Habib & Wassila Bourguiba et Hajer leur fille adoptive
Voici ce que disait Jean DANIEL* de
BOURGUIBA :
"
BOURGUIBA est à mes yeux, le premier libérateur qui se soit débarrassé de tous
les complexes habituels aux colonisés.
On a
compris que j'avais un faible pour cet homme, et qu'aucun de ses égarements,
qui ont été si nombreux, - j'en sais personnellement quelque chose - ne
m'ont jamais retenu de l'aimer.
Cela vient
de ce que mon jugement est de plus en plus nourri par la comparaison.
Si je le
contemple, je le juge ; si je le compare, je le loue : j'en vois bien peu qui,
le valent.
Cela vient
aussi que je crois de plus en plus aux mythes et de moins en moins aux
idéologies pour expliquer les rapports d'un homme avec une société.
Cela vient
de ce que le chef arabe qui a montré le premier le chemin du gradualisme
réformiste, qui a le premier indiqué la solution du conflit avec Israël, qui a
émancipé les femmes et qui exècre la xénophobie habituelle aux jeunes nations,
me paraît avoir fait preuve d'un courage moral dont le monde arabe procure peu
d'exemples.
Mais
j'ajouterais, bien sûr, que le " mythe - Bourguiba " a choisi de
s'ancrer sur des rivages qui ont servi de décor aux plus belles lumières de mes
refuges et de mes sources, et que j'ai pour cette terre comme le frémissement
d'un imaginaire enracinement. "
Article paru dans : Kapitalis
Pourtant aux élections législatives, les tunisiens ont montré leur attachement au bourguibisme qui a façonné la Tunisie moderne puisqu'ils ont plébiscité Bourguiba à travers son élève BCE ... n'en déplaise aux grincheux qui n'ont pas encore fini de digérer leur histoire sous le régime de Bourguiba !
Congrès de Radiologie ** - Tozeur Hotel au Sahara Palace - 1981
Certes il a fini dictateur, mais son
"dirigisme totalitaire" était éclairé et nécessaire pour imposer
les réformes indispensables pour construire la Tunisie moderne et installer les
institutions qu'il faut pour le bon fonctionnement de la République nouvelle, fondée
sur la notion de nation.
Si la Tunisie a été colonisée, c'est qu'elle est devenue
colonisable disait Bourguiba, à cause de son retard civilisationnel !
Si vers la fin de sa vie la maladie l'avait amoindri, faut-il pour
autant lui imputer toutes les dérives que nous avons connues depuis, et que nous
savons qu'elles étaient du fait de la bande d'opportunistes qui l'a entouré
pour exercer le pouvoir en son nom, passant souvent par sa nièce Saïda Sassi manipulable
par les plus habiles d'entre eux ?
Il faut rendre à César ce qui est à César : jusqu'à la fin des
années 60, il a été un despote éclairé; et sa lutte contre les communistes et
les islamistes était justifiée !
L'histoire lui donne raison d'avoir préservé la Tunisie de leurs utopies.
L'histoire lui donne raison d'avoir préservé la Tunisie de leurs utopies.
La chute du mur de Berlin a marqué la fin du communisme et son
rejet par les "intellectuels" qui l'ont soutenu. Quand à
l'islamisme des Frères musulmans, clairvoyant Bourguiba très tôt a su que le
pan islamisme qui le fonde, comme son pendant le pan arabisme, sont la négation
même de l'idée de nation qu'il souhaitait affirmer en Tunisie. Car ce sont des
utopies qui, comme toutes les utopies conduisent les peuples vers l’échec
!
La
prise de pouvoir par les islamistes, a été une occasion de remettre Bourguiba et son
œuvre à l’honneur. Les Frères musulmans nahdhaouis et le "pan-arabo-islamiste"
Marzougui voulaient détruire l'image de Bourguiba et son héritage, pour
l'effacer de la mémoire des tunisiens ! Ils ont complètement échoué en
réalisant le grand attachement des tunisiens à cet homme et à son oeuvre. A contre cœur,
ils l'ont remis à l’honneur pour l'utiliser hypocritement dans leurs
campagnes électorales.
Ainsi les farouches opposants à Bourguiba, Ghannouchi & Marzougui,
multiplient les éloges et lui rendent hommage pour l'ensemble de son œuvre ...
lui reconnaissant ne serait-ce que de les avoir instruits et éduqués
grâce à l'école républicaine ... alors que dans un premier temps ils ont
vilipendé sa mémoire croyant l'effacer de la mémoire des tunisiens !
Tout comme ZABA, qui en déboulonnant la statue de Bourguiba de l'avenue du même nom et en changeant le nom de son parti ("Parti
socialiste destourien" devenu "Rassemblement constitutionnel
démocratique") après avoir fait un hold-up sur ce parti, n'est
pas parvenu à l'effacer en 23 ans de dictature, de la mémoire collective
des tunisiens !
Alors je déplore que quelques uns trouvent encore à critiquer sans
nuance Bourguiba, comme si l'Histoire de la Tunisie s'était arrêtée à leur histoire; oubliant, au passage, que si la révolution s’est déroulée à
peu prés convenablement en Tunisie, c’est au travail de Bourguiba en matière
d’éducation, de promotion des droits de la femme, d’installation d’une
véritable administration moderne ... qu’ils le doivent !
Oui, il est curieux que certains intellectuels tunisiens comme
dans une rengaine, rappellent à tout bout de champs le "despotisme" de
Bourguiba !
Mon père Haj Boubaker Barnat, un résistant et un
militant authentique, nationaliste convaincu, avait admis le
despotisme éclairé de Bourguiba, lui qui n'avait que le certificat
d'étude. Il avait admis "sieset el marahel" (la politique
des étapes) pour imposer dans un premier temps à un peuple, dans son immense
majorité illettré, qu'il soit instruit, qu'il
soit débarrassé des carcans qui le maintenaient dans l'ignorance
et l'obscurantisme, ayant compris que d'étape en étape, arrivera celle où le
nouveau citoyen bénéficiera de plus de liberté et s'acheminera vers la
démocratie à laquelle mon père croyait fermement ! Car comme disait Bourguiba lui même, s'il avait demandé démocratiquement son avis au peuple à propos du statut de la femme, il est certain que nos tunisiennes d'aujourd'hui ne seraient pas ce qu'elles sont devenues, persuadé qu'une société ne peut se moderniser sans l'émancipation des femmes !
Qu'elle n'a été la déception de mon père suite au congré de Monastir
en 1971 quand l'ouverture vers le pluralisme et l'idée de
démocratie naissante furent tuées dans l’œuf par ceux qui tiraient
les ficelles à un Bourguiba déjà bien atteint par la maladie ... puisqu'ils
vont le nommer président à vie (en 1974) s'assurant ainsi le pouvoir dans
l'ombre du commandeur !
Il n'était pas le seul : En 1972, Béji Caïd Essebsi avait démissionné parce que Bourguiba qui souhaitait instaurer plus de démocratie a finalement renoncé sous la pression de son entourage, prouvant s'il en est besoin qu'il est un homme d'Etat qui sait démissionner et abandonner ses postes pour des valeurs supérieures !
Il n'était pas le seul : En 1972, Béji Caïd Essebsi avait démissionné parce que Bourguiba qui souhaitait instaurer plus de démocratie a finalement renoncé sous la pression de son entourage, prouvant s'il en est besoin qu'il est un homme d'Etat qui sait démissionner et abandonner ses postes pour des valeurs supérieures !
Si par ailleurs mon père n'a pas apprécié le "coup d'état médical"
commis par ZABA, il a cru néanmoins, comme bon nombre de destouriens et de
tunisiens, en ses promesses de démocratie, de liberté de la presse, de la fin
du parti unique, de la fin du culte de la personnalité, de la fin de la
présidence à vie. Mais très vite il va déchanter comme beaucoup de
destouriens qui ont rejoint ZABA, dont BCE; pour très vite se retirer déçus
eux aussi de la tournure dictatoriale que prenait son régime !
D’ailleurs une lecture des résultats des élections
législatives du 23 octobre 2014 montre bien l'attachement des tunisiens à la
nation et à la République telles que Bourguiba le nationaliste et véritable
patriote, les avaient voulues pour que son pays ne soit plus colonisable !
Et à contrario, ces mêmes résultats démontrent que les tunisiens
rejettent les Frères musulmans dont ils ont découvert la doctrine nuisible
pour le pays; puisqu'ils le livrent à un colonialisme d'un genre nouveau, le colonialisme
politico-religieux du Qatar
que fonde le wahhabisme !
Leur score aux législatives aurait du être voisin de celui de leurs alliés dans la troïka (CPR & Ettakattol). C'est à dire presque nul ! Les 68 sièges obtenus, ils les doivent au Qatar qui les finance et au soutien des EU&UE qui veulent faire plaisir à l'émir, en soldant leurs dettes envers lui sur le dos des tunisiens !
Leur score aux législatives aurait du être voisin de celui de leurs alliés dans la troïka (CPR & Ettakattol). C'est à dire presque nul ! Les 68 sièges obtenus, ils les doivent au Qatar qui les finance et au soutien des EU&UE qui veulent faire plaisir à l'émir, en soldant leurs dettes envers lui sur le dos des tunisiens !
On ne peut donc, à mon sens, critiquer Bourguiba en
totalité. Il faut distinguer deux périodes de sa vie :
- la première où, par nécessité, face à un peuple qui
sortait du colonialisme, mal instruit, encore dans
des réflexes tribaux, il a, certes avec autorité, mais une autorité
nécessaire, choisi pour son pays la voie du progrès et de la modernité;
et
- la seconde partie, où en raison de l’âge, de la maladie, de
l’entourage, des habitudes du pouvoir, il n’a pas su compléter son œuvre par
l’instauration de la liberté et de la démocratie.
Voilà le jugement nuancé qui devrait être porté; et c’est à nous, aujourd’hui, nous appuyant sur ce qu’il a fortement fondé, d'aller vers une réelle liberté et une réelle démocratie et faire comme lui, barrer la route à l’obscurantisme moyenâgeux et aux utopies tombées dans la poubelle de l’histoire.
Rachid Barnat
* Jean Daniel s'est fâché avec Bourguiba le jour où il a dit à celui-ci que les tunisiens sont murs pour faire de la politique grâce à sa politique d'Education Nationale, qu'il pouvait leur faire confiance, et sera étonné de voir les élèves dépasser le maître ...
Bourguiba plus au courant de la dérive communiste en vogue alors dans les universités et les lycées et parmi les élites tunisiennes, lui a répondu " pas encore mûrs pour diriger un jeune Etat comme la Tunisie ! ".
D’ailleurs, Bourguiba avait nommé Ahmed Ben Salah, ministre aux multiple casquettes pour lui permettre d'expérimenter le "collectivisme" en vogue en ces temps là dans les pays communistes ! Les tunisiens s'en souviennent encore, avec amertume !
L'histoire donnera raison à Bourguiba lui qui s'est toujours méfié du communisme mais aussi de l'islamisme dont on voit les ravages qu'il fait dans le monde "musulman" !!
C'est cette clairvoyance que lui reconnaît tardivement Jean Daniel.
Lire Les deux fautes de Bourguiba selon Abdelwahab Meddeb
** avec Khalil Riadh Hamza, Hassen Gharbi, Abdelmonem Kraïem, Najoua Gharbi, Abdelkrim Fourati, Pr Ali Fourati, Dr Ahmed Ghrab, Zeineb Fourati Sellami, Sadok Mtimet, Ahmed Ghrab et Kélibia ... et Hamida Barnat.
* Jean Daniel s'est fâché avec Bourguiba le jour où il a dit à celui-ci que les tunisiens sont murs pour faire de la politique grâce à sa politique d'Education Nationale, qu'il pouvait leur faire confiance, et sera étonné de voir les élèves dépasser le maître ...
Bourguiba plus au courant de la dérive communiste en vogue alors dans les universités et les lycées et parmi les élites tunisiennes, lui a répondu " pas encore mûrs pour diriger un jeune Etat comme la Tunisie ! ".
D’ailleurs, Bourguiba avait nommé Ahmed Ben Salah, ministre aux multiple casquettes pour lui permettre d'expérimenter le "collectivisme" en vogue en ces temps là dans les pays communistes ! Les tunisiens s'en souviennent encore, avec amertume !
L'histoire donnera raison à Bourguiba lui qui s'est toujours méfié du communisme mais aussi de l'islamisme dont on voit les ravages qu'il fait dans le monde "musulman" !!
C'est cette clairvoyance que lui reconnaît tardivement Jean Daniel.
Lire Les deux fautes de Bourguiba selon Abdelwahab Meddeb
** avec Khalil Riadh Hamza, Hassen Gharbi, Abdelmonem Kraïem, Najoua Gharbi, Abdelkrim Fourati, Pr Ali Fourati, Dr Ahmed Ghrab, Zeineb Fourati Sellami, Sadok Mtimet, Ahmed Ghrab et Kélibia ... et Hamida Barnat.
Maouia Bbacha :
RépondreSupprimerDans son émission télévisée (radioscopie en 1974 ), Jacques Chancel avait demandé à Bourguiba : " Pourquoi vous n'accordez pas la démocratie à votre peuple ? Alors qu'on vous qualifie de despote éclairé " ?
Réponse de Bourguiba :
" Comment voulez vous accorder la démocratie à un peuple dont 80% sont illettrés ".
Je pense que tout est dit et que avant de reprocher sa dictature à Bourguiba, il faut se replacer dans l'histoire du pays en ces temps là ; par ailleurs je suis en accord total avec cette analyse.
LES RAISONS DE LA DÉMISSION DE Béji Caïd Essebsi EN 1972 :
RépondreSupprimerVoici comment un homme fidèle à ses principes réagit quand il constate que des valeurs auxquelles il tient ne sont pas respectées ... Mustapha Ben Jaafar et Marzougui devraient en prendre de la graine !
http://www.leaders.com.tn/article/beji-caid-essebsi-les-raisons-d-un-depart?id=15560
Les peuples dits "arabo-musulmans", et plus particulièrement les tunisiens, n'avanceront que lorsqu'ils cesseront de voir dans le rétroviseur pour languir une époque révolue où la civilisation "arabo-musulmane" était à son apogée ... ce qui remonte à l'Andalousie, pour les plus nostalgiques d'entre eux !
RépondreSupprimerJe ne vois pas où est le problème pour eux de s'inspirer de ce qui marche et de ce qui a fait de l'Occident ce qu'il est devenu, qui lui même a pris ce qui se faisait de mieux en Orient !
Orgueil ou complexe d'anciens colonisés pour rejeter le progrès occidental et refuser de s'en inspirer ?
Or ce qui frappe chez les pan islamistes & les pan arabistes, c'est leur hypocrisie quand ils diabolisent l'Occident mais utilisent toutes ses techniques innovantes, et ce dans tous les domaines !!
La chance des tunisiens, est que Bourguiba leur a inculqué l'amour de la France et de sa culture, pour les décomplexer par rapport à l'Occident, persuadé que la Tunisie a vocation par sa géographie et son histoire de faire partie de l'Occident.
Mais il n'a jamais confondu la politique coloniale qu'il a combattue, avec la culture de la France et ses Lumières, qu'il a adoptées et transmises à son peuple.
AVEC MZALI DÉBUTE LA FIN DU RÈGNE DE BOURGUIBA ...
RépondreSupprimerEt à cause de la proximité du pan arabiste Mohamed Mzali avec les islamistes, Ghannouchi sort de l'ombre ... et le terrorisme des Frères musulmans fait peur ... et prépare le terrain à l'arrivée de l'homme fort : ZABA !
PS : Ce documentaire était filmé sous le régime de Ben Ali !
https://www.facebook.com/Documentary.Documentaire/videos/1432440049129/
DECIDEMENT, LES FRERES MUSULMANS NE SAVENT PLUS QUOI FAIRE FACE AU BOURGUIBISME MAJORITAIRE EN TUNISIE !
RépondreSupprimerDans un premier temps Ghannouchi & Tartour l'ont vilipendé, et tenter de salir sa mémoire dans l'espoir de l'effacer de la mémoire collective des tunisiens.
Devant leur échec, ils ont tenté la stratégie de la séduction en vantant le grand homme et même en se revendiquant de ses réalisations pour moderniser le pays, tout en détruisant et en détricotant ce qu'il avait fait pour la Tunisie !
Mais rien à faire, les tunisiens n'en sont pas dupes !
Alors en désespoir de cause, rebelote ils s'en prennent à sa mémoire vis les réseaux sociaux en s'appuyant sur leurs sympathisant pour dénigrer et insulter la mémoire du grand homme :... montant leur vrai visage et leur haine envers celui qui les avait éduqués et sortis de leur me ... !
Rafik Mzali :
Avez vous remarqué le dénigrement continu de Bourguiba ?
Des actions de dénigrement de Bourguiba s’étalent chaque jour sous nos yeux avec une régularité de métronome.
Cette action semble menée par des islamistes à l'esprit obtus, par des nostalgiques de l'ère beylicale et par des gauchisants irréductibles.
Nul n'a jamais prétendu que Bourguiba était la perfection, pour la simple raison que c'est un être humain; mais malgré ses faux-pas, a-t-on d’autres choix que de s’en tenir à sa vision civilisationnelle ? Car c’est de cela qu’il s’agit !
Maintenant qu’il n’est plus là, sauf dans le cœur des aigris qui se sont contentés de naître et qui continuent à ruminer leur haine envers lui, l’heure est au bilan des fondamentaux et non aux vétilles de circonstances.
Aujourd’hui, le problème n’est pas tant de savoir s’il préconisait de jeuner ou de porter le foulard, d’éliminer ses ennemis ou de savoir ou sont les bijoux de la famille beylicale, si la France le préférait à Ben Youssef ou si les USA l’avait soutenu, si Monastir a eu sa préférence ou s’il voulut rester Président à vie.
Dieu seul sait ce qu’il serait advenu de la Tunisie si la famille beylicale s'était maintenue à la tête du pays ou si Salah Ben Youssef ou les islamistes ou les communistes avaient pris le pouvoir après l’indépendance !
Le problème maintenant est de répondre à cette question :
- Voulons-nous, oui ou non, un enseignement public pour tous, une santé pour tous, une place centrale pour les sciences et le savoir, la pérennité de la libération de la femme, l’ouverture intelligente sur le monde ?
- Voulons-nous que la Tunisie soit moderne ou voulons-nous que la chape islamisante réductrice s’abatte sur notre pays, qu’elle devienne la chasse gardée de la Turquie ou du Qatar, pour concrétiser le projet des Frères musulmans ?
Oui assurément on peut critiquer Bourguiba sur certains points ou plusieurs si vous le voulez, mais pouvons-nous lui préférer le choix d’une monarchie ou d’un régime islamiste, la mort de la liberté de penser, l’assujettissement de la femme ?
C’est à ces questions qu’il faut répondre !
Pour moi, personnellement, la réponse est évidente.
Ne nous méprenons pas; combien continueraient à faire la prière s’il n’y avait que Dieu et le Coran sans perspective de paradis ni d’enfer ni de jugement dernier ?
Bourguiba, fort de ses convictions, se comporta en homme politique responsable n'attendant rien pour son action, de l’au-delà ! Il s’est investi du mieux qu’il pouvait dans la vie d‘ici-bas en éduquant un peuple qui était à 80 % illettrés fréquentant au mieux des écoles coraniques ! .
JUGEONS BOURGUIBA ... MAIS DANS SON CONTEXTE HISTORIQUE !
RépondreSupprimerSi Bourguiba a accordé un gros budget à l'éducation, c'est parcequ'il a misé sur le savoir pour moderniser la Tunisie !
Alors que les Frères musulmans préfèrent diffuser l'obscurantisme "sacré" plutôt que le savoir, car un peuple illettrés et inculte est plus facile à dominer !
Ce que font Ghannouchi et ses hommes en multipliant mosquées, crèches et écoles coraniques, tout en détruisant le système scolaire instauré par Bourguiba.
C'est aux tunisiens de choisir ce qu'ils veulent pour leurs enfants, et d'en assumer le choix !!
IL Y A LES HOMMES D'ÉTAT, ET LES AUTRES ...
RépondreSupprimerKamel Tlili :
Vous n'avez aucune idée de l'état de la Tunisie nouvellement indépendante !
Le pays était ravagé par les épidémies, les gens vivaient dans une misère et un dénuement incroyables et l'analphabétisme était la règle.
Quand j'étais élève à l'école primaire Kharrouba, certains de mes camarades de classe venaient à l'école pieds nus, en plein hiver.
Heureusement pour ma génération, le grand Bourguiba a donné la priorité à l'éducation et à la santé.
Il a fait le nécessaire pour que les enfants ne succombent pas à la pauvreté et à la dénutrition.
Des repas étaient servis aux écoliers, sans lesquels la plupart des enfants de mon âge n'auraient pas survécu.
D'ailleurs, beaucoup de pauvres gens n'envoyaient leurs enfants à l'école que pour qu'ils puissent manger.
Il y a aussi les campagnes de vaccinations obligatoires qui ont éradiqué la variole, la poliomyélite, le trachome, la tuberculose et bien d'autres maux.
Des campagnes de distribution de vêtement étaient organisées dans chaque quartier. Le vêtement (pantalon, robe, chemise ou manteau) ne coûtait que cinquante millimes (le prix d'un pain et demi de l'époque).
Plus tard, après le baccalauréat, une bourse de trente dinars par mois était accordée aux étudiants nécessiteux. A la même époque, peu de nos parents, fonctionnaires de l'Etat, touchaient un salaire de plus de vingt-cinq dinars.
Toute ceci, pour vous dire que la Tunisie a vécu une époque où des dirigeants honnêtes, intègres et visionnaires ont fait ce qu'il fallait pour que ce pays puisse prospérer. C'était de véritables hommes d'Etat, soucieux de leur responsabilité dans la construction de la jeune République Tunisienne.
Ils n'ont pas essayé de s'enrichir. Ils voulaient que le pays qu'ils servaient se mette debout et puisse créer des richesses.
Tout le contraire de nos gouvernants d'aujourd'hui : où la cupidité le dispute à la rapine, de gens dont le seul soucis est de se remplir les poches !
MÊME MORT, BOURGUIBA CONTINUE A HANTER LES
RépondreSupprimerESPRITS DÉRANGÉS !
A l'occasion de l'anniversaire du décès de Bourguiba, le 6 avril, une campagne pour salir sa mémoire a été déclenchée par les islamistes et leurs frères les pan arabistes.
Leila Toubel :
Depuis quelques semaines, une machine s’est mise en marche pour détruire l’image de Bourguiba symbole de la première république.
Une machine qui a connu un pic hystérique à l’occasion du 6 avril date du décès de HB.
Animée par la haine et la rancœur, la machine s’agite, gesticule pour abattre un homme mort qui continue à déranger certains.
Je ne peux m’improviser historienne, je laisse ça aux spécialistes pour interroger l’histoire, la dépoussiérer et la raconter.
Mais il faut un minimum d’éthique et d’honnêteté pour raconter l’histoire.
J’ai lu des insultes grotesques et humiliantes, un vocabulaire violent et injurieux, des mots et des thèses abominables.
Les meneurs de cette campagne de calomnie et d’invectives ne vise pas seulement l'homme; elle vise aussi l’histoire de l’indépendance de notre pays.
La grande histoire de ce pays est insultée, la mémoire de Bourguiba est attaquée et à travers elle on s'attaque à notre mémoire collective, à notre identité tunisienne !
Tout ce venin vomi suffira-t-il à soulager à ces âmes malades ?
Ceux qui ont les mains trempées de sang devraient relire leur histoire abjecte gravée par l’acide sulfurique !
Les détracteurs de Bourguiba sont tout le contraire de ce qu’il était, de ce qu’il représentait et représente encore aujourd’hui, de ce qu’il a fait malgré tout ce qu’on peut dire sur ses grandes erreurs et tout ce qu’on peut lui reprocher.
Mais Bourguiba restera l’homme qui voulait propulser son pays vers la lumière.
Quant à ces pôvres gens, ils sont ceux qui veulent plonger le pays dans l’obscurité, ceux qui veulent mettre le feu dans mon beau pays.
Je dis haut et fort ma fierté d’être la fille d’un tel homme qui m'a donné la meilleure éducation et qui m’a ouvert toutes les portes pour être une femme libre, une tunisienne qui ne s’incline devant rien.
Mille bravos à Raja Farhat pour sa belle performance. Il a fait preuve d'une grande intelligence pour avoir dépassé les griefs qui l'opposaient lui et son père Sahbi Farhat, à Bourguiba; lui reconnaissant au final, un "bilan" positif.
RépondreSupprimerhttps://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2014/03/zaim-bourguiba-interprete-par-raja.html
@ Bochra Bel Haj Hmida & Raja Farhat : Malgré vos différends avec Bourguiba, il est bon de constater que l'un et l'autre avez l'intelligence de ne pas tout mélanger pour reconnaître à cet homme au moins les acquis de la Tunisie moderne ... que l'un et l'autre poursuivez, chacun à son niveau, à améliorer. Merci pour lui.
RépondreSupprimerhttps://www.facebook.com/100010458217415/posts/659212601104008/
LA RÉPUBLIQUE & LA CULTURE
RépondreSupprimerThème de l'émission culturelle de ce soir sur la TV Watania 1 :
" La culture de la République et les cultures régionales d'avant la République ".
Certains déplorent que les cultures régionales aient été ignorées par l'Etat, puis transformées en cultures folkloriques ...
Pour cela il y avait une raison : Bourguiba voulant bâtir une nation, il lui fallait l'unifier autour de valeurs républicaines communes à tout un peuple !
Il était impératif d'écarter les spécificités culturelles propres à chaque région, qui entretenaient entre autre le tribalisme ... source de divisions, voir de guerres souvent, entre les tribus, déstabilisant des régions entières !
Ce n'est qu'une fois un sentiment d'appartenance à une nation établi, que l'Etat s'est intéressé aux différentes cultures régionales en créant des instituts de recherches et d'études et un conservatoire du patrimoine immatériel !
Ce que d'autres pays ont fait en d'autres temps à des moments clefs de leur histoire.
Faut-il rappeler comment la langue française fut généralisée d'abord juste après la révolution puis imposée partout au détriment des langues régionales pour soustraire les peuples au régime seigneurial, dominés par la noblesse et l'Eglise ?
Ce n'est qu'une fois l'entité nationale construite autour une histoire commune et des valeurs communes, que l'Etat français a lâché du lest pour permettre aux langues régionales d'être à nouveau enseignées !
Farhat Othman :
RépondreSupprimerHabib Bourguiba : Ombres et lumières.
http://kapitalis.com/tunisie/2019/04/07/bloc-notes-habib-bourguiba-ombres-et-lumieres-1-2/
CURIEUSE Sihem BENSEDRINE * !
RépondreSupprimerElle veut remonter au déluge pour établir la vérité sur TOUTES les exactions politiques à l'encontre des opposants aux différents pouvoirs qui se sont succédés depuis l'indépendance pour rétablir les victimes dans leur droit ... alors que les tunisiens réclament, plus prés de nous, la vérité sur l'assassinat de Chokri Belaid !
A quoi rime tous ces remue-ménages de la part d'une femme impartiale dont tout le monde sait sa proximité d'avec les Frères musulmans d'Ennahdha et du défunt CPR, nid à pan-arabistes, pendant des islamistes !
Tout son travail n'est-il pas déjà vain; puisque BCE a décidé et le parlement l'a votée : UNE AMNISTIE GÉNÉRALE, incluant la période où la Troïka que dominait Ennahdha était au pouvoir, pour passer l'éponge sur TOUTES LEURS EXACTIONS criminelles et financières ... pour ne pas dire leur terrorisme et leur corruption !
Perte de temps et d'argent inutiles, d'autant qu'elle divise les tunisiens en voulant remuer le passé ... alors qu'ils aspirent à avancer et sortir du chaos que ses amis du CPR & Ennahdha ont crée de toute pièce !!
* Préside l'Instance vérité et dignité qui se charge de la réconciliation en Tunisie après la révolution.
CURIEUX FRÈRES MUSULMANS D'ENNAHDHA !
RépondreSupprimerIls veulent connaître la vérité sur l'assassinat de Salah Ben Youssef et refusent que l'on établisse la vérité sur celui de Chokri Belaid !
Faut-il rappeler que Habib Ellouz, aux premières loges dans cette mascarade, est celui qui a appelé aux meurtres à l'encontre de Chokri Belaid et de bien d'autres tunisiens mécréants qu'il recommandait d'écarteler puis de démembrer ...
Alors à quoi jouent-ils ces pan-islamistes pour hurler avec la meute pan-arabiste, toujours aussi dangereuse de s’accrocher à l'utopie arabiste, comme si elle n'a pas tiré la leçon de l'échec de cette lubie en Egypte, en Irak, en Syrie, en Libye ... ?
Sont-ce les élections qui approchent qui leur font faire feu de tous bois ... même des morts ? !!
https://www.facebook.com/hedi.benamor.75/videos/10216870367025777/
MÊME MORT, BOURGUIBA CONTINUE A HANTER LES COMPLEXÉS DE L'HISTOIRE !
RépondreSupprimerBourguiba est notre fierté.
Bourguiba est une école pour tous les présidents.
Bourguiba était un vrai patriote, qui aimait les tunisiens.
Bourguiba était réformateur.
Bourguiba était un véritable leader.
Bourguiba vit dans le cœur des tunisiens et ceux qui veulent assassiner sa mémoire, échoueront !
Bourguiba fait partie de la mémoire collective d'une immense majorité de tunisiens !
Bourguiba n'était pas démocrate, c'était le grand reproche que lui faisaient les Tunisiens mais étaient-ils prêts pour la démocratie ? Quand on voit le résultat des élections depuis 2012 ... on se le demande vraiment !
LA HAINE EN GUISE DE PROGRAMME ...
RépondreSupprimerBourguiba, grand visionnaire et grand patriote, avait un projet politique pour son pays !
L'idéologie qui l'animait pour libérer la Tunisie et bâtir une nouvelle nation, était le nationalisme destourien !
S'il a combattu à juste titre les pan-islamistes & et les pan-arabistes c'est que leurs idéologies respectives, sont antinomique avec celle qui a permis la naissance de la nouvelle République.
Ceux-là n'ont rien d'autre à proposer aux Tunisiens, que leur haine pour Bourguiba !
Leur projet étant de dissoudre la nation tunisienne dans un magma appelé :
- "Oumma islamiya" pour les uns, et
- "Oumma al arabia" pour les autres.
Les deux voulant remettre la souveraineté de la Tunisie à :
- un calife pour le premier, probablement son "Frère" Erdogan qui se rêve successeur des Califes Ottomans;
- un nouveau Leader du monde arabe pour le second ... dont les discours rappellent ceux de Gamel Abdel Nasser; puisqu'il veut faire la guerre à Israël pour libérer la Palestine, lui aussi !
Pan-arabistes & pan-islamistes, revanchards; veulent en réalité détruire ce que Bourguiba a construit, mais n'ont rien d'autre à proposer aux tunisiens que des discours de haine pour salir la mémoire d'un homme auquel ils doivent TOUT et devant lequel ils sont des nains !
Ce qu'oublient tous ces complexés de l'Histoire, c'est que Bourguiba fait partie de la mémoire collective de millions de Tunisiens !!
Chadli KLIBI, Moustapha FILALI, Béji Caid ESSEBSI et Mansour MOALLA racontent BOURGUIBA
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=40J_ObTT2s8&feature=share&fbclid=IwAR247qaTVOmBs2ue7b_zMHcRG9L1ou0kWBxeEBr97B9emJYLOEpKbCUtdtM