Bien que la guerre d'Algérie soit finie, la France et l'Algérie n'ont pas fini leur guerre commune contre l'islamisme.
Faute de mieux alors que le harak n'a pas pu faire émerger un fédérateur des réclamations des manifestants, à l'instar des Gilets Jaunes en France; Abdel Majid Tebboune saura-t-il s'émanciper de l'armée maintenant que le général Gaid Salah qui l'a intronisé est mort ? Saura-t-il s'émanciper des vieux routards du FLN qui a totalement échoué à tous les niveaux ? Et saura-t-il s'émanciper des Frères musulmans ? Frères musulmans qui sévissaient cachés; et ce depuis Abdel Hamid ben Badis en passant par Abdel Aziz Bouteflika !
C'est tout ce qu'on peut espérer pour l'Algérie dont le sort est lié à celui de la Tunisie où les Frères musulmans sont en train de détruire méthodiquement les rouages de la République et diffusent leur poison wahhabi dans la société.
R.B
« Pourquoi
la guerre d’Algérie n’est pas finie »
Pour
l’historien Pierre Vermeren, spécialiste du Maghreb, « la France semble
ne s’être jamais remise de la guerre d’Algérie ». Un constat
partagé par l‘écrivain algérien Boualem Sansal, témoin à la fois de la guerre
d’indépendance et de la guerre civile.
Par
Alexandre Devecchio
LE FIGARO MAGAZINE. - Huit mois après le « printemps algérien », où en est
l’Algérie ? Le processus électoral en cours est-il démocratique et
transparent ? Pourquoi les Algériens sont-ils divisés ? Cela va-t-il,
malgré tout, dans le bon sens ?
Boualem SANSAL -
L’Algérie vit dans le drame depuis son indépendance, lorsque le colonel
Boumediene, chef de l’armée des frontières, s’est emparé du pouvoir et a placé
son homme, Ben Bella, à la présidence de la République et son secrétaire
particulier, Bouteflika, à la tête du puissant ministère des Affaires
étrangères. La Constitution de l’Algérie venait de s’écrire là pour toujours.
A mon avis, les Algériens ne sont pas si
divisés, il est difficile de l’être dans une dictature qui sanctionne durement
tout écart. En 1988, des foules fanatisées par des prédicateurs saoudiens et
égyptiens qui préparaient la révolution islamique mondiale, ont occupé la rue,
persuadées d’avoir trouvé l’arme absolue pour abattre le régime :
l’islamisme. Mauvaise pioche, la chose nous a explosé à la gueule, et in fine a
renforcé la junte qui à nouveau s’est posée en sauveur de la patrie. Elle a
même réussi à convaincre les gentils Européens qu’ils avaient besoin d’elle
pour les protéger du terrorisme et continuer à vivre dans l’insouciance.
En 2019,
les Algériens réoccupent la rue, mais de belle manière cette fois, ils
n’invoquent ni Allah ni ses saints, leurs armes sont l’ibtissem (sourire)
et la silmiyya (non-violence). Le chef de l’armée, Ahmed Gaïd-Salah
(dit AGS), un homme
ambitieux, brutal et corrompu, voit la chance de sa vie, à 79 ans passés, et
profite du dégagisme ambiant pour se débarrasser de Bouteflika et son clan et
se poser en sauveur de la patrie. Enivré par son succès, il convoque la justice
et jette en prison ceux qui lui déplaisent et tous ceux qui pourraient un jour
rêver de lui disputer le pouvoir. Le peuple n’est pas dupe, les tueurs
s’entre-tuent, c’est bon à prendre. On en est là. L’autre problème est
l’économie qui est à l’agonie, mais c’est là une autre histoire qui pourrait
bien être la plus dramatique de toutes.
Le
12 décembre, AGS aura son
président de la République. C’est Tebboune [Abdelmadjid Tebboune, éphémère
Premier ministre de Bouteflika, ndlr], son vieux complice. Le Hirak
continuera mais le cœur y sera-t-il ? AGS sortira-t-il les blindés ? Entrerons-nous dans une nouvelle guerre civile ?
Pierre VERMEREN -
Ce qui s’est déroulé depuis bientôt un an en Algérie a rassuré les Algériens
sur l’état moral de leur société, et sur leur capacité à dire non, avec
détermination et pacifisme, à un blocage politique devenu surréaliste depuis
des années. Mais le pacifisme montre ses limites face à un régime militaire qui
a peur de l’inconnu et de sa propre société, et qui est bien décidé à passer en
force au nom de la « démocratie ».
Les Algériens ont tellement entendu de promesses qu’ils sont las. Il est
évident qu’en cas de choc économique violent, on entrerait dans l’inconnu.
Boualem SANSAL.- L’islamiste nouveau est dans le
management stratégique, la corruption d’affaires et la prise d’otage scientifique.
LE FIGARO MAGAZINE :
Qui tient aujourd’hui le pays : l’armée, les islamistes, un mélange des
deux ?
Boualem SANSAL.- Ce
n’est pas l’armée, c’est AGS : il tient
l’armée d’une main et l’Algérie de l’autre. Les islamistes observent de loin en
faisant des calculs. Ils ont évolué, le djihad à la bombe artisanale ne les
intéresse plus, ils ont adopté l’islamisme à la française, à la turque, à la
tunisienne. Costume et cravate obligatoires, c’est bac + 5 à l’entrée, ils font
du business, de l’entrisme au plus haut niveau, du noyautage, de l’agit-prop,
de la sape, occupent le terrain aux bons endroits, saturent les réseaux
sociaux, mobilisent femmes et enfants, ferraillent dans les tribunaux,
haranguent dans les amphis universitaires, organisent colloque sur colloque,
préparent les cités à l’autodéfense, achètent des maires et des députés…
L’islamiste nouveau est dans le management stratégique, la corruption
d’affaires et la prise d’otage scientifique.
Pierre VERMEREN -
Au lendemain de la guerre civile, le président Bouteflika, qui s’est fait élire
en 1999 sur un programme de « réconciliation
nationale » (sorte de « paix des braves »), a pris acte de la puissance sociale des
islamistes. Il les a amnistiés en échange de leurs armes, leur accordant des
licences, des emplois et des agréments divers. Entre le partage de la rente en
interne et l’argent du Golfe, certains islamistes ont accumulé des fortunes,
devenant des notables à attaché-case. N’oublions pas que leurs maîtres
salafistes au Moyen-Orient, grâce à la rente pétrolière versée par l’Occident
et l’Asie, volent en jet et plastronnent à Londres ou dans les grands magasins
parisiens en dress code islamique et marques de luxe. Les grottes et les
grandes barbes, c’est dépassé. De fait, sous la direction de l’armée, faute de
réforme éducative et culturelle profonde, la salafisation de la société s’est
poursuivi à bon train : à l’armée le pouvoir, aux islamistes l’idéologie.
Entre les deux, le peuple algérien cherche une troisième voie.
LE FIGARO MAGAZINE : En
1991, le processus électoral avait conduit à la victoire des islamistes puis
débouché sur la guerre civile. Un tel scénario est-il complètement à exclure
aujourd’hui ?
Boualem SANSAL -
Il ne faut jamais rien exclure. Ceux qui en Algérie et en France
sous-estimaient l’emprise islamiste sur la société se mordent les doigts
aujourd’hui, les voilà comme les autres pris en otage, ligotés, muselés.
L’islamisme, il faut le considérer dans sa dimension planétaire, historique et
stratégique, pas seulement le vendredi devant la mosquée de son quartier !
Pierre VERMEREN -
C’est exactement la même chose en France aujourd’hui. On regarde à Paris
l’islamisme comme la résultante de la crise des banlieues ou un biais
sociologique. Or, c’est la pièce d’un puzzle mondialisé, dont les donneurs d’ordres
sont au Moyen-Orient. Aucune élection dans le monde arabe ne se déroule sans le
transfert de valises (ou de containers) de billets de banque en provenance du
Golfe. C’est très différent du début des années 1990, et c’est pire. On parle
toute la journée de mondialisation, et quand on devrait réfléchir à la
mondialisation de l’islam et de sa composante salafiste, on devient aveugle.
Or, le Maghreb comme l’Europe occidentale, qui pourraient fonctionner en bonne
intelligence et coprospérité dans un monde idéal, sont dans la ligne de mire
des fondamentalistes du Moyen-Orient et d’Asie centrale. Je pense que les
Algériens n’ont aucune envie de renouer avec une guerre civile trop bien
connue. Mais pas question pour les ennemis de la démocratie libérale de laisser
le Maghreb devenir une terre démocratique proche de l’Europe. Donc oui, il faut
redouter les ingérences hostiles et leurs effets potentiels.
A
l’époque, quelles avaient été les conséquences pour la France ?
Pierre VERMEREN - Dans
les années 1990, on estime que la France a accueilli 500.000 immigrés et
réfugiés algériens supplémentaires. A la fin de la guerre, il n’y avait plus
qu’un professeur de français agréé en Algérie, le sale boulot avait été mené
jusqu’au bout. Charles Pasqua a laissé s’installer en France des milliers de
cadres algériens (médecins, journalistes universitaires, fonctionnaires…) qui
ont fait leur place en France. Puis il a fallu former - notamment en
coopération - une nouvelle génération de cadres. Mais les conséquences pour la
France vont bien au-delà de ce mouvement de population. D’abord, c’est le
développement de l’islamisme dans les banlieues de l’islam, dont les autorités
françaises ont mis vingt ans à comprendre les dangers. Ensuite, la guerre civile
algérienne relance la guerre civile franco-française que de Gaulle avait
enterrée à coups d’amnistie et d’amnésie. Comme les islamistes perdent cette
guerre, leurs amis français - qui sont nombreux, souvent par haine du régime
algérien - ont promu le fameux « qui tue qui ? », accusant
l’armée algérienne des pires exactions, voire d’avoir manipulé de bout en bout
cette guerre. En retour, pour effacer l’humiliation de la guerre civile et
répondre à ces agressions, les autorités algériennes, Bouteflika en tête, vont
relancer, et surtout inventer, toute une dialectique pour criminaliser la
France coloniale, délibérément associée au nazisme (chambres à gaz, génocide,
fours crématoires, crime contre l’humanité, etc.). Le résultat : affaire
Aussaresses [général et parachutiste de l’armée française ayant reconnu avoir
recouru à la torture en Algérie, ndlr], Le Pen 2002, émeutes de banlieues en
2005, violences antisémites, hystérie collective de 2007, naissance des
Indigènes de la République, etc. La facture est lourde.
Boualem SANSAL -
Émigration, terrorisme, islamisation des banlieues, trafics en tout genre.
C’était un début, la France n’a pas fini d’en voir. Nos islamistes, nos
généraux, nos caciques du FLN,
nos kleptomanes, sont tous ici. La France les a accueillis, naturalisés et leur
a reconnu le droit de la juger pour haute trahison, racisme et islamophobie.
Pourquoi n’en useraient-ils pas ? Ça donne à
manger.
LE FIGARO MAGAZINE :
Quelles seraient les conséquences aujourd’hui d’une éventuelle déstabilisation
de l’Algérie ?
Boualem SANSAL -
Le pouvoir n’a jamais cessé de massacrer les Algériens avec, toujours, les
mêmes conséquences pour la France : des clandestins et des réfugiés en
plus, de l’islamisme en prime, des problèmes nouveaux dans les banlieues. A mon
avis, la situation va empirer, AGS n’est
pas homme à reculer, il ira jusqu’au bout de son ambition et de sa folie.
Pierre VERMEREN -
Je ne sais pas. Il y a d’une part la situation au Maghreb, qui est d’une
manière ou d’une autre rivée à l’Algérie. Rappelons, que la Tunisie, la Libye
et le Sahel sont voisins de ce pays, et que les Marocains ont les yeux braqués
sur Alger. Et de l’autre, la situation intérieure française et européenne. La
montée des votes nationalistes et identitaires dans toute l’Europe occidentale,
suite à la grande crise migratoire de 2015-2016, et l’afflux de réfugiés et de
faux réfugiés qui se poursuit, donnent à penser que la réédition des années
1990 n’est pas possible, sauf à créer un danger mortel pour la construction
européenne, déjà malmenée par le Brexit. Les enjeux ne sont donc pas à prendre
à la légère.
Si l’Europe était moins évanescente,
elle taperait du poing sur la table en exigeant que l’Algérie satisfasse son
peuple...
LE FIGARO MAGAZINE :
Le risque de submersion migratoire évoqué est-il un fantasme ? Qu’en
est-il du risque terroriste ?
Boualem SANSAL -
Si le Hirak échoue, en conséquence d’une répression féroce qui se
dessine déjà, nous allons tous débarquer en France, 42 millions environ. On ne
joue pas à se faire peur mais tout dans la démarche d’AGS et de sa issaba (gang) pousse dans ce sens.
Pierre VERMEREN -
Un n’en finira jamais de payer la facture de l’économie pétrolière ! les hydrocarbures sont partout une malédiction car
on se bat à mort pour capter la rente pétrolière. Et comme l’Occident accueille
ensuite les pétrodollars, il ne fait rien, depuis vingt-cinq ans, pour passer à
l’après-pétrole. Donc, il nous faut endurer cette situation et ses risques. Je
refuse de penser au retour du chaos en Algérie, et à une vague hors de
contrôle. Mais si l’Europe était moins évanescente, elle taperait du poing sur
la table en exigeant que l’Algérie satisfasse son peuple, en échange d’une aide
massive à sa mutation économique. Il faudrait aller de l’avant au lieu
d’attendre le chaos.
LE FIGARO MAGAZINE :
Pierre Vermeren, dans votre livre, vous écrivez cette phrase terrible : « la
guerre d’Algérie n’est pas finie ». Qu’entendez-vous par-là ? Boualem
Sansal, partagez-vous ce constat ?
Pierre VERMEREN - C’est
bien sûr une formule. Mais la guerre d’Algérie a aussi été une tragique guerre
civile, en France comme en Algérie. Résultat, les deux nations sont hantées par
cette histoire. On a vu l’Algérie plonger dans les années 1990 sur des
thématiques et avec un vocable des années 1950. En France, on s’en tient à une
confrontation verbale mais de plus en plus rude - j’excepte là
l’instrumentalisation de la guerre d’Algérie par les islamistes et leurs amis.
Qui monte aujourd’hui aux extrêmes en France, dans les débats publics et
politiques ? Faut-il donner les noms, à gauche et à droite, très
à gauche et très à droite, de toutes les personnalités qui portent dans leur
cœur les cicatrices algériennes ?
Boualem SANSAL -
Oui et je vais plus loin, je dis qu’il faut refaire les négociations d’Évian.
Cet accord nous a maintenus dans une guerre perpétuelle, dans le ressentiment
et les règlements de comptes jamais apurés. Nous devons en sortir et construire
quelque chose de sain qui répare, qui arrange, qui projette dans l’avenir.
LE FIGARO MAGAZINE :
En 2012, Nicolas Sarkozy, sous l’influence de Patrick Buisson, a hésité à
dénoncer les accords d’Évian et notamment de revenir sur le titre de séjour
spécifique que peuvent obtenir les Algériens. De quoi s’agit-il ? Cela
a-t-il de réelles conséquences ? Lesquelles ?
Boualem SANSAL -
Ce sont là détails administratifs. Si le Hirak réussit, l’Algérie réalisera son
indépendance nationale et les problèmes nés des accords d’Évian et des
conventions conclues par les deux gouvernements sur le dos des peuples, se
résoudront d’eux-mêmes. La France offrirait gratuitement visas et cartes de
séjour que les Algériens ne les prendraient pas, ils seraient trop occupés à reconstruire
leur pays retrouvé.
Pierre VERMEREN - Les
accords d’Évian ont été torpillés par Boumediene, et les règlements migratoires
ont été révisés dix fois. Que l’Algérie soit traitée comme un pays normal,
c’est là chose évidente. Mais il faudrait que nous considérions les pays
d’Afrique du Nord, et j’y associe les pays arabes du Moyen-Orient, comme des
pays normaux : or, sous la Ve République,
l’Élysée, la Défense et l’Intérieur ont dans ce domaine la prééminence sur le
Quai d’Orsay et Matignon. C’est le domaine réservé. Quand c’était de Gaulle, ça
allait. Depuis, il y a de la perte en ligne.
LE FIGARO MAGAZINE :
Plus largement, Pierre Vermeren, vous dénoncez l’ingérence de l’Algérie, mais
pas seulement, dans l’islam de France. Là encore quelles sont les conséquences
et comment éviter cette dérive ? Boualem Sansal, la construction d’un
islam de France indépendant vous semble-t-elle possible ?
Pierre VERMEREN - Les
Français ont attendu trente ans (voire plus) pour réaliser que l’immigration
musulmane installée en France allait y rester. De 1962 à 1992, la France a
délégué l’islam en France à l’Algérie. Quand la guerre civile a frappé,
l’Algérie déstabilisée a laissé de facto une place au Maroc. Puis les
islamistes se sont engouffrés dans la brèche, en attendant les Turcs d’Erdogan.
Aujourd’hui, « l’islam consulaire » domine, d’autant
qu’il surfe sur la vague jihado-salafiste pour justifier sa présence. En face,
ils ont affaire à une classe politique très largement dépassée - faute de
formation de base. Il faudrait, en dix ans, sanctuariser l’islam de France. Ce
ne sera pas simple. Mais un impôt religieux librement consenti - à l’allemande
- pourrait faciliter les choses : « Vous êtes croyants
et vous voulez un lieu de culte desservi par des Français ? Vous payez une contribution diligentée par l’État
laïc garant. » Songez au fait que le PIB de la diaspora maghrébine en Europe équivaut
au PIB du Maghreb.
Donc les aides extérieures sont superfétatoires.
Boualem SANSAL -
Ça n’existe pas, l’islam de France, indépendant, laïc et quoi encore. Il y a
l’islam, point. Il va où il veut, l’univers lui appartient par décret divin.
Non, franchement, entre ordres d’Alger, conseils de Rabat, directives de
Bruxelles, suggestions de Berlin, menaces d’Ankara, souhaits de Riyad et de
Doha, on se demande de quoi « s’occupe à
s’occuper » le gouvernement français comme disait Mme Rachida Dati. Si les rapports de technocrates
réglaient les problèmes, on en commanderait cent par jour. Il faut réfléchir un
peu quand même : juifs, chrétiens et musulmans ont mis des siècles pour
organiser leurs religions et on voudrait qu’un rapport administratif de 100
pages, truffé de y’a qu’à, faut qu’on, organise l’islam de France, et en
rupture s’il vous plaît avec l’Islam d’Allah, de Mahomet, des Lieux Saints et
du monde musulman qui compte 1,8 milliard de fidèles peu disposés à accepter de
voir des mécréants tripatouiller leur religion. Ecrire des rapports officiels
pareils est d’une inconscience et d’une prétention folles.
Lire : Déni français, de Pierre Vermeren,
Albin Michel, 288 p., 19.90 €.