Comme Ben
Laden, le nouveau monstre fabriqué par les américains semble
leur échapper, lui aussi ! Puisque dans son délire, Abou Bakr al-Baghdadi
s'est autoproclamé le "Wali" (parrain de la mafia islamiste) du
Califat rêvé par tous les islamistes !
R.B
R.B
Plusieurs médias en parlent, mais aucun n’a osé dire
qui était véritablement Ibrahim Awaad al-Bakri, alias Abou Bakr al-Baghdadi, à
savoir une création de la CIA et des services qataris, qui a échappé au
contrôle de ses créateurs, comme autrefois son prédécesseur, Oussama Ben Laden.
Précision de taille: le ministère de l'Intérieur irakien a démenti que l'homme
qu'on voit dans cette vidéo soit Abou Bakr Al-Baghdadi, qui aurait été
gravement blessé il y a plus d'une semaine et transféré en territoire syrien.
Le chef du
groupe ultra radical, l'Etat islamique (EI), Abou Bakr Al-Baghdadi (43 ans),
récemment auto-désigné "calife", est apparu samedi 5 juillet pour la
première fois dans une vidéo postée sur des sites jihadistes. Il a appelé
l’ensemble des musulmans à lui obéir. Le premier à lui prêter allégeance est un
tunisien, un certain Seifeddine Erraïes, porte-parole d’Ansar al-Charia au pays
de la « révolution du jasmin » !
Homélie triomphaliste,
califat fantomatique
Lors de son
homélie du vendredi, le supposé Abou Bakr al-Baghdadi a déclaré « Allah a
promis la victoire aux combattants. Nous avons un Livre qui guide et un glaive
qui vainc…Et voilà qu’Allah a fait triompher les musulmans qui, après de
longues années de djihad et de patience, se sont empressés d’annoncer le
califat et la désignation de l’imam, ce qui est un devoir des musulmans.
L’instauration du califat est un devoir qui a été délaissé durant des
siècles, et c’est parce que le califat s’est éclipsé du monde que les
musulmans l’ont ignoré… ».
En reprenant
mot pour mot le célèbre discours du premier calife de l’islam, Abou Bakr
al-Siddik, qui a régné de 632 à 634, l’imposteur de Mossoul a
ajouté : « Je suis le Wali (parrain) désigné pour vous guider,
et cette lourde responsabilité m’accable parce que je ne suis pas le meilleurs
d’entre vous. Si vous me voyez dans le droit chemin, aidez-moi ; si vous
me voyez dévier, conseillez-moi et obéissez-moi. Si je n’obéis pas à Allah,
vous ne me devez pas obéissance ».
Poursuivant
son délire, Abou Bakr al-Baghdadi a ajouté : « Je ne vous fais pas les
promesses que vous font les rois et les dirigeants, à savoir la paix, la
prospérité et la sécurité. Je vous promet par contre ce qu’Allah a promis aux
croyants » !
Deux jours
après, les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont
proclamé l'établissement d'un califat sur les territoires qu'ils ont conquis en
Irak et en Syrie voisine, avant d'annoncer qu'ils changeaient le nom de leur
groupe en "Etat islamique", tout court sans référence à la géographie
ni aux pays.
Calife d’Allah ou mercenaire des américains ?
Abou Bakr
al-Baghdadi, terroriste sunnite notoire, qui agissait jusque-là dans l'ombre, a
lancé cet appel lors d'un prêche vendredi à Mossoul, deuxième ville d'Irak (nord)
conquise lors de l'offensive lancée par ses combattants le 9 juin en Irak, où
ils occupent de larges pans de territoires. Mais, dans une déclaration à
l’agence Reuters, le porte-parole du ministère irakien de l’Intérieur a indiqué
qu’après « analyse de la vidéo, l’individu proclamé calife n’est pas Abou
Bakr al-Baghdadi, celui-ci ayant été blessé dans la région des Al-Anbar avec
son compagnon Abou Mohamed al-Tounissi et transféré dans les territoires
syriens qui sont sous le contrôle des djihadistes ».
Agé de 43
ans, le supposé calife à la montre Rolex s’appelle en réalité Ibrahim Awaad
al-Bakri. Ancien étudiant en théologie, il a rejoint la résistance irakienne
dès l’invasion impérialiste des troupes anglo-américaines en 2003. Fait
prisonnier la même année, il a été mystérieusement libéré en 2006 avec pour
mission l’infiltration d’Al-Qaïda en Irak. Plus exactement l’entrée en contact
avec le chef d’Al-Qaïda en Irak, Abou Moussab al-Zarkaoui.
D’origine
jordanienne, ce dernier s’appelle en réalité Ahmad Fadil al-Nazzat al-Khalayla.
Auteur de plusieurs attentats ayant fait des milliers de morts civils chiites,
il était l’ennemi No1 des forces impérialistes et colonialistes en Irak. C’est
lui qui avait fait exploser, le 19 août 2003, l'immeuble abritant le personnel
de l'ONU au cœur de Bagdad, causant la mort de 22 personnes dont le
représentant des Nations Unies, le brésilien Sérgio Vieira de Mello. Il est
aussi le cerveau de l’attaque, le 29 août 2003, contre la mosquée d'Ali à
Nadjaf, ville sainte chiite, qui a fait 85 victimes. Le 11 mai 2004, il a fait
diffuser par Internet, une vidéo montrant la décapitation d'un jeune otage
américain, Nicholas Berg. C’est à partir de ce moment là que sa tête a été mise
à prix par les Américains, une récompense de 25 millions de dollars US pour sa
capture, la même somme que pour Oussama Ben Laden !
C’est le 7
juin 2006, lors d'un bombardement américain par deux F-16 dans la municipalité
de Hibhib au nord de Bakouba, à 50 Km au nord-est de Bagdad, qu’Ahmad Fadil
al-Nazzat al-Khalayla, alias Abou Moussab al-Zarkaoui, sera éliminé avec sept
de ses adjoints, notamment son conseiller religieux cheikh Abdel Rahman. 24
heures auparavant, il avait organisé un « sommet » djihadiste auquel
a pris part Abou Bakr al-Baghdadi et son groupe ! Selon Nabil Nouaym, un
terroriste égyptien repentis, qui témoignait sur une chaine de télévision
égyptienne, « par où est passé al-Baghdadi, l’aviation américaine a mené
des frappes ciblées à peine quelques heures après » !
Mission accomplie, contrat
reconduit
La tête
pensante d’Al-Qaïda en Irak éliminée, Abou Bakr al-Baghdadi peut alors
constituer son propre groupe « Daech » pour éradiquer ce qui reste
d’Al-Qaïda au pays de Saddam Hussein et s'occuper également de la vraie
résistance patriotique et bathiste. 30 millions de dollars lui sont alors
versés par de généreux donateurs Qataris et Saoudiens. De 2007 à 2009, Daech
parviendra à supplanter Al-Qaïda en Irak. Mais avec le « printemps
arabe », la priorité n’était plus la guerre contre l’influence iranienne
en Irak mais la destruction de l’Etat syrien. Toutes les troupes de Baghdadi
sont alors transférées en territoires syriens, où ils ont rejoint les
mercenaires afflués des quatre coins du monde. Ils ne sont font plus appeler
Daech, mais l’EIIL.
Le nouveau
contrat d’Abou Bakr al-Baghdadi avec ses commanditaires Américains, Qataris,
Saoudiens et Turcs devait être à durée déterminé, un CDD que la résistance
héroïque du peuple et de l’Etat syriens ont fait capoter. N’ayant pas réussi à
faire tomber l’Etat syrien, les mercenaires islamo-atlantistes ont vu alors
leur contrat prolongé et modifié en CDI : retour en territoires irakiens
pour punir le chiite Nouri al-Maliki, accusé par les impérialistes de soutien
au régime syrien, et livrer une guerre sans merci contre l’Iran, principal
allié tactique de la Syrie dans la région.
Pour preuve
que les Américains tirent les ficelles, ils se sont contentés de dépêcher 200
conseillers militaires pour «encadrer » l’armée irakienne, plutôt que d’envoyer
leurs troupes pour stopper l’offensive des djihadistes en Irak, qui ont mis la
main depuis trois semaines sur Mossoul, deuxième ville du pays, une grande
partie de sa province Ninive (nord), ainsi que des secteurs des provinces de
Diyala (est), Salaheddine (nord) et Kirkouk (ouest) ; à l’inverse de la
Russie, principale alliée stratégique de la Syrie, qui a immédiatement livré
cinq avions de combat Sukhoi.
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