Une fois
de plus, Ghannouchi reprend une idée d'un théologien éclairé pour la dénaturer
et induire les musulmans en erreur leur présentant la finance islamique comme
la panacée halal (licite) de l'économie mondiale.
Ce qui
constitue la plus grande escroquerie intellectuelle de Ghannouchi qui
applique à lettre le programme des Frères musulmans que fonde le wahhabisme, adepte du capitalisme sauvage, qui plaît tant aux conservateurs américains qui les soutiennent.
R.B
Al-MÂZARÎ a vécu à Tunis au 11ème siècle, il était le père des
lumières musulmanes et européennes et le père des sukuk islamiques ainsi que du système des
opérations bancaires de payement et de crédit.
Les lumières du tunisien AL-MÂZARÎ
Derrière le génie d'Averroès (Ibn Rochd), d'Ibn Khaldoun et des
lumières musulmanes, chrétiennes et juives (Maïmonide), il y a un cheikh
d'Ifrîqia, l'actuelle Tunisie, le dénommé Al-MÂZARÎ qui a vécu à Tunis entre
1061-1141 (453-536 de l'hégire)
Il était le maître à penser de Tunis, une référence et le passage
obligé des étudiants de l’Empire arabo-berbèro-musulman sur leur route pour
l’Orient; venant de Cordoue ou de Marrakech et allant vers Bagdad ou Damas; ou
lors de leur retour d’Orient, pour valider leurs titres et diplômes obtenus en
Orient ou en Occident.
Il est significatif pour sa renommée, que les biographies Averroès
mentionnent l’illustre Maître de Tunis, comme ayant accordé la licence
d’enseigner (ijâza) les œuvres du grand juriste mâlikite d’Ifrîqia,
Al-MÂZARÎ, même si l’affirmation est un peu étonnante car Ibn Rochd n’avait que
13 ans à la mort du Maître tunisien. Ce qui est certain c'est que le cheikh
Iyâd avait servi d’intermédiaire puisque il fût l’élève d’Al-MÂZARÎ et le
maître d’Averroès.
L’influence de sa pensée fut déterminante sur les fondateurs
spirituels (Ibn Tûmart) et philosophiques (Ibn Tufayl et ibn Rochd) de la
dynastie Almohade; notamment sur la pensée d’Ibn Tûmart et son livre A’azzu
mâ yutlab, affirmant
solennellement une lecture maghrébine philosophique du Coran et du message du
prophète Muhammad : « C’est par la raison que l’homme connaît l’existence du
Créateur », « La méthode du tawhid (théorie de l’unicité de dieu) est
la raison (âql), et de même le tanzih (doctrine des attributs divins), et il
n’y a pas moyen dans l’un ou l’autre d’user de la transmission de traditions (tawâtur)
».
Ainsi que l'œuvre célèbre d'Averroès (Ibn Rochd) : le Discours
décisif (Fâsl Al Maqâl), une réponse de la raison à la tradition, à
l'adresse de l’islam oriental sous l’emprise intellectuelle de Abou Hamed
Al-Ghazâli, un pur ashârite; contre qui Al-MÂZARÎ, leur maître, depuis Tunis,
un demi-siècle plus tôt, s’était distingué par son opposition à la diffusion
des livres de Ghazâlî dans l’Occident musulman, allant jusqu’à réfuter le grand
ouvrage de Ghazâlî, la
Revivification des sciences religieuses.
le Tunisien Al-MÂZARÎ contestait la propension du docteur oriental
Ghazâlî à l’amalgame, amalgame aujourd’hui repris par les wahhabites qui
viennent semer le désordre dans la tradition rationaliste de la Tunisie
malékite.
La pensée du tunisien de Al-MÂZARÎ est devenue la référence de la
pensée des lumières arabes et européennes à travers ses élèves; dont le plus
célèbre, Averroès.
Le génie des Sukuks bancaires du tunisien Al-MÂZARÎ
Les développements des échanges économiques au 11 siècle ont mis
en évidence le contraste existant entre les règles dictaient par le Coran et
les diverses façons dont les musulmans avaient tenté de les appliquer dans la
pratique des opérations commerciales transnationales nécessitant un régime
juridique mieux adapté.
A l’origine se trouve l’interdiction coranique du prêt
avec intérêt, assimilé à l’usure.
Or si on interdit l’usure, on interdit du même coup la banque,
sauf à supposer que le banquier est bénévole, ce qui n’est guère envisageable.
Le problème posé au docteurs de la loi islamique : Comment
conserver une activité économique qui permette l’échange à distance, qui évite
les grands transports de fonds, qui soit susceptible d’affronter des situations
où une forte capitalisation doit être rapidement effectuée ?
Les jurisconsultes énoncent des règles générales pour maintenir la
pratique du chèque, SIKKA
(monnaie en arabe, à l'origine du "chèque" - dont le pluriel est : sukuk), laquelle
satisfait à toutes ces conditions et qui se révèle donc absolument nécessaires
à une économie active.
Malgré la réticence de certains théologiens et sous la pression de
la société et de ses pratiques économiques, le fikh (l’exégèse) était contraint de s’aligner sur
la coutume, le urf.
Pour contourner l’interdiction coranique du prêt à intérêt, on
jouait sur le change entre les monnaies d’or, et celles d’argent (les dirhams
et les dinars) : les sommes en dirhams étaient inscrites en dinars, les
commerçants étant censés « vendre » leurs dirhams au banquier qui, au-dessous
du cours normal de change, leur ouvrirait des comptes courants en dinars.
Cette « ruse juridique » du dixième siècle qui avait interpellé
les penseurs dans tout l’empire arabo-musulman, avait été soumise pour
consultation à notre illustre Al-MÂZARÎ, qui avait répondu par écrit, un texte
remarquable, fondateur des opérations bancaires du crédit et du paiement du
capitalisme moderne; dans lequel il examine les divers aspects pratiques de la
question : Le chèque est-il approvisionné ? Les fonds du banquier sont-ils
uniquement composés par des dépôts, sans être augmenté des intérêts perçus ?
Etc.
Il arrive à la conclusion : si toutes les règles étaient
respectées, le système s’effondrerait car il supposerait que le banquier agisse
à titre gratuit ! Mais, Al-MÂZARÎ réussit à le sauver en déplaçant le problème, en
se fondant sur le concept juridique suivant : Que le taux d’échange soit à «
l’avantage des musulmans » en se basant sur le critère mâlikite de l’utilité publique.
Le pragmatisme d’Al-MÂZARÎ lui a permis de poser clairement les
termes du problème, de façon concrète et rationnelle. Cette approche éthique et pragmatique de l’ordre juridique
musulman est restée sans suite au niveau des travaux d’approfondissement de la
doctrine islamique des opérations de crédit bancaire.
Ce seront ses disciples européens qui redécouvriront les
soubassements éthiques d’un système bancaires harmonieux qui avait tant bien
que mal fonctionné jusqu’à l’avènement du système néolibéral actuel.
Le néolibéralisme a, depuis «le
coup de 1979»,
fait un forcing rendant possible la constitution d'énormes déficits publics,
ouvrant la porte à l'économie de la dette en augmentant les taux nominaux de 9%
à 20%, créant ainsi de toute pièce des endettements cumulatifs des Etats et des
collectivités publiques.
Cette vilaine dette est fabriquée par la technique de la « titrisation » où le capitaliste néolibéral
transforme sa créance en titre changeable sur les marchés financiers. En
fabricant du papier (la planche à billet), les classes les plus aisées s'approprient ainsi le travail
et les richesses de la population devenue débitrice. La relation créancier-débiteur
se superposant aux relations capital-travail, le salarié fier de son travail
devient un débiteur coupable et condamné à rembourser.
Le système de Sukuk islamique
imposé par GHANNOUCHI comme instrument de crédit financier, dit « halal » (licite),
est une sorte de produit financier “entre les obligations, le crédit-bail et le
portage”, qui n’a rien avoir avec le concept du Cheikh Al-MÂZARÎ qui est fondé
sur une lecture éthique du message coranique au moyen d’un effort de
rationalisation de la moralité du commerce de façon juridique.
Les sukuk GHANNOUCHI
sont créés dans le seul but de dilapider les biens de la Tunisie, contrairement
aux prescriptions du Coran qui interdit de nuire et de porter préjudice à sa
famille, à ses voisins et ses compatriotes, au profit des milliardaires du Golfe.
On raconte qu'un milliardaire saoudien n'autorisait pas une seule
acquisition de sukuk avant
de connaître le LIBOR (le taux de changes sur la place de Londres) du jour, qui
correspond exactement au taux de l’usure, le fameux Ribâ, proscrite par le Coran.
Et il n'est pas le seul. Ce qui démontre l'hypocrisie des adeptes de la banque
islamique chez les wahhabites.
Il est donc faux de penser que l'émission de sukuk sera moins onéreuse que ce qui se fait
actuellement sur le marché international. Bien au contraire, les sukuks mettront la Tunisie à la merci de ses
créanciers et perdra de ce fait sa souveraineté. Car la Tunisie ne produisant
plus de richesse, s’endettera pour payer les salaires de ses
fonctionnaires. A échéance, elle sera forcée de livrer aux créanciers les
biens publics abusus; ouvrant la porte à un
nouveau colonialisme !
Ce pour quoi œuvrent les Frères musulmans nahdhaouis depuis leur
retour d'exil pour VENDRE la Tunisie à leur bienfaiteur l'émir du Qatar et ses
amis pétromonarques !
Cette finance islamique est la plus grande
escroquerie intellectuelle de Ghannouchi. Les Frères musulmans vendent aux
naïfs une finance qui serait honnête et halal; alors qu'elle
est comme toute finance, un système pour faire fructifier l'argent.
Les conseillers néolibéraux et néoconservateurs de Ghannouchi
n’ont rien à apprendre aux tunisiens. Nos ancêtres fondateurs de la modernité
tunisienne, Al-MÂZARÎ, Ibn KHALDOUN, Tahar HADDAD ... sont toujours dans nos
esprits et dans nos cœurs. Ne les oublions pas ! Grâce à ce qu'ils nous ont transmis, la Tunisie résistera aux marchands du temple, les néo-conservateurs,
adeptes du capitalisme sauvage dont l'unique but est de la soumettre à leurs
maîtres.
L’apport de la civilisation arabo musulmane aux techniques de banques :
RépondreSupprimer L’islam, a apporté des perfectionnements notables à l’organisation bancaire au 4 siècle de l’hégire ;
- Le chèque en tant qu'un instrument de paiement à vue a été inventé à « dar Al islam » par les Omeyades.
- Le mot chèque vient du mot arabe sek , d’où dar sekka.
C’est à Damas qu’a été conçue la technique de compensation.
C’est aussi à Bagdad (les abbassides) qu’a été conçue pour les
banques la comptabilité à partie double,
C’est le berceau de la civilisation marchande où toutes les formes de crédits étaient utilisés :
- lettre de change,
- crédit à la consommation,
- achat et vente à terme compensation des créances,
- négoce international.
file:///C:/Users/rachid/Downloads/5385853de974d.pdf
LES SUKUK, DE LA BANQUE ISLAMIQUE
RépondreSupprimer1 / Fonctionnement des sukuk :
Un sukuk n'est pas, comme pour les obligations conventionnelles, fondé sur une émission de dette.
L'investisseur finance un actif tangible qui va fournir un revenu stable pendant une certaine période.
Les fonds recueillis auprès des investisseurs sont transférés vers une société dédiée appelée SPV (Special Purpose Vehicule) qui va se charger de réaliser les investissements et de recueillir les revenus de ces placements pour les transférer ensuite aux investisseurs.
2 / Les sukuk en Occident :
En 2006, le Royaume-Uni a été le premier pays occidental à lancer un projet de création d'un sukuk. Cette initiative a été particulièrement bien accueillie par les milieux financiers londoniens. En effet, de grandes banques anglaises ont consacré des branches entières de leurs activités à la finance islamique afin de profiter de ressources financières inexploitées au sein des pays musulmans.
Le Royaume-Uni fut également le premier pays à créer un marché secondaire des sukuk (marché de revente des titres achetés).
Il fut aussi le premier pays occidental à accueillir une banque islamique en 2004 : The Islamic Bank of Britain et il reste en 2011 le seul pays occidental à avoir franchi cette étape.
Ce positionnement de Londres au sein de la finance islamique relève d'une tradition bien ancrée d'ouverture et d'innovation financière.
Les sukuk présentent également un intérêt stratégique colossal en termes de liquidités : de nombreux musulmans pieux hésitent à épargner où à investir en raison des contradictions entre le système financier fondé sur l'intérêt et les prédications du Coran.
Les banques islamiques leur proposent ainsi des produits correspondants à leurs attentes.
En pleine crise européenne de la dette, Farmida Bi, de Norton Rose, l'explique ainsi : « Cela aiderait sûrement le marché du Royaume-Uni si le gouvernement se décidait à aller de l'avant quant à un sukuk anglais. Cela pourrait galvaniser le marché ».
Néanmoins, le gouvernement anglais a décidé en 2011 de suspendre la création d'un sukuk anglais, en raison avant tout des turbulences agitant les places financières européennes.
Le Royaume-Uni craignait qu'en période d'instabilité macroéconomique, l'accueil réservé à ce nouveau produit financier ne réponde pas aux attentes des investisseurs.
Une peur que la plupart des financiers de la City estiment irraisonnée, voyant plutôt une occasion de lever des fonds à des taux plus faibles : « Je pense que le gouvernement a fait une erreur en ne maintenant pas son idée de bond islamique. Ils s'inquiètent du prix et de la demande mais le marché anglais est un refuge. Nous sommes confiants en une forte demande pour ce produit à la fois parce qu'il est islamique et parce que libellé en livre sterling, ce que les investisseurs recherchent alors qu'il y a tant de problèmes dans la zone euro », explique un banquier d'une grande institution de la City.
Le Royaume-Uni se dessine donc comme le prochain nœud de la finance islamique en Occident, investissant un marché financier encore peu développé et trouvant une alternative à la saturation des produits financiers conventionnels.
Les autres pays européens n'ont pas encore investi ce marché de façon significative. Si l'Allemagne possède des banques ayant développé des « fenêtres » (windows) islamiques en proposant des services conformes au Coran et ce notamment au Pakistan aucune banque islamique n'a encore été créée ni l'idée d'un sukuk effleurée.
Ceci explique pourquoi pour de nombreux investisseurs, la création d'un sukuk anglais serait le préalable à un véritable développement de la finance islamique.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sukuk
LA ZITOUNA, CETTE BANQUE ISLAMIQUE ... plutôt islamiste !
RépondreSupprimerLe coran ayant interdit le "riba" (l'usure), et les banques traditionnelles ne fonctionnant que grâce aux intérêts que leur rapportent l'argent qu'elles prêtent ... les Frères musulmans, toujours aussi malins, contournent cette difficulté par un mécanisme habile, un tour de passe-passe qui au final revient au même; puisqu'il rapporte aux banquiers islamistes autant, sinon plus que leurs concurrents mécréants !
Une fois de plus les marchands du Temple instrumentalisent la religion pour se faire du fric ! Et les bigots-idiots, tombent dans leur panneau !
D'ailleurs Ghannouchi ne disait-il pas à ceux qui lui demandent d'où lui vient sa fortune qu'Allah l'aime, lui a donné cette fortune ... et qu'Allah aime les riches, rajoutait-il goguenard à ses détracteurs !!