l'Holocauste à Yad Vashem, a déclaré que la rencontre entre le mufti et
Hitler, si elle s'était effectivement bien tenue, avait eu lieu après le début
de la "solution finale".
"Cette idée [de
solution finale] est bien antérieure à leur rencontre de novembre 1941.
Dans un discours au Reichstag le 30 janvier 1939, Hitler évoque déjà une extermination de la race juive",
confirme Dina Porat. Le site du mémorial Yad Vashem situe en effet le
début de la Shoah à juillet 1941, lorsque des unités mobiles SS
– Einsatzgruppen – ont pratiqué de premières exécutions massives de juifs
en Lithuanie, soit quatre mois avant la rencontre entre le mufti de Jérusalem
et Hitler. En septembre 1941, l'unité SS Einsatzgruppen C, dirigée par Otto
Rasch, a tué plus de 34 000 juifs en deux jours dans le ravin Babi Yar, situé
dans les faubourgs de Kiev.
Colère de l'opposition et
d'Abbas
Les propos de Netanyahu ont
provoqué la colère du chef de l'opposition travailliste israélien Isaac Herzog.
"Il s'agit d'une dangereuse distorsion de l'histoire et je demande à
Netanyahu de la corriger immédiatement étant donné qu'elle minimise
l'Holocauste, le nazisme et... la responsabilité d'Hitler dans le terrible
désastre qu'a subi notre peuple. Même le fils d'un historien doit être précis
lorsqu'il s'agit d'histoire", a écrit sur sa page Facebook le chef de
l'opposition travailliste Isaac Herzog, faisant allusion au père de
Benjamin Netanyahu, Benzion, spécialiste de l'histoire juive, décédé en
2012.
Le président palestinien Mahmoud
Abbas n'a également pas manqué de s'emparer de l'affaire. "Le monde entier
voit comment l'histoire est distordue et utilisée contre nous", a-t-il
dit, les Israéliens utilisent "leur histoire, les actes criminels qui leur
ont été infligés" pour "accuser Haj Amin al-Husseini au lieu
d'Hitler".
De son côté, le négociateur
palestinien Saeb Erakat a déploré que le "chef du gouvernement israélien
haïsse son voisin (palestinien) au point d'être prêt à absoudre le premier
criminel de guerre de l'histoire, Adolf Hitler, du meurtre de six millions de
juifs pendant l'Holocauste". Réfugié en Allemagne en 1941, le mufti de
Jérusalem Haj Amin al-Husseini avait en réalité demandé à Hitler son soutien
pour l'indépendance de la Palestine et des pays arabes, et empêcher la création
d'un foyer juif, affirment la majorité des historiens.
"C'est la racine du
problème" (Netanyahu)
La controverse a éclaté au moment
où Benjamin Netanyahu s'apprêtait à partir pour l'Allemagne en visite
officielle, poussant Berlin à réaffirmer la responsabilité
"inhérente" de l'Allemagne dans la Shoah. "Je peux dire au nom
du gouvernement que nous, Allemands, connaissons très exactement l'histoire de
l'avènement de la folie raciste meurtrière des nationaux-socialistes qui a
conduit à la rupture civilisationnelle de la Shoah", a souligné lors d'une
conférence de presse Steffen Seibert, porte-parole de la chancelière Angela
Merkel. "Je ne vois aucune raison de changer de quelque manière que ce
soit notre vision de l'histoire. Nous savons que la responsabilité allemande
pour ce crime contre l'humanité est inhérente", a-t-il ajouté, tout en
refusant de commenter directement les propos de Benjamin Netanyahu, qui doit
rencontrer à 19 heures Angela Merkel à Berlin.
Ces multiples réactions
vigoureuses ont poussé le Premier ministre israélien à se justifier, mercredi
après-midi : "Mon objectif n'était pas d'absoudre Hitler de sa
responsabilité, mais de montrer qu'à cette époque-là le père de la nation
palestinienne (...) menait une campagne d'incitation systématique à
l'extermination des juifs", a-t-il déclaré, cité dans un communiqué de ses
services. "Malheureusement, (le mufti) Haj Amin al-Husseini est encore une
figure respectée dans la société palestinienne, il apparaît dans les manuels
scolaires (...) et l'incitation à la violence et à l'assassinat des juifs qui a
commencé alors avec lui se poursuit. (...) C'est la racine du problème",
a-t-il conclu.
Nétanyahou fait du grand mufti de Jérusalem l’inspirateur de la « solution finale »
RépondreSupprimerhttp://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/10/21/netanyahou-fait-du-grand-mufti-de-jerusalem-l-inspirateur-d-hitler_4793848_3218.html
LES ISRAÉLIENS OTAGE DE NETANHYAHU ?
RépondreSupprimerEt de son aveuglement !
" Quiconque affiche une vision qui évolue uniquement, en un mouvement automatique et répétitif, sur l’axe qui va de «l’emploi de la force» à «l’emploi d’une force redoublée» sera, en fin de compte, vaincu par une force plus puissante et plus déterminée que lui !
Sauf que l'auteur se trompe (volontairement ?) quand il veut qu’Israël collabore avec des pays qui soutiennent l'extrémisme comme les Ibn Saoud ! :
" La collaboration contre l’islam extrémiste avec des pays qui ont les mêmes intérêts que nous, comme l’Egypte, l’Arabie Saoudite ou la Jordanie.
http://www.liberation.fr/debats/2015/10/26/benyamin-netanyahou-les-yeux-grand-fermes_1408973