mardi 12 janvier 2016

Pourquoi Ghannouchi a-t-il donné un coup de pouce à Mohsen Marzouk ?

Les Frères musulmans sont-ils incontournables pour la vie politique en Tunisie ? Ou n'est-ce pas la preuve qu'ils ont le soutien des EU et de l'UE et leurs amis pétromonarques.
La force de Ghannouchi (plutôt de ses conseillers étrangers en stratégie), serait-ce son machiavélisme de s'allier à ceux qu'il veut éliminer parcequ'ils lui feraient de l'ombre ? Ou ne serait-elle pas due tout simplement à la faiblesse de ses adversaires et à leur cupidité par manque de principes ?
Nous verrons si Mohsen Marzouk saura échapper à son étreinte mortelle, qui a emporté Moncef Marzougui, Mustapha Ben Jafaar, Néjib Chebbi et bientôt BCE !
Pour cela il a intérêt à se positionner clairement contre les Frères musulmans et leur sponsor qatari. 
Il ne sera crédible pour beaucoup de tunisiens, que si la plateforme constitutive de son prochain parti prend nettement position.
Sinon ce serait à désespérer des hommes politiques progressistes tunisiens
R.B 

Tunisie numérique

L’histoire, au départ, avait suscité pas mal de polémique. Entre ceux qui prétendaient que Mohsen Marzouk était allé requérir le soutien de Ghannouchi dans sa manœuvre contre Hafedh Caïd Essebsi, et ceux qui démentent l’information. Marzouk en premier avec en toile de fond le silence suggestif et le sourire énigmatique de Ghannouchi qui veut faire durer le suspense et savourer le fait qu’on parle de lui comme d'un « Grand Manitou » dont il faut impérativement obtenir la bénédiction pour pouvoir faire quoique ce soit dans ce pays.

Maintenant et à posteriori, la question de la requête de Marzouk auprès du Ghannouchi ne se pose plus du moment que Ghannouchi ce week end, par sa présence lui a donné un coup de pouce pour le soutenir. 

Ce qu’a consenti Ghannouchi en se rendant sur invitation de son « vieil ami » BCE au congrès de Nidaa, c’était un coup de théâtre, voir un coup de maître. Il s’est affiché en ami de celui-ci auquel il apportait son soutien et bénir le regain de vigueur de Nidaa Tounes, le parti allié au sien dans le gouvernement.

Mais en réalité, en faisant ce déplacement, Ghannouchi a enfoncé le dernier clou dans le cercueil de Nidaa Tounes. Cette formation sortie de nulle part, qui prétend compromettre ses projets et ceux de ses frères pour lesquels il avait œuvré depuis des décennies, qui avait réussi à surpasser Ennahdha, au risque de lui faire perdre sa crédibilité auprès de ses amis américains et leurs valets qataris et remettre en question leurs promesses quand ils ont enclenché ce qu’ils ont appelé « printemps arabe ».

Il faut dire que le Ghannouchi a eu beaucoup de mérite pour se contrôler et faire semblant de pactiser avec ces « athées » de progressistes, alors qu’il n’avait jamais caché son aversion pour eux, les qualifiant de calamité, pour la Tunisie, pire que les salafistes.

Mais il lui a fallu jouer le jeu et se montrer serein, comme s'il était contraint de répondre à l'invitation de BCE pour ne pas fâcher sa base au risque de la voir se retourner contre lui. Mais aussi pour ne pas trahir son travail de sape qu’il avait commencé depuis la montée en puissance de ce satané Nidaa, en l’infiltrant et en mettre la main sur ses décideurs, ceux qu’il avait choisis, apparemment avec la bénédiction des frères, représentés par son ami Erdogan.

Il ne lui aura pas fallu longtemps, pour prendre le contrôle sur le « prince héritier » de Nidaa, celui qu’il avait choisi, avec l'aide de sombres individus friqués à sa solde. Les conséquences de cette ingérence de Ghannouchi et de ses hommes de mains, dans les affaires de Nidaa, tout le monde les connait. Avec à la clé la dislocation et l'effritement du parti.

Le coup de grâce, pour achever la formation politique qui commençait sérieusement à le gêner, il se l’est réservé pour le weekend dernier, en se faisant inviter aux assises du congrès de ce qui restait de Nidaa, et de s’y faire acclamer comme le Messie, avant d’y prendre la parole pour déprimer les plus optimistes et fâcher les alliés.

Le résultat ne s’est pas fait attendre : on a assisté à un exode massif des membres du parti et même des députés de Nidaa Tounes qui ont quitté, dégoûtés, leur parti, pour aller se jeter dans les bras de Mohsen Marzouk.

Alors, oui, Mohsen Marzouk doit une fière chandelle à Ghannouchi, qui l’a, très certainement, aidé à partir du bon pied dans son nouveau projet.

Mais que ceux qui croient que le Ghannouchi ait fait cette fleur à Marzouk, uniquement pour contrecarrer BCE et son fils, se détrompent !

Il ne serait pas exclu, que Ghannouchi ait intentionnellement voulu aider « son ami » Mohsen Marzouk, filleul comme lui de l’axe américano-qatari et dévoué comme lui à Mouza (reine mère qatarie) et ses alliés ... pour l'utiliser comme il l'avait utilisé MMM, MBJ, NC et BCE !!

7 commentaires:

  1. UN NOUVEL ESPOIR POUR LES DÉÇUS DES PARTIS DÉMOCRATIQUES : Ettakattol, CPR et Nidaa ?

    http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/2016/01/lutter-contre-lalliance-scelerate.html

    LES TUNISIENS ASPIRENT A LA LAÏCITÉ !

    Si Mohsen joue la carte de la laïcité, qu'il sache qu'elle est bien admise dans les faits par plus de 80 % des tunisiens selon un récent sondage !

    D'autant qu'ils la vivent naturellement depuis l'indépendance et que leur nature tolérante les prédispose à la laïcité !!

    http://numidia-liberum.blogspot.fr/2016/01/sondage-americain-27-des-tunisiens-sont.html

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  2. MOHSEN MARZOUK TOURNE LA PAGE NIDAA !

    Il n'aura pas de mal à constituer un nouveau parti fort, puisqu'il a été la cheville ouvrière de Nidaa pour porter aux nues BCE !
    Celui-ci ayant déçu ses électeurs, Mohsen est en mesure de récupérer les mécontents de BCE et de Nidaa qui les ont terriblement trahis et de créer une nouvelle dynamique pour construire le nouveau parti résolument progressiste, qui sera très probablement de centre gauche, lui même ayant milité à gauche.

    A condition qu'il tire les leçons des erreurs de Nidaa mais aussi d'Ettakattol et du sinistre CPR !

    http://kapitalis.com/tunisie/2016/01/10/marzouk-les-municipales-1er-defi-de-notre-nouveau-parti/

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  3. BCE : naïf ou mauvais calculs ?

    BCE croyait pouvoir phagocyter les "Frères" et les amadouer pour se prémunir de leur violence et faire cesser le terrorisme, leur unique culture politique !

    C'est l'inverse qui s'est produit : Ghannouchi et ses stratèges ont infiltré Nidaa et soudoyé les plus faibles, pour affaiblir ce parti; tout en poursuivants leurs actions terroristes !

    Ils ont su exploiter les failles des chefs des partis dits démocrates :
    - ego surdimensionné,
    - ambition dévorante ...
    - et la fibre paternelle d'un BCE qui veut assurer un avenir à son raté de fils !

    Bientôt Nidaa rejoindra les défunts Ettakattol et le sinistre CPR !

    Ainsi est pris, celui qui voulait prendre !

    http://www.tunisie-secret.com/Nidaa-Tounes-etait-ne-pour-mourir-par-Ali-Gannoun_a1462.html

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  4. L’HÉMORRAGIE DE NIDAA SE POURSUIT DEPUIS QUE LE PÈRE A INTRONISÉ SON FILS POUR LUI SUCCÉDER !

    C'est Ghannouchi qui doit se frotter les mains !!

    Les tunisiens progressistes ont fait Nidaa.
    Les tunisiens vont défaire Nidaa parcequ'il a trahi ce pourquoi il a été créé
    Les tunisiens ne se laisseront plus abuser par qui que ce soit !
    Il faut que les hommes politiques cessent d'injurier leur intelligence !!

    http://kapitalis.com/tunisie/2016/01/13/mahmoud-ben-romdhane-demissionne-de-nidaa-tounes/

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  5. LA RÉELLE MENACE CONTRE LA DÉMOCRATIE : C'EST LE QATAR !

    On sait que les pétromonarques font tout pour avorter "les révolutions du printemps arabes" ... dont le Qatar qui soutient les Frères musulmans et dont il se sert pour détruire la République tunisienne !

    Mohsen Marzouk serait bien inspiré de prendre ses distance du Qatar et de leur protégé Ghannouchi, s'il veut être crédible auprès des déçus de Nidaa !!

    http://www.jawharafm.net/fr/article/marzouk-lalliance-entre-nidaa-et-ennahdha-est-une-grave-menace-pour-la-democratie/92/32597

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  6. nida lesste3mar : les rats quittent le navire après une partouze avec la nakba qui avait duré plus d'un an ! tous des rats tous des opportunistes !!!

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  7. L'ESPRIT BOURGUIBIEN ...

    Certains reprochent à Abir Moussi de ne pas respecter l'esprit de Bourguiba, elle qui s'en réclame !

    Comme beaucoup de tunisiens, j'ai beaucoup cru en BCD qu'il sera le rempart contre l'obscurantisme et combattra les Frères musulmans, comme il le répétait lors de sa campagne électorale.
    D'où le raz de marée qu'il a eu pour le porter aux nues, lui et Nidaa Tounes.

    Mais voilà, dans un tour de passe-passe, il a fait croire aux tunisiens qu'aucun parti ne veut s'allier à Nidaa Tounes pour lui donner la majorité qui lui manquait au parlement.
    Sauf que le jeu était pipé depuis les accords de Paris avec Ghannouchi, avant même les élections; puisqu'il ont convenu qu'ils feront alliance.
    Pour cela, BCE a accepté le "consensus" que lui imposait Ghannouchi et ceux qui le soutiennent (Qatar & EU) et depuis il a tenté de le vendre aux tunisiens ... avec le résultat que l'on sait : un pays paralysé, s'il ne régressait pas !

    Depuis cette trahison, je me méfie de tous ceux qui ont des velléités de pactiser avec Ghannouchi. Ce dont se méfie Abir Moussi aussi.

    Or face à un journaliste de la TV nationale, Mohsen Marzouk reproche à Abir Moussi de trahir l'esprit de Bourguiba ... en matière d'égalité face à l'héritage.
    C'est une question secondaire par rapport à plus grave et plus urgent : sauver la République du désastre programmé par Ghannouchi.

    Il se trouve que la seule personne à reprendre le combat contre les islamistes, c'est bel et bien Abir Moussi.
    En cela, elle est dans le droit chemin tracé par le nationaliste Bourguiba : préserver le pays de ses pires ennemis que sont les pan-islamistes et leurs pendant, les pan-arabistes.

    Faut-il rappeler que Mohsen Marzouk est disposé à s'allier à Ghannouchi lui aussi, et admet la démocratie au rabais que propose les américains ?

    Abir Moussi est l'une des rares, sinon la seule, qui rejette toute alliance avec les islamistes.

    La classe politique dite "démocrate-progressiste," est dans son ensemble encline à gouverner avec les Frères musulmans auxquels ils accordent une place sur la scène politique.
    Beaucoup ont fini même par croire et admettre que Ghannouchi est incontournable et indispensable à la vie politique en Tunisie.
    Et depuis, Ghannouchi est devenu le " faiseur de roi " ou "briseur", de "carrière politique", pour les carriéristes d'entre eux ... et qui sont nombreux.

    Abir Moussi veut interdire l'instrumentalisation de la religion par les partis politiques,
    Elle veut revoir la constitution de 2014 qui paralyse l'exécutif et par la même le pays ...

    Et rien que pour çà, je soutiens cette dame dont la priorité est de débarrasser le pays des islamistes qui l'ont saccagé et ruiné méthodiquement conformément à leur projet mortel pour la nation tunisienne.

    https://www.facebook.com/tunisiaFm2017/videos/2068123933303739/

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