samedi 2 janvier 2016

La génération Bataclan

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Le mémoriel du "Monde" aux victimes des attentats du 13 novembre


2 commentaires:

  1. LE FLUX MASSIF DE MIGRANTS FUYANTS LEURS PAYS EN GUERRE, PROPICE AUX ISLAMISTES POUR S'INFILTRER EN EUROPE ... POUR Y COMMETTRE DES ACTES TERRORISTES !

    Voilà ce qui arrive quand l'UE joue les apprentis sorciers en soutenant les islamistes pour semer le chaos dans le monde "arabe" : un jour ou l'autre cela finit par se retourner contre eux !

    Les allemands après les français et les belges, découvrent l'erreur stratégique de leurs gouvernants d'avoir choisi de "collaborer" avec les pétromonarques, de soutenir leurs protégés islamistes dont les Frères musulmans et de laisser se répandre le wahhabisme qui fonde leur action politique aussi bien chez les "arabes" (Tunisie, Syrie,Libye ... ) qu'en Europe !

    http://www.lapresse.ca/international/europe/201612/20/01-5053063-berlin-un-dangereux-criminel-probablement-dans-la-nature.php

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  2. Isabelle Cohen :

    Wolinski, né Georges David Wolinski le 29 juin 1934 à Tunis.

    Georges Wolinski a été élève au lycée Carnot.

    .Je suis né à Tunis. Mon père, Sygfrid Wolinski, sorte de Juif errant venu de Pologne, est tombé amoureux de la petite Juive italo-tunisienne, Lola Bembaron, ma mère. Ils se sont mariés en 1928 dans la Tunisie coloniale. Ce qui fait que je suis né français comme ma sœur. Je n’ai pas eu le temps de connaître mon père. Il a été assassiné en 1936 par l’un de ses employés. Il avait l’air d’être un type formidable.

    Ainsi, j’ai passé toute mon enfance auprès de mes grands-parents maternels. Mon grand-père était très connu à Tunis. Il dirigeait la pâtisserie Chez les nègres, renommée pour ses chocolats et ses gâteaux, qui se trouvait juste en face du lycée Carnot. C’est mon père qui avait décoré le magasin avec des têtes de nègres en fer forgé.

    Je garde la nostalgie du vendredi soir où toute la famille venait manger le couscous. C’était une fête à chaque fois. Dans ces soirées familiales très gaies, tous mes oncles et tantes qui avaient remplacé mon père et ma mère, étaient adorables avec moi. Je me sentais bien dans ces liens familiaux très serrés.

    Et puis, il y avait tous les plaisirs de la vie tunisoise. Nous allions à la plage avec le TGM* (le train aux wagons en bois qui reliait Tunis à ses plages). L’été, nous passions deux-trois mois au bord de la mer. La famille louait une maison vide à La Marsa ou à Khereddine. C’était une équipée, dans la haraba, une grande charrette conduite par des chevaux, nous entassions tous les meubles : les armoires, les lits.

    Un autre grand moment, c’est quand à neuf ans, ma grand-mère m’a amené au hammam avec ma sœur et ma cousine plus âgées. J’étais chez les femmes. C’était la première fois que je voyais des femmes nues, avec tous leurs poils. Comme des gamins, on a joué, on s’est envoyé de l’eau. J’ai gardé le souvenir de cette ambiance, de cette lumière, de ces corps de femmes luisants, avec cette beauté des corps à l’ancienne – des hanches et des seins. Pas des maigrichonnes comme maintenant, qui ont aussi des seins et des fesses, mais qui n’ont pas de hanches. C’étaient de vraies nanas. J’ai gardé un souvenir ébloui de tout cela.

    Je suis Juif, dit Wolinski qui comme chacun ne le sait pas a « fait » sa bar-mitsva à Tunis, comme Obama est noir : je suis né comme ça. Je ne renie pas mes origines, mais je suis un laïc : plus qu’un laïc, un athée. J’ai une méfiance vis-à-vis de la religion juive qui est aussi importante que vis-à-vis des autres religions, l’islam ou la chrétienté. J’ai plus confiance dans les gens qui ne croient pas que dans les gens qui croient. »
    Ce qu’il a connu de juif à Tunis et qu’il a perdu en France, c’était Pessah (Pâque) et le shabbat : « toute la famille se réunissait le vendredi, sauf mon oncle Victor (1) qui était communiste italien. Or, ma famille était anticommuniste. ».

    A Paris, dans les années soixante, Georges erre dans Belleville qui « était complètement juif ». Il y dégustait des bricks à l’œuf : « ça me rappelait à Tunis, la rue de Marseille, où à côté de la maison il y avait un marchand de beignets, saupoudrés de sucre, qu’on ramenait à la maison. ».

    Quand j’ai quitté Tunis pour venir en France, j’ai perdu ma Méditerranée, ma grande amie la Méditerranée. Aujourd’hui, je suis heureux dès que je la revois.

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