Le travail salutaire de Abir Moussi et du PDL ...

Depuis l’arrivée au Bardo des députés du PDL (Parti Destourien Libre), avec à la tête du groupe parlementaire Abir Moussi, présidente du parti, les tunisiens découvrent la réalité de Ghannouchi et de son parti Ennahdha. Et ce, grâce à ses comptes rendus au jour le jour de leur travail parlementaire, dénonçant les irrégularités, les manquements aux règles internes du parlement et aux abus multiples de Ghannouchi et de son neveu Habi Khedher qui confondent l'ARP (Assemblée des représentants du peuple) avec leur "majles e-choura" (bureau politique d'Ennahdha). Comme ils ont dénoncé et révélé les accords conclus entre Ghannouchi, Erdogan et Al Thani, passant outre l'ARP et le Président de la République.

Sans leur vigilance, personne n'aurait compris le fonctionnement de la prétendue démocratie chez les islamistes, qui tentent d'instaurer une nouvelle dictature, cette fois-ci islamiste !

R.B

Jean-Pierre Ryf

Les événements récents autour de la démission du Premier Ministre Liès Fakh Fakh, sont riches d’enseignement sur le comportement des islamistes d’Ennahdha.

D’abord ils ont montré très clairement que les islamistes ne jouent pas franc-jeu et qu’ils ne sont absolument pas fiables, même pour leurs alliés.

Chacun en Tunisie, à moins d’être borné, a compris qu'Ennahdha utilise les partis qui ont la faiblesse de s’allier avec elle et les jette comme un vieux kleenex dès qu’elle n’en a plus besoin. Doit-on rappeler le sort du CPR, d’Ettakatol et de Nidaa Tounes, qui ont été à juste titre laminés après avoir collaboré avec les islamistes ?

Doit-on rappeler le sort de l’ancien Premier Ministre Youssef Chahed dont ils n’ont eu de cesse de vouloir le départ malgré qu’il ait accepté de collaborer lui aussi avec ces obscurantistes ?

Il y a dans le droit des contrats, mais j’ajoute dans le droit en général, un principe selon lequel les parties doivent être de « bonne foi », c'est-à-dire qu’elles doivent contracter et agir de bonne foi et sans volonté de tromper.

Or Ghannouchi et ses amis sont en permanence dans la ruse, la tromperie, la mauvaise foi et c’est ce qu’ils viennent encore de révéler en s’opposant au Premier Ministre Fakh Fakh. 

Rappelons-en, parce que cela vaut son pesant d’or, les raisons de la soudaine opposition des nahdhaouis !

Ce Premier Ministre ne serait pas honnête car il serait détenteur d’une société qui a fait des affaires avec l’Etat ! Certes, c’est une situation anormale. Mais les islamistes le savaient avant qu’il soit nommé et cela ne les a pas dérangés, au contraire, car ils croyaient ainsi le tenir à leur merci !

Mais surtout que cette critique vienne de ceux qui sont alliés avec Nabil Karaoul qui traîne des casseroles et qui, eux-mêmes, sont tous corrompus (allez voir seulement le patrimoine que se sont constitués en très peu de temps les islamistes qui disaient en 2011 « être pauvres au service des pauvres » : villas et autres biens immobiliers et fonciers et tout ce qu’ils cachent; sans parler de la fortune colossale de Ghannouchi dont on ne sait l'origine et comme on ne sait toujours pas l'origine du financement de son parti), cela ne manque pas de piquant mais démontre la mauvaise foi et l’audace de cette engeance !

Lorsqu’ils ont été pris à leur propre piège et que le Premier Ministre Fakh Fakh et le Président Kais Saied ont mis fin aux fonctions des Ministres nahdhaouis, ils ont montré leur vrai visage; et deux points doivent retenir l’attention des Tunisiens :

- D’abord un des Ministres a refusé de se conformer à la décision au chef du gouvernement de le limoger et occupe encore son Ministère ! Les islamistes montrent par là le respect qu’ils ont pour les règles institutionnelles ! 
Voilà comment les islamistes vivent la démocratie : ils l’appliquent quand cela leur est favorable mais ils rejettent les règles, pourtant très claires, lorsque cela les gêne. 

Est-ce avec ce genre de personnes que la Tunisie veut bâtir sa démocratie ?

- En second lieu, Noureddine Bhiri a fait une intervention remarquée qui ne manque pas de sel !

Il a eu l’audace de mettre en garde le gouvernement intérimaire contre des révocations de fonctionnaires nommés par eux !

Cette intervention démontre que les islamistes, comme on l’avait déjà amplement dit, ont nommé des personnes en se fondant sur leur appartenance ou leur sympathie à Ennahdha ; et ils ne veulent pas que l’on revienne sur ces nominations partisanes ?

Venant de ceux qui ont pratiqué cette méthode au-delà de l’acceptable sous le gouvernement de Hammadi Jebali particulièrement, cette mise en garde de Bhiri est tout simplement de l’audace.

Il reste à donner aux Tunisiens l’information sur ces comportements et pour cela faisons confiance à Abir Moussi et à son parti. Sans elle, sans son combat de tous les jours, sans les informations qu’elle donne régulièrement aux Tunisiens, qui connaîtrait les dérives des islamistes, leur absence de respect des règles, leur ignorance et leur rejet de la réelle démocratie ? Qui aurait fait ce travail salutaire ?

Il faut espérer que cette fois, un certain nombre de partis comprennent enfin qu’Abir Moussi n’est pas le diable, qu’elle a été la première à dénoncer ce qu’ils dénoncent à leur tour, si tard, après tant et tant de déconvenues; et que seule une alliance avec elle et son projet, peut sauver ce pays. Est-ce trop demander ? 

Sont-ils incapables de comprendre ce que tant de Tunisiens ont fini par comprendre ? 

Sont-ils à ce point dénués de patriotisme et d’amour de leur pays pour continuer à laisser les obscurantistes tirer la nation vers le bas ? 

Ces questions sont maintenant clairement posées.