À travers un double regard - celui d'une jeune Londonienne qui découvre Israël et celui de son grand-père, soldat dans la Palestine des années 1940 -, Peter Kosminsky (Warriors) retrace l'histoire du conflit israélo-palestinien.
Film bouleversant sur fond historique mettant en scène la naissance de l'état d’Israël.
On y voit comment les juifs d'Europe fuyant le nazisme et ses horreurs, affluent en masse vers ce que les sionistes ont décidé d'en faire leur état.
Après un terrorisme de la haganah contre les palestiniens mais aussi contre ceux qui étaient censés les protéger, leur colonisateur les anglais, ceux-ci décideront de les abandonner à leur sort en retirant leur armée.
Avec la bénédiction de l'ONU "convaincue" qu’elle accordait « une terre sans peuple à un peuple sans terre », les juifs obtiendront que la Palestine soit partagée en deux pour y créer leur Etat en 1947 !
Le film rappelle comment les juifs d'Europe s'en sont pris à un peuple qui n'est pour rien dans leurs malheurs, pour le terroriser, le martyriser, puis le chasser de chez lui pour s'installer sur les terres et dans les maisons des palestiniens !
Et voilà comment après le colonialisme des empires français et anglais, va naître un nouveau type de colonialisme !
Colonialisme qui se poursuit depuis la création de cet état, sous le regard impassible du monde entier, avec la complicité des grandes puissances.
Puisque le veto américain encourage Israël dans son expansion et ses exactions ! Et ce, en dépit du droit international ! Faut-il le rappeler, presque 300 résolutions de l'ONU contre Israël restent toujours lettres mortes !
Le film met l'accent sur l'idée du RETOUR qui occupe l'esprit de tout palestinien depuis la "nakba" (catastrophe, lors de laquelle les palestiniens ont été obligés de quitter dans la précipitation leurs maisons et leurs terres).
Idée obsessionnel que les générations se transmettent entre elles d'autant que l'ONU la leur avait promise.
Elle est symbolisée par la CLEF de la maison paternelle, que les pères transmettent au fils dans l'espoir qu'un jour leurs descendants retournent dans la maison des aïeux !
La petite fille du capitaine anglais va faire le chemin inverse grâce au journal intime de son grand père et découvrir que le terrorisme des juifs envers les palestiniens se poursuit, et qu’il est passé au stade de terrorisme d’état envers un peuple qui lutte contre le colonialisme pour recouvrer ses droits.
Image bouleversante à la fin du film, puisque la petite fille anglaise au péril de sa vie, va réaliser le serment fait par son grand père à son ami palestinien.
Le symbole de la clef est repris à d'autres peuples chassés de chez eux : les Andalous. Quand Isabelle la catholique a décidé de chasser les juifs et les musulmans d'Espagne, beaucoup ont conservé religieusement la clef de leur maison, la transmettant de père en fils, toujours dans l'espoir d'un probable retour chez eux !
Rachid Barnat
J'ai vu le film et je souhaitai aussi en faire un commentaire sur mon blog. Je n'ai cependant rien a rajouter a celui de R. Barnat dont je partage absolument tous les termes et comme lui je suis scandalisé de l’inertie de la communauté internationale qui n'impose pas à l'Etat Israélien le respect du droit international.Comment peut il être crédible ailleurs lorsqu'il se comporte comme il le fait devant les violations graves et répétées de l'Etat d’Israël. Ma thèse a toujours été qu'il alimentait ainsi le terrorisme et mon souhait est que les pays arabes s'ils parviennent à la démocratie et à la mise à l'écart des obscurantistes puissent alors peser d'un grand poids sur la solution. Quant à la réponse classique d’Israël serait la seule démocratie dans la région je dis qu'une démocratie qui se comporte comme cela ne m'intéresse pas.
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