Article paru dans :
BEC et Nidaa ont fait montre d'un total mépris pour leurs électeurs ! Ont-ils fini par croire que leurs électeurs leur appartiennent
et qu'ils suivront leur traîtrise sans bouger ? C'est faire injure à
l'intelligence des tunisiens qui par millions ont dit stop au népotisme et au
mépris dans lequel les tenait ZABA !
Curieux que Nidaa n'ait pas tiré la leçon d'Ettakatol & CPR,
autres partis prétendument démocrates dont les chefs juraient tous leurs dieux
qu'ils ne s'allieraient jamais avec les Frères musulmans, et qui l'ont fait au
grand mépris de leurs électeurs !
C'est à se demander si tous les hommes politiques progressistes ne seraient pas corrompus; puisqu'ils finissent tôt ou tard par pactiser avec Ghannouchi dont l'idéologie est diamétralement opposée à leurs principes ... si toute fois ils avaient des principes. Ce fut le cas pour Ettakatol et le CPR, c'est le tour de Nidaa de vendre son âme au diable !
Cette
situation, certains commentateurs sur les réseaux l’attribuent au « vote utile
». « Voilà où a mené votre vote utile !», nous disent-ils. Ils sont injustes et
l’argument est totalement infondé. Ce n’est pas le vote utile qui est en jeu
car sans lui et grâce à l’éparpillement des voix, ce serait Ennahdha qui
dirigerait le pays; puisque elle aurait été en tête des suffrages. Non ce n’est
pas le vote utile qui est à l’origine de la situation mais bien la trahison de
Nidaa et la Constitution adoptée qui met le pays à la merci des combinaisons de
partis.
Autant dire
qu’il résulte de cette Constitution deux conséquences très graves pour le pays
et qui vont entraîner sa perte :
- Tout
d’abord l’alliance scélérate entre Nidaa et Ennahdha a tout pour durer, car ils
auront probablement à eux deux et pour longtemps la majorité. Il se met en
place, et les Tunisiens doivent en être conscients, une nouvelle dictature
soft, un nouveau parti unique qui par ses arrangements, ses compromis douteux,
son absence - et pour cause - de réel projet de progrès, va gérer le pays à la
petite semaine et le laisser s’enfoncer petit à petit dans l’islamisation
rampante (qui a toujours été le projet des Frères musulmans nahdhaouis) et, en
tous cas dans la régression sociale et économique.
- Une
impossibilité malheureusement à peu prés certaine d’alternance car, compte tenu
de la médiocrité du personnel politique, on ne voit pas se créer une alliance
forte et porteuse de progrès capable de contrer l’alliance actuelle.
Doit-on,
pour autant baisser les bras ? Évidement non ! Il faut agir, œuvrer petit à
petit d’abord à la prise de conscience, déjà assez développée chez beaucoup de tunisiens, que la situation
actuelle est mortelle pour le pays et qu’elle est un renoncement clair à toute
l’œuvre magnifique, à bien des égards, de Bourguiba.
En second
lieu il faut, en effet tenter de créer un nouveau rassemblement de tous ceux - et
ils sont très nombreux - qui ne veulent pas de l’islamisation de ce pays par les
Frères musulmans et de sa conversion au wahhabisme. Cela devrait être un moteur
fort de cette nouvelle alliance. Beaucoup de partis devraient mettre un peu en
sourdine leur prétendue particularité dans un réflexe républicain, pour se
concentrer sur une priorité absolue : faire échec aux partis qui
instrumentalisent la religion.
Un parti de
centre gauche, laïc et refusant toute alliance avec les islamistes et en prenant ses distances avec les pétromonarques qui les soutiennent et financent, aurait sa
place et toute sa chance dans ce pays modéré.
Un tel
parti ne réussira que si il est clair dans ses objectifs et dans son programme;
il pourrait recevoir l’appui des forces de gauche devenues lucides, du moins il
faut l'espérer.
Compte tenu
des désillusions nombreuses et graves que les Tunisiens ont ressenties ces
dernières années, un tel projet ne peut espérer l’emporter que s’il dit
clairement les choses et qu’il cesse de louvoyer et entretenir l’ambiguïté, cumuler
les non-dits, comme beaucoup l’ont fait; et cesser de se prosterner devant la prétendue modération des islamistes.
Que devrait
nous dire ce nouveau parti ?
D’abord que
son objectif final est constitutionnel : il faut modifier cette Constitution
voulue par les Frères musulmans, anti progrès. Tant que l’on maintiendra cet éparpillement des partis et
des majorités, il n’y aura pas de salut et il n y aura que des combinaisons d'appareil et une politique médiocre.
En second
lieu, il faut en arriver à l’interdiction des partis fondés sur la religion qui
instrumentalisent scandaleusement la foi des gens.
En dehors
de cet objectif constitutionnel, nécessairement à long terme et difficile à
obtenir compte tenu de la majorité nécessaire, même si c’est le vœu de la grande
majorité des Tunisiens qui aspirent à une réelle laïcité, ce nouveau parti n’aura de
chance que si, contrairement à ce qui s’est fait jusqu’à présent, il développe
un vrai et clair programme économique et sociale :
- Priorité
à l’éducation nationale avec un effort budgétaire conséquent.
- Priorité au
développement économique avec un réel effort pour plus d’équilibre régional.
- Un vrai
programme de lutte contre la corruption (frein économique puissant) et donc une
réforme et un renouveau, absolument nécessaire, de l’Institution judiciaire.
- Un plus
grand effort de justice sociale.
Je suis
peut être naïf mais il me semble qu’un tel projet affirmé clairement
rencontrerait l’adhésion d’un grand nombre de Tunisiens, jeunes et moins jeunes, prêts à s’engager et à faire un effort pour permettre à leur pays de continuer
dans la voie du progrès ouverte par Bourguiba.
Il reste à
attendre que se lèvent les hommes politiques capables de cette détermination et
de cette clarté.
Rachid Barnat
UN CHOIX DIFFICILE DIT-ELLE ?
RépondreSupprimerVoyons, quand on a des principes, le choix est facile !
Or depuis le début Nidaa n'a cessé de donner des signaux de ralliement aux Frères musulmans et à leur projet ... et son électorat n'a cessé de crier à la trahison !!
Et quand on se dit démocrate et progressiste, on ne se laisse pas embarquer dans une telle trahison !!!
http://kapitalis.com/tunisie/2016/01/09/bochra-belhaj-hamida-jai-du-faire-le-choix-le-plus-difficile-de-ma-vie/
Le salut de la Tunisie est à gauche, avec des gens qui ne sont pas obsédés par l'argent au point de se prostituer auprès des saaudiens et américains, car c'est bien l'amour du fric qui caractérise nos politiciens. Mais la gauche a des montagnes à franchir pour s'unir et convaincre les tunisiens que le socialisme n'est pas une theorie démodée, il faut mieux faire connaitre les experiences scandinaves et s'en inspirer pour montrer une alternative au capitalisme sans foi ni lois représenté par les islamistes et Nida.
RépondreSupprimerNIDAA : LA GROGNE DES MÉCONTENTS, GRONDE ...
RépondreSupprimerIl était temps !
Alors que nous sommes nombreux à avoir dénoncé les dérives de Nidaa et le consensus avec les Frères musulmans, qu'il voulait faire avaler à ses électeurs !!
PS : Mohsen Marzouk semble récupérer les mécontents.
Une occasion pour lui de se dégager de Nidaa et de se démarquer de BCE. Pour cela, il doit dire clairement son opposition à toute alliance avec les Frères musulmans mais aussi prendre ses distance avec le Qatar qui les soutient !
http://kapitalis.com/tunisie/2016/01/10/sousse-vives-protestations-au-congres-du-nidaa/
TRISTE FIN POUR NIDAA TOUNES !
RépondreSupprimerPar l'intronisation du fils de BCE, ce parti a signé sa fin !!
Beaucoup de membres qui comptent l'ont quitté ou sont entrain de le quitter.
Quant à ses électeurs, beaucoup l'ont quitté ou vont le quitter pour cause de trahison et de promesses non tenues !!!
http://www.businessnews.com.tn/hafedh-caid-essebsi-directeur-executif-de-nidaa-tounes-nabil-karoui-fait-son-entree-officielle,520,61606,3
NIDAA EST EN TRAIN DE SE VIDER DE SES HOMMES,
RépondreSupprimerdepuis qu'il s'est détourné de sa raison d'être : faire barrage aux Frères musulmans !
Non seulement il n'a pas fait barrage aux islamistes mais il pousse son alliance et le cynisme jusqu'à adopter leur programme !!
Pour tourner la page Nidaa, il faut un nouveau parti et un autre leader qui peuvent à nouveau surfer sur la vague des mécontents qui sont légion en Tunisie, à la condition qu'il s'engage :
- de ne jamais pactiser avec les Frères musulmans,
- qu'il prenne ses distances avec le Qatar, qui soutient et finance les "Frères",
- qu'il donne un programme clair et progressiste pour le pays !
http://www.webdo.tn/2016/01/06/mohsen-marzouk-devoilera-son-nouveau-parti-le-2-mars-prochain/
LES TUNISIENS VEULENT DE LA CLARTÉ !
RépondreSupprimerJean-Pierre Ryf :
Je souscris entièrement à ce qui est dit là et qui devrait être une évidence pour beaucoup de tunisiens qui se sont sentis trahis par Nidaa et Beji Caïd Essebsi.
Là où je partage également totalement ce texte, c'est lorsqu'il appelle les hommes politiques à la clarté des positions. Trop de politiciens manient à l’excès la langue de bois espérant ainsi ratisser large alors qu'ils déçoivent les tunisiens qui veulent des positions claires sur lesquelles se positionner.
A vouloir ménager la chèvre et le chou, ils échoueront et nuiront à leur carrière et au pays.
Qu'est-ce qui fait que Bourguiba reste dans le cœur des tunisiens ? C'est précisément qu'il avait un projet moderniste clair.
Mohsen MARZOUK RÉCUPÈRE LES MÉCONTENTS DE NIDAA !
RépondreSupprimerEt ils sont nombreux !!
Une occasion pour lui de se dégager de Nidaa et de se démarquer de BCE.
Pour cela, il doit :
- dire clairement son opposition à toute alliance avec les Frères musulmans !
- mais aussi prendre ses distance avec le Qatar qui les soutient !!
- inscrire la laïcité dans la constitution !!!
http://www.lapressenews.tn/article/le-meeting-de-marzouk-draine-une-affluence-exceptionnelle/94/2591
Mohsen Marzouk :
RépondreSupprimer« Le dossier de Nidaa est définitivement clos ».
« Les problèmes que vit aujourd’hui ce parti est la conséquence de sa déviation de sa ligne progressiste et moderniste initiale »
http://kapitalis.com/tunisie/2016/01/11/mohsen-marzouk-nidaa-a-devie-de-sa-ligne-progressiste-et-moderniste/#comment-9938
LES SELFIES DU DÉSHONNEUR DES NIDAA-istes !
RépondreSupprimerPhilippe Laurent :
L' on a pu voir à Sousse, "les élégantes", "les refaites", faire la pose avec un vitrioleur ...
Le patriotisme exige bien des sacrifices : la perte de son honneur pour servir l'assassin posthume de Bourguiba. Quel idéal !
Bien dommage que l' article 230 du CP ne s'applique aux accouplements politiques contre nature ...
Sont-elles plus honorables que celles qui préféraient la complémentarité à l' égalité ?
Consolez-vous dames de basse-cour, vous pourrez bientôt cacher votre déshonneur sous le niqab !
ENFIN UN PARTI QUI ANNONCE CLAIREMENT SON REFUS DE MÊLER LA RELIGION A LA POLITIQUE !
RépondreSupprimerMohsen Marzouk lancera officiellement son parti le 2 mars 2016 !
- Parti qui sera ouvert à toutes les forces nationales,
- Parti qui fait une séparation entre la religion et la politique !
Il est temps que les laïcs soient fiers de leurs principes de laïcité et qu'ils ne se laissent plus intimider par les Frères musulmans et autres islamistes !
http://www.huffpostmaghreb.com/2016/01/10/marzouki-parti-tunisie_n_8949542.html