A l’occasion de la fête du printemps et de la fête du théâtre,
les artistes ont demandé et obtenu d’organiser une manifestation en produisant
quelques spectacles devant le théâtre national. Surprise, le jour « j » ils
découvrent que les autorités ont accordé aussi une autorisation aux salafistes
d’organiser eux aussi une manifestation sur l’avenue Habib Bourguiba pour le
même jour et sur le même lieu.
Ce qui devait arriver est arrivé, les "salafistes", ces
hooligans sans foi ni loi mais qui instrumentalisent l’islam, sont venus
chahuter et agresser les artistes, les menaçant de mort pour
« mécréance » parce que l’art est « h’ram » (illicite,
sacrilège) selon leur conneries.
Certains de ces hooligans habillés à l’afghane, ont même
escaladé la tour de l’horloge de la place du 14 janvier 2011, pour hisser leur
drapeau noir salafiste !
Tout çà au vu et au su de la police dont le ministère de
l’intérieur est à un jet de pierre du théâtre.
La police n’interviendra que lorsque la situation aura tourné
au pugilat et après que de nombreux citoyens les auraient appelés au secours !
Une fois de plus, cela prouve la volonté du ministre de
l’intérieur Ali Larayedh, Frère musulman d’Ennahdha, de ne pas contrarier
sa base salafiste.
A moins qu’il en ait profité pour dire sa désapprobation et
celle de son chef Ghannouchi, de la manifestation :
- des associations des femmes du 20 mars, commémorant la fête
de l’indépendance:
- celle des artistes, qui manifestaient à l’occasion de la
fête du théâtre; et
- celle de "Appel à la Nation " du 24 mars à
Monastir, pour marquer le coup d’envoi d’entrée en scène de Béji Caid Essibsi, dans la course
aux prochaines élections.
Ce qui est, dans les trois cas, grave de la part d’un
responsable politique !
Rachid Barnat
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