mercredi 25 juillet 2018

"AFFAIRE" BENALLA : UNE AFFAIRE ÉTAT ?

Article paru dans : Agoravox
" Affaire " Benalla : ceux qui ont voulu en faire une affaire d'Etat, ils en sont à leurs frais !
Une dérive individuelle de la part de ce chargé de mission, ne fait pas une affaire d’Etat.

L'opposition n'ayant pas trouvé d'emprise sur Emmanuel Macron, s'en est saisie de cette "affaire" pour prouver qu'elle "existe" et régler ses comptes à celui qui a mis à mal tous les partis de l'opposition !
Chose curieuse, Jean Luc Mélenchon, ce mauvais perdant et toujours en campagne électorale, s'est allié même à Marine Le Pen pour en découdre avec Emmanuel Macron qu'il veut convoquer pour s'expliquer au parlement ! Melenchon dénonçant une police parallèle et comparant même cette "affaire" au Watergate; et Le Pen lui trouvant des ramifications islamistes et des liens avec les services secrets marocain !!
Les médias qui ont tourné en boucle cette "affaire", chacun cherchant le scoop pour surenchérir, quitte à diffuser de fausses info, pour mieux exciter leurs publics : salaire mirobolant, appart quai Branly ...
"Affaire" qui sera une occasion pour les racistes de tous bords, pour se lâcher dans leurs commentaires haineux parce qu’un "arabe" a réussi socialement et professionnellement; et a pu avoir la confiance du président Macron.
"Affaire" qui a pu faire l'affaire des homophobes aussi, pour lâcher leurs sarcastiques insinuations et surfer sur les rumeurs.
Les forces de l'ordre n'étaient pas en reste : l' "affaire" sera pour eux l'occasion de règlement de compte interne aux corps la constituant, au détriment de l' "arabe" cet intrus arrivé dans le sillage du président Macron !
Quant aux syndicats de la Police, rapportant violence, brutalité et morgue de la part d'Alexandre Benalla; curieusement les chefs des forces publiques n'ont jamais eu écho de cela ni de rapports écrits les leur signalant. Mieux encore, tous sont unanimes, reconnaissant à cet homme courtoisie et politesse ! Alors qui croire ? Quand on sait que ces syndicalistes sont souvent plus proche du FN, on peut les suspecter de régler son compte au "petit arabe parvenu " et qui a la confiance du président de la république !

On se rendra compte après les procédures et les commissions parlementaires, qu'il y a eu là une erreur personnelle et du copinage mais qu'il n'y avait pas de quoi fouetter un chat; et que oppositions et médias se seront ridiculisés en donnant à cette affaire une proportion sans mesure et en auront fait, de manière absolument irresponsable, un feuilleton d'été qui se terminera par un pschitt !

Si Macron a voulu avoir un garde du corps qu'il s'est choisi et en qui il a confiance, d'autant qu'il est satisfait de ses services durant toute sa campagne électorale, tout le monde peut le comprendre !
Il aura tiré la leçon des gardes du corps "républicains", quand l'un d'eux a "fuité" l'info dans ses détails au journaliste qui a piégé François Hollande sur son scooter, rendant visite à sa petite amie Julie Gayet !

Emmanuel Macron, en chef de l'Etat, a répondu en chef responsable à ses détracteurs qui pensent pouvoir l'atteindre à travers un fait divers où un agent de sécurité a eu le réflexe d'un agent de sécurité pour neutraliser deux énergumènes qui voulaient en découdre avec les forces de l'ordre ... alors que les médias répétaient en boucle, que c'était des manifestants pacifiques !

Et les journalistes qui se sont emballés, au mépris même de leur déontologie et du professionnalisme élémentaire de vérifier et recouper les info avant de les diffuser, ont outrepassé leur pouvoir médiatique pour le confondre avec le pouvoir judiciaire ! En voulaient-ils à ce point à Emmanuel Macron d'avoir refusé de jouer leur jeu pour alimenter leurs "info en boucles" et donner du grains moudre à leurs "experts en tous genre" qui défilent de plateaux TV en studio de radios ? Il faut croire que oui, vu leur emballement et surtout leur refus de faire machine arrière pour faire leur mea-culpa !
Des journalistes vent debout contre Macron qu'ils critiquent mais qui refusent qu'il les critique !
Certains "journaleux" poussent encore loin leur "investigation" à la limite du racisme quand ils se permettent des "précisions" du genre : " il est propre sur lui ", parlant de Benalla ... expression piochée dans le lexique des racistes ! Le diraient-ils d'un autre agent de sécurité non issu de l'immigration africaine ?

Le président en s'exprimant devant les parlementaires d'EM, s'est adressé aux français en même temps; puisque la vidéo de son allocution a fait le tour de tous les médias ! Ceux qui continuent à exiger qu'il s'adresse aux français, sont de mauvaise foi.
Quant à sa convocation devant le parlement, comme le voudrait Melenchon, ce dernier sait parfaitement que la séparation des pouvoir ne l'autorise pas : donc pur populisme de la part du chef des insoumis !

Maintenant qu'Emmanuel Macron a coupé l'herbe sous le pied de l'opposition, celle-ci n'ayant rien d'autre à faire va continuer à brasser du vent avec le feuilleton qu'elle mène avec des médias qui veulent en découdre avec un président qui refuse de se prêter à leur jeu pour faire tourner leur officine !

François Mitterrand disait qu'on n'a pas le droit de jeter aux chiens l'honneur d'un homme !!

Quant à Emmanuel Macron, il résume toute cette "affaire" à une tempête dans un verre d'eau, une affaire d'été et non d'Etat selon lui; qui au final a fait pschitt, comme dirait Jaques Chirac !

Rachid Barnat


*****


Affaire Benalla : Macron et les piranhas

Bernard-Henri Lévydéfend Emmanuel Macron face à la « curée » et les « populismes » de tous bords.

C’est entendu, les fautes d’Alexandre Benalla sont inexcusables.

C’est entendu aussi, Emmanuel Macron a commis, en accordant une trop longue confiance à un jeune homme inexpérimenté, frimeur, cogneur et se rêvant indifféremment flic ou voyou, plusieurs erreurs de jugement.

Et grâces soient rendues aux journalistes qui, fidèles à leur vocation de lanceurs d’alerte, ont forcé l’Elysée à se réorganiser, à renoncer aux passe-droits et à rompre avec deux mois et demi d’un coupable silence.

Mais, à partir de là, quelle singulière et glaçante séquence !

D’abord l’opposition. Que, tétanisée par le rythme macronien des réformes, elle ait trouvé là matière à donner enfin de la voix, c’était de bonne guerre. Mais fallait-il se réjouir que ce soient Le Pen et Mélenchon qui donnent le ton ? N’y avait-il pas quelque chose d’affligeant dans le spectacle de ces chevaux de retour dont l’aversion aux gorilles est, n’est-ce pas, bien connue et qui nous la jouent sauveurs de la police contre « les milices » ? Et à qui fera-t-on croire que le souci de la chose publique ait été l’unique objet de leur ressentiment quand on lit, dans Le JDD, les responsables Insoumis détailler, tous fiérots et très cyniques, les éléments de langage qui, partant d’une vidéo filmée par l’un des leurs, les a fait – je cite – « hausser le ton », « taper » sur x ou y, « obtenir » l’information sur le très caché « article 40 du Code de procédure pénale » et rendre la crise assez « importante » pour «abîmer le président» ? Non, Madame l’amazone vichyssoise, non, Monsieur le guerrier maduresque, l’affaire Benalla n’est pas le Watergate. Non, une bavure qui, aussitôt révélée par la presse, déclenche cinq mises en examen, autant d’investigations policières et une commission d’enquête parlementaire faisant comparaître jusqu’au ministre de l’Intérieur n’est pas une « affaire d’Etat ». Et s’il s’agissait, je le répète, d’une faute grave, ce n’était pas, comme dit M. Mélenchon dans Le Monde, « la porte ouverte à une forme de barbarie » et cela ne justifiait certainement pas la paralysie subséquente du Parlement. On ne bloque pas un hémicycle comme une entrée d’usine. Et aucun républicain ne peut se réjouir de voir le même Mélenchon, dans la même interview au Monde, dire : nous « désapprouvons » les « institutions parlementaires » et approuvons que d’autres « les détruisent » et fassent « le travail à notre place ».

Plus préoccupante encore, la curée qui a suivi. Répétition hypnotique des onze secondes de la vidéo d’origine repassant en boucle, tel un gimmick ou un fichier GIF… Succession de fake news d’autant plus invérifiables qu’elles couraient à la vitesse, non de l’information, mais des mégabits digitaux… Hypothèses grotesques sur la vie privée du couple présidentiel comme seuls les réseaux dits sociaux sont capables d’en produire… Cette fureur à déshabiller l’homme au casque de tous les secrets susceptibles de remonter jusqu’au roi – et à pouvoir dire, au final, comme dans le conte, le roi est nu… 

Et puis ce banc de piranhas se ruant, tous identiques, sur une proie jupitérienne dont on était décidé à ne pas laisser intacte la moindre livre de chair… On connaît bien la scène. Cette société elle-même dévorée par la pulsion dégagiste et dont le trait caractéristique est l’instantanéité réactive, elle est, depuis un certain temps, la nôtre. Et ce n’est pas d’aujourd’hui que date le déchaînement de ce nouveau maître qu’est l’Opinion et dont les hordes délatrices, pétries par les courants du Web comme par des gifles souveraines (ou souverainistes), n’ont plus ni le souci, ni l’amour, ni la vocation de ce que l’on nommait jadis le peuple. Mais rarement, il me semble, la chose sera allée si vite. Et c’est la première fois, il me semble aussi, que l’hystérie de certains médias (Le Parisien titrant, photo suggestive à l’appui, «Un conseiller trop spécial») ou de certains commentateurs (Michel Onfray dégoisant, à longueur de blog, sur « Le Favori du Roi », logé « au plus proche physiquement » de celui-ci), c’est la première fois, dis-je, que l’on embraie ainsi, sans recul, sur le bruissement des tweets, la fanfare des forums Facebook et le tutti orchestral d’un « gros animal » dont la seule et unique obsession, répétée dans un unisson carnassier, devenait : faire rendre gorge au président.

D’autant qu’il y a autre chose encore. Difficile de ne pas penser, tandis que déferle l’autre hubris – celle des sans-culottes sans âme, ivres d’eux-mêmes et cruels, que nous sommes tous en train de devenir –, à la furieuse fermentation dont le monde est le théâtre. Et impossible de ne pas se dire que, face à ce monde devenu fou, face à la montée des démocratures et des démagogies, face au triomphe, presque partout, d’une barbouzerie pour le coup planétaire, il restait quelques travailleurs de la civilisation, de moins en moins nombreux, qui résistaient à Poutine, faisaient rempart au fascisme qui vient en Hongrie et n’étaient pas trop médusés par la politique du tremblement de terre permanent dont Trump fixe la cadence. Macron est de ceux-là. On peut le contrer sur la SNCF ou les migrants, sur le budget de demain ou les économies d’après-demain, sur l’indifférence aux anciens et son obsession du nouveau. Mais on ne peut pas lui retirer la vertu d’être, dans une Europe à la dérive et un monde au bord du gouffre, l’un des derniers qui – en partie, d’ailleurs, à cause de sa fameuse « arrogance » – soient capables de tenir tête à l’Internationale des nouvelles tyrannies. 
Alors, sans doute nos populistes nationaux, tout à leur divine surprise et à leur pulsion coming-outesque, s’en moquent-ils. Et peut-être MM. Jacob, Wauquiez et Ciotti, à peine remis de leur indigestion de Canard filloniste, se préoccupent-ils moins de l’état du monde que de leur affaire d’Etat de l’été.

C’est leur responsabilité. Mais on ne m’empêchera pas, ici, face au chaos qui se profile et à la dévastation qui s’y ajoute, de m’interroger et de murmurer : « fallait-il en faire autant ?».

mardi 24 juillet 2018

YC victime de son ambition ?

Voilà un jeune premier ministre que les tunisiens ont apprécié quand il a décidé de s'attaquer à la corruption qui gangrène le pays mais qui très vite va les décevoir du jour où il s'est mis à la recherche de soutien pour sa candidature à la présidence du pays. Son impatience et son ambition lui ont fait faire de nombreux faux pas; puisqu'il finit comme bien d'autres avant lui, par accepter de pactiser avec le diable : lui aussi est tombé dans le piège de Ghannouchi dont il accepte le soutien.
Il n'a pas retenu la leçon de ce qui est arrivé à ceux qui se sont laissés corrompre par Ghannouchi, qui s'est rapproché d'eux pour bien les éliminer en leur donnant le baiser de la mort ! Car c'est ce qui arrive à ceux qui cèdent au chant de la sirène islamiste, devenu leur chant du cygne : Mustapha Ben Jaafar, Mohamed Moncef Marzougui, Béji Caïd Essebsi !
Youssef Chahed n'a pas compris que les tunisiens ne veulent plus de ces alliances contre nature avec les Frères musulmans. Dommage pour lui, son impatience le perdra. Il est en train de se brûler les ailes.
R.B
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LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE CHEF DU GOUVERNEMENT

Monsieur le Chef du Gouvernement,

A votre nomination surprenante il y a 2 ans, j’avais pourtant applaudi car vous colliez à l’image d’une jeune Révolution.
Après l’arrestation de quelques barons de la contrebande, j’avais cru que vous vous engageriez vraiment dans la lutte contre la corruption, tant néfaste à notre pays et à son image à l’international.

Puis l’ego alimenté par un entourage cupide, a fait éclater au grand jour votre seul dessein au détriment de tout un pays : de chef de gouvernement, vous ambitionnez de devenir coûte que coûte Président. C’est légitime mais étonnant à ce stade alors qu’il y a tant de choses à faire concrètement.

En tant que chef de gouvernement, vous avez beaucoup plus de pouvoir que le Président ; ce qui signifie qu'au lieu d'aspirer à diriger, vous aspirez à briller... ce n'est pas ce que l'on attend d'un jeune dirigeant en 2019.

Si je peux créditer à votre action certaines réussites conjoncturelles, je ne peux que regretter le reste.

Ai-je à vous le rappeler, en démocratie, vous êtes redevable devant le peuple qui est le seul souverain !

Votre passé de Chef du Gouvernement qui a obtenu les moins bons résultats en 7 ans de Transition Démocratique constitue votre passif : une Cour Constitutionnelle inexistante, une Institution de l’ISIE en voie d’être mise sous tutelle, des médias et journalistes achetés à coup de livres sterling, une économie exsangue, de l’eau, des médicaments et du lait devenus denrées rares, une jeunesse qui s’exile légalement ou pire illégalement, une paupérisation des classes moyennes, des réserves en devises insuffisantes et un dinar en chute libre.
Et l’on nous dit que cela va aller mieux.

En plus de briser le rêve de tout un peuple, des vies ont été brisées à Ghardimaou suite à la décapitation de nos forces de sécurité par un remaniement précipité et des nominations sur ordonnance. Nous pleurons encore nos jeunes morts ...

Vous êtes, de surcroît, à l’origine du conflit d’intérêt le plus anti-constitutionnel en nommant au poste de Ministre de l’intérieur par interim, le Ministre de la Justice. Ou comment être juge et partie !
Vous faites fi de toutes les règles, vous considerant au dessus des lois, que l’absence d’une Cour constitutionnelle ne puisse vous rappeler à vos devoirs.

Votre action comme Chef du Gouvernement représente l’échec le plus cuisant de notre 2ème République en permettant aux islamistes aujourd’hui d’obtenir une plus grande marge de manœuvre qu’ils n’avaient au temps de la Troïka. Cette situation est une insulte à l’intelligence collective de la tunisienne et du tunisien.
Votre seul soutien politique aujourd’hui constituera votre pire ennemi demain. Il vous a donné le baiser du serpent...

Votre dernier discours à la Nation en dit long sur votre vision de l’Etat. Au lieu de résoudre les problèmes du peuple, vous lui ramenez les problèmes internes d’un parti en souffrance perpétuelle.
Dois-je vous rappeler que vous êtes le seul responsable de la présence du fils du Président de la République à la tête de Nidaa Tounes un certain mois de janvier 2016 ; je garde un souvenir amer de ce congrès à la suite duquel j’ai démissionné du parti qui a remporté les élections de 2014 mais qui n’a pas su gouverner.

Monsieur le Chef du Gouvernement, s’il vous reste encore une fibre patriotique, puis-je me permettre de vous suggérer de démissionner de votre fonction car vous avez échoué dans votre obligation de sortir notre pays de la crise.
Cela vous permettra aujourd’hui de vous lancer plus honnêtement dans une course à la présidentielle à laquelle la Loi tunisienne que vous bafouez, vous autorise.
Ainsi, en cessant d’utiliser les moyens de l’Etat à votre dessein personnel, vous participerez à clarifier une situation du Pays devenue inextricable.
Puisque vous n’avez été nommé que par le bon vouloir du Prince auquel vous êtes peu reconnaissant, vous êtes aujourd’hui en grande partie responsable de la paralysie de la gouvernance de notre Pays. Si la trahison et l’ingratitude sont la règle en politique, une jeune démocratie aurait pu modifier la donne et présenter un contre exemple.
Une utopie me diriez-vous.

Qu’attendez vous pour un sursaut patriotique ?
Si vous pensez que la Tunisie ne pourrait vous survivre, je vous rassure, elle regorge de vrais patriotes.

Je sais que vous êtes partant mais vous voulez choisir le moment propice au détriment de l’intérêt supérieur de la Nation au bord du chaos.
Dans cette optique, il est plus que recommandé de vous écarter sans tarder du pouvoir si vous espérez y revenir un jour. Ce jour-là, je ne pense pas que vous trouveriez à nouveau le soutien contre-nature des islamistes d’Ennahdha.

En espérant vous aider à prendre conscience de la gravité de la situation, je vous prie de croire, Monsieur le Chef du Gouvernement, à l’expression de ma haute considération.

Signé :
Dr Marouen Boulouedhnine Un patriote qui souhaite servir son pays...

dimanche 22 juillet 2018

La wahhabisation des sociétés : mode d'emplois

L'islamisation rampante des sociétés où sévissent les islamistes de tous poils, se reconnait à travers certaines pratiques que certains bigots zélés poussent jusqu'à la caricature du croyant dont la foi n'est que spectacle public permanent !
Ce que les tunisiens vivent et découvrent de ces pratiques importées par les Frères musulmans d'Ennahdha, d'autres sociétés le vivent aussi au Maroc, en Algérie, en Egypte, en Libye, en Syrie, en Palestine, en Jordanie, dans les pays musulmans de l'ex-URSS, dans les pays musulmans de l'ex-Yougoslavie, en Afghanistan, au Pakistan, en Indonésie, en Philippine, au Mali, au Niger, au Soudan, en Somalie ... la liste est malheureusement très longue; puisque'il faut ajouter les pays occidentaux touchés à leur tour par le wahhabisme, ce nouveau cancer du siècle : la France, la Belgique, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, l'Angleterre, la Hollande, le Danemark, la Suède, la Norvège ... juste retour de flemme pour certains d'entre eux, dont les responsables politiques ont joué avec le feu en instrumentalisant le wahhabisme dans un but géostratégique, persuadés qu'il restera cantonné au monde "arabo-musulman" !

R.B
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Le lavage de cerveau inclut la pratique religieuse jusqu’aux codes vestimentaires. Les pétrodollars ont réussi à faire feu de tout bois, en utilisant la littérature, la télévision, la radio et internet pour ancrer les préceptes d’une idéologie radicale. 

Patronymes

Les Marocains wahhabisés ne s’appellent plus Anas, Karim ou Fatima, mais Abou Anas, Abou Karim ou Oumou Fatima. Même s’il est difficile pour un citoyen de changer de nom, les salafistes du Maghreb ne jurent plus que par cette appellation, qui fait ­partie de la culture bédouine saoudienne, où les individus sont nommés par rapport à leurs enfants : “Abou...” (“père de...”).

Vêtements

Les hommes portent le kamis et les femmes la burqa. On tolère le hijab pour les jeunes filles, alors que les mariées doivent porter le niqab ou le voile intégral.

Télévision

Il n’est pas une échoppe, un magasin ou une boutique où la télévision ne diffuse pas les émissions islamiques qui propagent, en boucle, les fatwas incendiaires de prédicateurs populaires.

Ecoles coraniques

Il en existe officiellement 14 000 au ­Maroc. Mais ce chiffre ne comprend pas les nombreux domiciles transformés en écoles de la propagande wahhabite, sous prétexte de proposer aux parents croyants un apprentissage gratuit du ­Coran à leur progéniture. Travaillés au corps par le biais d’une éducation religieuse rigoriste sous l’égide de cheikhs salafistes, les enfants issus de ces écoles coraniques seront, à coup sûr, les meilleurs ambassadeurs de la doctrine radicale. Que ce soit dans l’action politique, dans la prédication ou tout simplement dans la vie de tous les jours.

Collecte de la zakat

Ce procédé utilisé par les islamistes est une arme à double tranchant. D’abord, l’imposition aux militants de payer une cotisation mensuelle et de s’acquitter de la zakat annuellement permet aux salafistes de s’assurer de l’engagement réel de leurs disciples. Deuxièmement, la collecte du pactole de la zakat (taxe religieuse de 10 % sur le gain annuel). Résultat, grâce à des actions caritatives tous azimuts, les islamistes du PJD ont réussi à mettre en place un réservoir de voix qui leur a permis de rafler la première place aux dernières élections.

Adoption de la finance islamique

Cela se traduit par le boycott des banques à intérêts “usuriers” et le lancement de banques islamiques participatives. Celles-ci n’auraient pas pu voir le jour avant que le Parti de la justice et du développement (PJD) ne soit aux commandes.

Pratiques sexuelles innommables

La pudibonderie affichée par les wahhabites cache mal une propension maladive à la bagatelle. Mais la grivoiserie, la ­hardiesse des propos et l’impudicité des pratiques sont encouragées dans un cadre privé et même les pratiques les plus innommables, comme la pédophilie ou encore l’échangisme, sont fréquentes dans ces milieux, à condition que les apparences soient sauves.

L’argent ou le nerf de la guerre

Etre très riche pour un salafiste, c’est servir la cause. C’est pour cela que le cheikh Mohamed Maghraoui, célèbre pour sa fatwa sur le mariage des filles de moins de 10 ans, avait ainsi vendu, récemment, le siège central de son ONG pour plus de 10 millions de dirhams (environ 900 000 euros). Ce n’est pourtant pas l’argent qui manque à cet agent déclaré du wahhabisme en terre marocaine. 

Directeur de la rédaction du Courrier de l'Atlas


samedi 21 juillet 2018

Le wahhabisme a dépossédé les musulmans de leur âme



Islam et wahhabisme ...
Dans l'islam, comme dans toutes les religions monothéistes, il y a plusieurs courants de pensée et autant d'écoles ... ou obédiences. En islam, la pire des obédiences est le wahhabisme ! Or actuellement et depuis que les pétromonarques exportent le wahhabisme à travers le monde, c'est l'islam version wahhabite qui domine grâce aux pétrodollars pour le répandre et augmenter sa visibilité ... le plus visible étant le voile des femmes, étendard pour les islamistes, signalant l'étendue de l'espace conquis par cette obédience.

Après le constat du prince héritier des Ibn Saoud du mal que fait le wahhabisme aux musulmans et au monde et ses excuses aux peuples musulmans ; de deux choses l'une : 

1 - Il est sincère et veut réformer l'islam et arrêter les dégâts que provoque le wahhabisme ! 
- Pour cela il peut toujours commencer par reprendre en main les chaînes TV satellitaires des Ibn Saoud qui diffusent l'obscurantisme du wahhabisme à longueur de journée dans le monde entier. 
- Qu'il retire les " moutawaf " ces guides lors du pèlerinage, dont le rôle est de faire du prosélytisme au wahhabisme qu'ils vendent comme étant le "véritable" islam dont les pratiques garantissent l’accès au paradis ... condamnant les autres obédience (malékisme, hanafisme, chafiisme, soufisme ... ) qui ne sont que " bid'âa " ( innovation ) qu'il faut abandonner au risque d'être excommunier pour " kofr " (mécréance). 
- Qu'il interdise d'associer le nom des Ibn Saoud à ceux d'Allah et de son prophète, lors des prêches en ces lieux saints auxquels les pratiquants répondent par " amen ", ce qui vaut allégence au roi Ibn Saoud en tant que chef de file du wahhabisme !  
- Qu'il cesse de soutenir et de financer les partis politiques qui diffusent le wahhabisme dans leur pays et dans le monde entier.

2 - Ou alors ce n'est qu'une posture de la part d'un prince qui joue la modernité pour redorer le blason de la dynastie des Ibn Saoud, terni depuis les attentats du 11 septembre 2011 ... et amadouer un Occident inquiet depuis qu'il découvre le danger du wahhabisme.

Car comment peut-il rejeter le wahhabisme auquel les Ibn Saoud doivent tout : leur trône, l’appropriation de l'or noir et du pays qui porte leur nom, leur leadership sur l'islam sunnite par le contrôle des lieux saints que sont Mecque & Médine ? 
Lui-même étant le produit du wahhabisme, imprégné culturellement et religieusement par cette obédience obscurantiste ; et qui a fait tout son cursus scolaire en Arabie, contrairement à d'autres princes partis étudier à l'étranger, comment pourrait-il la renier ? 
Quant à la réformer, ce prince plaisante sans doute ; car comment réformer une idéologie fondamentalement nihiliste, qui glorifie la mort, faisant d'Allah une terreur pour le croyant ? 


R.B  
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Le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane a récemment avoué au “Washington Post” que son pays avait bien propagé cette idéologie islamiste rigoriste à la demande des Occidentaux, durant la guerre froide. Les pays arabes en payent toujours les conséquences. 

Les massacres, les bombes qui pleuvent sur le ­Yémen, la Syrie, cette cohorte de pauvres hères fuyant le chaos, des milliards d’individus stigmatisés pour leur religion, l’image de l’Islam traînée dans la boue, bref, une région entière plongée à jamais dans la haine confes­sionnelle et des guerres fratricides, et le reste est à l’avenant. 
Merci qui ? Le wahhabisme, bien sûr.

Dans une interview accordée au Washington Post, le 22 mars dernier, le prince héritier Mohamed Ben Salmane a confessé que “Riyad avait propagé l’idéologie ­wahhabite pendant la guerre froide, à la demande de ses alliés occidentaux, afin de contrer l’URSS. C’est pour cela que nous nous sommes investis dans la création d’écoles coraniques, de mosquées et dans la propagation du ­wahhabisme dans le monde musulman.” 

Ce qu’il ne dit pas, c’est que ce courant de l’Islam est une pure invention. Pourtant, de nombreux exégètes musulmans se sont évertués à expliquer le caractère erroné de cette “religion”, à commencer par Omar Ngout, un cheikh turc, grande figure du soufisme naqshbandi, qui avait publié un essai au titre explicite : La religion musulmane et la religion wahhabite.

Mieux vaut tard que jamais !

Un siècle plus tard, le moins qu’on puisse dire, c’est que le projet concocté par les espions de sa Majesté britannique – qui consiste à imposer l’idée qu’être intégralement musulman, c’est forcément être violent et qu’en conséquence, le terrorisme serait l’essence même de l’Islam – a triomphé au-delà de toute espérance.

Dans ses aveux aux Américains, Mohamed Ben Salmane a clairement admis que “les gouvernements saoudiens successifs se sont égarés”, et qu’il était urgent ­“aujourd’hui d’œuvrer à un retour à la normale”. Mieux vaut tard que jamais ! 

Les Abdelilah Benkirane (ancien Premier ministre du Maroc), Rached Ghannouchi ­(président du parti islamiste Ennahdha en Tunisie) ou encore Mohamed Morsi (ex-président d’Egypte) ­auront-ils le courage de demander pardon aux populations pour les dégâts incommensurables, à commencer par la fracture de la société, que l’idéologie wahhabite a provoquée dans ces pays ? Maintenant qu’au sein de la Mecque du wahhabisme, on s’apprête à renier l’essence même de son existence ?

Salafistes et wahhabistes, même combat

Et pour cause, dans la plupart des pays arabes, y compris le Maroc, cette idéologie tient toujours le haut du pavé. Les salafistes au pouvoir à Rabat, comme ceux de Tunis ou du Caire, même s’ils s’en cachent, sont des wahhabites dans l’âme, et on comprend bien qu’ils n’aient pas envie de scier la branche sur laquelle ils sont assis. A leur façon, ils contribuent encore à la “wahhabisation” de la société. Il n’y a qu’à voir l’apparition de phénomènes totalement étrangers à ces ­sociétés dans l’espace public. Cela va de l’aspect vestimentaire aux pratiques rituelles, en passant par les transactions commerciales.

Pour ne prendre que l’exemple du Maroc, depuis la disparition de l’organisation Chabiba Islamiya, dont le chef Abdelkrim Motii n’était ni plus, ni moins, qu’un agent à la solde des Saoudiens, le Parti de la justice et du développement (PJD), sous la direction d’Abdelilah Benkirane, a repris le flambeau. En confiant notamment le travail souterrain à son bras armé, le Mouvement de l’unicité et de la réforme (MUR), dont les membres ne cachent pas leur allégeance aux chouyoukhs (les gourous) de la haine.

“Dans l’agenda secret de la mouvance, il s’agit d’instaurer la pratique ‘pure’ de la religion auprès de l’individu (concept wahhabite qui considère tous les musulmans comme des impies, ndlr), puis au sein du foyer, pour l’étendre ensuite à toute la société, surtout au niveau des instances dirigeantes de l’Etat, explique Saïd Lakhal, un islamologue marocain. Les clercs, dont la grande majorité fait un passage obligé chez les Al-Saoud (famille royale saoudienne, ndlr), tiennent aujourd’hui les rênes dans la citadelle des affaires islamiques, où le ministre Ahmed Taoufiq, d’obédience soufie, a bien du mal à faire entendre sa voix.”

Au menu de cet activisme, des actions caritatives, des prêches rigoristes tenus par des prédicateurs hargneux, qui n’hésitent pas à battre le pavé pour investir les domiciles. Jusqu’à une date récente, le sulfureux Youssef ­Al-Qaradawi, le télévangéliste wahhabite d’Al Jazeera, faisait régulièrement le déplacement dans le Royaume pour donner des conférences courues par la hiérarchie des islamistes marocains dans les salons cossus de la bourgeoisie salafiste. Quant au théologien suisse Tariq Ramadan, c’est une vraie star dans ces milieux.

La France, un terrain de chasse privilégié

Les islamistes du MUR et ceux du PJD s’ingénient toujours à vendre la version locale du wahhabisme auprès des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Avec une communauté marocaine estimée à plus de 2 millions d’âmes, la France est en effet un terrain de chasse privilégié . Les agents du PJD se partagent le terrain avec les disciples de la confrérie Justice et Spiritualité, aussi bien pour des opérations souterraines que pour un prosélytisme qui avance caché derrière le caritatif.

Cette politique d’entrisme est devenue plus agressive depuis que le PJD gouverne au Maroc, alors que jusqu’à une date récente, pour vendre ses idées, il était obligé de s’accorder avec le reste des organisations musulmanes. A Londres, les “péjidistes” travaillent à visage découvert, comme c’est le cas d’ailleurs de l’association Moroccan-British Cultural Association (également appelée Jossour). A l’instar de leurs camarades Frères musulmans, ils participent ainsi au financement et à la propagation de cette propagande, qui instrumentalise également la religion à des fins politiques. Toujours avec le même souci : codifier les sociétés, expurger la foi de sa sève divine, formater les musulmans psychologiquement, au niveau vestimentaire et comportemental. Ce n’est pas pour rien que le théoricien le plus cité dans nos mosquées soit Ibn Taymiyya, le pape des salafistes exécuté à Damas en 1328 pour radicalisme !

Aujourd’hui, on peut toujours crier à qui veut bien l’entendre que l’Islam représente une spiritualité dans la continuité des monothéismes qui l’ont précédé. Tout au contraire d’un wahhabisme qui, né dans le cerveau machiavélique des stratèges de la perfide Albion, projet politique avec l’objectif d’organiser la vie autour d’une conception erronée et totalitaire de la religion, est toujours aussi présent. Ils ont particulièrement réussi à pervertir la représentation que les Occidentaux se font de l’Islam, surtout au sein de la société française.

Le plus grave, c’est que dans une vision du monde “halal”, binaire (eux et nous), et par conséquent rétrograde, le complotisme, qui met dans le même sac les juifs et les Occidentaux, nourrit le sentiment de haine et de vengeance qui anime les salafistes à la petite ­semaine, lesquels forment le gros des bataillons de Daech après avoir nourri ceux d’Al-Qaïda.

Une industrie idéologique

Même dans des pays pourtant “bétonnés” comme le Maroc, où les wahhabites ont réussi à imposer depuis des années des marqueurs de “bonne ou mauvaise piété”, la société est en passe de perdre ses repères, surtout depuis que les “milices secrètes” ont forcé le trait sur internet et les réseaux sociaux. Surveillés dans les lieux de culte, concurrencés sur les campus, ils ont trouvé dans le web le meilleur vecteur d’une islamisation rampante. Ils disposent à cet effet d’une véritable industrie idéologique de production et de diffusion, où les discours, les vidéos, diffusés en très grand nombre, continuent de privilégier une vision de la religion et de la société inspirée en grande partie du wahhabisme.

Comment, alors, retrouver la quiétude propre à cet Islam marocain teinté de soufisme, qui a servi, jusqu’à une date récente, de garant à la stabilité, de facteur d’apaisement et de promoteur du vivre-ensemble dans ce Royaume depuis bien des siècles ? 

Directeur de la rédaction du Courrier de l'Atlas


jeudi 19 juillet 2018

Un bourguibiste se lâche

Il est urgent de changer de constitution ou du moins de la réviser. Car la crise politique que vit la Tunisie, révèle les faiblesses de la constitution de 2014 et ses pièges tendus par les islamistes à leurs opposants, pour rendre le pays ingouvernable
R.B 


Tahar Belkhouja

A la question de savoir si cette époque ne lui rappelait pas les derniers jours du règne de Bourguiba, Tahar Belkhouja essuya le piège d'un habile revers de la main, en annonçant qu'on ne peut pas comparer ce qui est incomparable. Il donne ici son avis sur la situation  inextricable de crise que traverse le pays, sur ses causes et éventuellement, sur ses possibles solutions.

Par rapport aux différentes lectures de la situation actuelles, dans le pays, et celle à laquelle il adhère, il répondit, qu’au jour d’aujourd’hui, il y a une seule lecture de la situation. Il ne s’agit pas de se mentir, cette situation est dangereuse et ne pourrait durer.

Il a expliqué qu’en politique tu dois gagner la confiance des gens, et ce n’est, malheureusement, pas le cas.

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Avant d’ajouter qu’on en est là pour payer la facture de l’époque d’après 2011, et de ses erreurs. Il s’est ressaisi en disant qu’il s’agissait d’essais malheureux de gens qui ne comprenaient pas, et qu’il n’irait pas jusqu’à parler de « traîtrises ». Il a, par ailleurs, déploré qu’on n’ait jusqu’à ce jour, pas préparé la relève et on n’a pas réussi à confronter la réalité. Dans ce cas, a-t-il ajouté, ceux qui sont à la barre, devraient mieux aller faire autre chose que de croire faire de la politique.

La dépréciation de l’autorité de l’Etat, a-t-il ajouté, a conduit à l’absence de confiance, de même que la bassesse du discours des politiciens, a détruit l’Etat.

Qu’est ce qui empêchait, alors, de corriger la situation puisque tout le monde est d’accord sur le diagnostic ? Belkhouja répondit que tout le monde avait compris le fond du problème, depuis longtemps, mais, malheureusement, pas les premiers concernés que sont les hommes politiques, qui continuent à nous mentir et à se mentir à eux-mêmes. Mais, heureusement qu’il y a les chiffres qui parlent, et leur verdict est implacable.

Maintenant, pour être concrets, Belkhouja préconise que le plus urgent est de regagner la confiance du tunisien, ce qui ne sera pas chose facile. Comme il est urgent d’améliorer l’image du politicien. Car Les gens en ont marre, et sont désespérés. Il a rappelé, qu’en plus des milliers de migrants clandestins il ne faudrait pas oublier la fuite catastrophique des cerveaux qui a vidé le pays de ses compétences.

Pour sortir de cette situation ; Belkhouja préconise qu’il faudrait, avant tout que chacun reconnaisse ses responsabilités. Il ne faudra juger personne, c’est le rôle des historiens qui se feront un plaisir de le faire. L’histoire retiendra que les responsables depuis 2011 à ce jour, n’ont aucune expérience en politique et en gestion. Même BCE, a-t-il ajouté, a peur de dire les vérités comme elles sont. Même si ses prérogatives sont limitées. Car il faudrait savoir que maintenant les gens sont inquiets et ne tolèrent plus. Et ça ne peut plus continuer ainsi.

En parlant de BCE, Belkhouja a dit, que pour être Bourguiba, il ne suffit pas de mettre des lunettes ou des costumes comme les siens. Bourguiba est une autre pointure. D’ailleurs, a-t-il, fait remarquer, BCE n’a pas pu être comme Bourguiba. Car il a failli là où Bourguiba a réussi.

Mais pour être dans le concret, il faut avouer que le système politique créé par la nouvelle constitution est inadapté. Car à cause de lui, personne ne peut, réellement gouverner. Ce système a créé un blocage de l’Etat.

Il n’est nullement question de pouvoir continuer avec ce système jusqu’à 2025. Il faut le changer le plus tôt possible.

D’abord, il conseillerait à BCE, d’annoncer tout de suite qu’il ne va pas rempiler en 2019. Il faut reconnaître qu’il ne pourra pas gouverner jusqu’à l’âge de 100 ans. Il doit penser, dès maintenant à assurer une bonne relève pour le pays, et il impératif de tout réparer et préparer avant 2019. Il faudra commencer par changer le système politique d’ici 2019, sinon, plus rien ne pourra sauver le pays. Imaginez, un peu comment peut-on expliquer qu’un chef d’Etat ne puisse pas changer un ministre, ou alors, pire, encore, un chef du gouvernement qui se “mutine” contre le système qui l’a mis en place ? Il est impossible d’avancer avec un chef d’Etat qui n’est pas avec son chef du gouvernement. C’est inconcevable. Et Chahed se trompe dans ses comptes, quant à ses ambitions, lui et ceux qui le conseillent.

Par ailleurs, Belkhouja a annoncé qu’il trouvait aberrant qu’on fasse participer les organisations nationales aux décisions purement politiques du pays. Il a ajouté que BCE aurait dû sauter sur l’occasion qui lui avait été offerte par Samir Majoul quad il a pris la tête de l’UTICA, et quand il a déclaré qu’il ne voulait pas s’occuper de politique.

Nous devrions nous inspirer de l’exemple égyptien, a ajouté Belkhouja. Pas dans la manière mais dans le fond, quand ils ont réuni une dizaine d’experts en droit constitutionnel, qui ont préparé une bonne constitution, en un mois. Une constitution qui permet, maintenant de gouverner le pays. C’est une question vitale, car on ne pourra jamais arriver en 2025, avec ce simulacre de système politique hybride qui bloque l’Etat.

Belkhouja a conclu sur une autre réforme urgente à entamer ; celle de la loi des partis. Il est absurde qu’un pays comme le nôtre ait 250 partis politiques.
Et pour donner un exemple sue l’absurdité de la loi actuelle, il a pris l’exemple du parti Nidaa Tounes qui est, à ses yeux, illégal. Trouvez-vous normal qu’un parti gouverne le pays depuis 5 ans sans avoir tenu son congrès constitutif ? Là, c’est le rôle du ministère de l’intérieur d’y mettre un peu d’ordre, et de façon urgente.