Bravo l'Autriche ! Enfin, un pays européen ose interdire l'organisation des Frères musulmans. Qu'attendent les autres pays de l'UE et particulièrement la France cible privilégiée des Frères musulmans pour sa laïcité, pour l'interdire ?! Emmanuel Macron aura-t-il le courage de les inscrire sur la liste noire des organisations terroristes, d'autant que les Français ont appris dans leur chair la dangerosité des Frères musulmans dont la Tunisie est devenue le premier pays pourvoyeur en terroristes, quand ils ont découvert que souvent des tunisiens sont impliqués dans les actes terroristes en France, depuis que Ghannouchi est au pouvoir ?!! Déjà de nombreux pays occidentaux et arabes ont déclaré criminelle et terroriste cette organisation, qui ne trouve désormais refuge qu'en Tunisie, un des dernier pays pour l'accueillir; parceque dirigé par Ghannouchi membre de son bureau politique. D'ailleurs Abir Moussi et le PDL combattent cette organisation criminelle et projettent l'interdiction de tout parti politique qui instrumentaliserait la religion.
R.B
Avec sa nouvelle
loi antiterroriste adoptée le 8 juillet au Parlement,
l’Autriche devient le premier pays européen à interdire la confrérie
islamiste fondée il y a près d'un siècle par l'Égyptien Hassan al-Banna.
Rien ne va plus pour les réseaux
islamistes en Autriche. La confrérie des Frères Musulmans était déjà dans le
collimateur du gouvernement écolo-conservateur depuis l’attentat de Vienne
qui a fait quatre morts et 23 blessés, le 2 novembre 2020.
Elle vient désormais d’être inscrite en fin de semaine dernière, le
8 juillet dernier, sur la liste noire des organisations liées à la « criminalité
à motivation religieuse ». Ses slogans et sa littérature sont
frappés d’interdiction. Leur détention ou propagation est désormais passible de
4 000 euros d’amende et un mois de prison.
Vienne a aussitôt été accusée sur les
sites dédiés aux Frères musulmans et à l'organisation turque des
Millî Görüs d’« alimenter l’islamophobie » et de « multiplier
les attaques contre les musulmans ». Pourtant,
l’Autriche reste le seul pays d’Europe à accorder un statut officiel
à l’islam. En outre, le pays a longtemps été l’un des
principaux fiefs des Frères musulmans et l’une des plaques tournantes
financières de l’islamisme politique sur le Vieux Continent.
Les disciples de Hassan al-Banna, le
fondateur égyptien de la confrérie, ont implanté leurs premiers réseaux
européens, au milieu des années 1960, à Graz, capitale de la province de
Styrie, au sud-ouest de Vienne. Youssef Nada, le financier occulte de
l'organisation, y a créé en 1969, les premières usines de production
de fromages et de produits laitiers de son empire industriel fondé avec le
« trésor de guerre » de la confrérie. Avant de migrer vers la Suisse
voisine pour y ouvrir la banque al-Taqwa.
CIRCULATION DES CAPITAUX
Installée dans l’enclave italienne de
Campione, en plein cœur du canton suisse du Tessin, cette banque islamique
avait été épinglée par les enquêteurs américains au lendemain des attaques
du 11 septembre 2001. Accusée de financer le terrorisme, elle s’était empressée
de se mettre en faillite. Ce qui a permis au « trésor de guerre » des
Frères musulmans de s’envoler vers de nouvelles places financières.
Ainsi le Royaume-Uni, qui accueille
alors le commandement de l’Organisation internationale [ Tanzim al-dawli ],
l'instance occulte qui fédère tous les mouvements liés aux Frères musulmans à
travers le monde, s’est-il imposé comme leur nouveau fief financier
islamiste en Europe.
Lorsqu'en février 2017, Donald Trump
menace d’inscrire les Frères musulmans sur la liste des groupes terroristes,
les branches européennes réunies à Istanbul, dont l’ex-UOIF [ Union des
organisations islamiques en France ], la filiale tricolore des Frères,
annoncent solennellement leur « retrait » de l’Organisation
internationale, dont l’existence même était niée jusque-là par les Frères
musulmans.
Pour parer à d’éventuels gels
américains et sauver au plus vite le « trésor de guerre » installé au
Royaume-Uni, le choix se porte sur l’Autriche et plus
particulièrement Graz où les Frères disposent de solides relais politiques
et associatifs.
DEUX ANS D'ENQUÊTE ET UN ATTENTAT
Mais les mouvements de fonds qui
déferlent sur la ville ne tardent pas à éveiller les soupçons des enquêteurs
autrichiens, point de départ d'un long bras de fer juridique qui a abouti
à l’interdiction pure et simple de la confrérie. Sur ordre du procureur
général de Graz et du Bureau de protection de la Constitution de la Styrie, une
vaste enquête est lancée. Nom de code : « opération Luxor ».
Elle durera près de deux ans et s’étendra à quatre provinces autrichiennes :
la Styrie, Vienne, la Carinthie et la Basse-Autriche. Une soixantaine
d’entités telles que des associations, des mosquées, des clubs
socio-culturels ou des commerces sont visées.
Au bout de 21 000 heures d’écoutes et
à l'aide de 1,2 million d’images de filature, le procureur décide de
clore l'enquête et dresse une liste de 70 personnalités soupçonnées de « liens
avec une organisation terroriste, financement du terrorisme et blanchiment
d’argent ». Une grande rafle est décidée. Elle devait avoir lieu au
matin du 3 novembre 2020. La veille, Vienne est frappée par un attentat
jihadiste.
L’information sur cette rafle fuite dans
la presse. L’opinion voit aussitôt dans cette corrélation un lien de cause à
effet. D’autant plus que le procureur général de Graz a révélé que son enquête
avait permis de geler plus de 20 millions d’euros d’argent sale. Et qu’une
liste noire de personnalités opposées à l’islam politique circulait chez les
Frères.
Tant et si bien qu’au lendemain de l’attentat,
le ministre de l’Intérieur, Karl Nehammer, promet de s’attaquer « aux
racines de l’islam politique ». Dans la foulée, la ministre de
l’Intégration, l’écologiste Susanne Raab, annonce la création d’un
« Centre de documentation sur l’islam politique » chargé de
surveiller de près la mouvance des Frères musulmans. Une nouvelle loi
antiterroriste est déposée devant le Parlement fédéral, le 16 décembre
2020. Objectif du chancelier Sebastian Kurz : « affirmer la
volonté d’en découdre avec l’islam politique ».
« L’INTERDICTION DES SYMBOLES »
La nouvelle loi antiterroriste a
été adoptée le 8 juillet dernier. Elle offre aux autorités de plus
larges prérogatives dans le domaine de la surveillance et du contrôle des
milieux extrémistes. Mais sa mesure la plus importante est l’inscription des
Frères musulmans sur la liste des « groupes extrémistes liés à la
criminalité à motivation religieuse ». Le nom de la confrérie
s’ajoute ainsi à ceux de Daech, d' Al-Qaida, du Hamas, du Hezbollah, du PKK
kurde, des Loups Gris turcs également interdits en France et en Allemagne,
et du mouvement fasciste croate des oustachis.
Selon les dispositions de cette nouvelle
loi antiterroriste, toute détention ou propagation de slogans ou de documents
faisant l’apologie des groupes inscrits sur la liste noire sera punie d’une
amende de 4 000 euros et/ou d’une peine d’emprisonnement d’un mois.
En cas de récidive, les condamnations pourront aller jusqu’à 10
000 euros d’amende et six mois de prison.
Plus judicieuse que la simple interdiction
de groupes ou d’associations, lesquels se reconstituent aussitôt sous de
nouveaux intitulés, cette stratégie autrichienne dite de « l’interdiction
des symboles » s’avère très efficace. Selon le ministre de
l’Intérieur, Karl Nehammer, plus de 27 000 infractions ont été constatées
depuis sa mise en place au lendemain des attentats de novembre 2020. Le
fait de l’étendre aux Frères musulmans est le coup le plus dur jamais porté à
la confrérie en Europe.
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