Devant
le succès de " Sandouk " (l'isoloir) après l'élection des
constituants en octobre 2011, l'équipe récidive avec " Sandouk 2 " après les élections d'octobre 2014.
Devant une
salle comble, un public enthousiaste assoiffé de culture, est venu
voir " Sandouk 2 " (ISOLOIR 2 ) où de jeunes acteurs dans une séries de saynètes autour des urnes des élections ou des boîtes des
jeux télévisés, parodient les constituants mais aussi les invités de l'émission
de Sami el Fehri " Dlilek Mlak " (reprise de celle diffusée sur TF1 et présentée par Arthur, " À
prendre ou à laisser ") ... pour passer en revue tous
les travers des hommes politiques tunisiens et plus particulièrement ceux
des constituants qui ont transformé l'ANC en un cirque permanent donnant aux
tunisiens un spectacle affligeant; et à travers lesquels ils découvrent
les arcanes de la politique souvent de bas étage servie parfois par des personnages souvent incultes et vulgaires ... évidemment sur un ton humoristique ....
d'où les rires de la salle, révélant un public averti de "la
chose politique", que certains hommes politiques traitent encore comme des
enfants, comme s'ils n'avaient pas compris que le tunisien n'ayant plus peur, n'a plus besoin
de faire ni l'enfant ni l'idiot, postures adoptées face à Zine Alabidine Ben Ali qui le terrorisait. Infantilisation des peuples face à leur tyran, que ZABA entretenait par médias interposés : il suffit de se rappeler la qualité des feuilletons dont ils gavaient les Tunisiens !
Je suspecte Saber
Oueslati qui a écrit les dialogues, d'avoir été inspiré par la fameuse
idiote Sonia Toumiya, élue nahdhaouie, qui
faisait rire toute la Tunisie par son personnage, son langage et ses idées aussi
idiotes que saugrenues; au point que les Tunisiens
la considèrent comme le clown de service, aux côtés d'Ibrahim el
Kassas, l'autre personnage rustre et grotesque de l'ANC. Puisque c'est
elle qui a proposé le plus sérieusement du monde, de créer "Dar
echouhada" (la maison des martyrs) .... où les martyrs (les morts) pourraient
se réunir !
En effet, le
fil conducteur du spectacle, ce sont les fameux "chouhadas" (les
martyrs de la révolution), belle trouvaille pour metteur en scène, qui dans leur linceul
blanc immaculé viennent visiter les vivants pour prendre des nouvelles de
la Tunisie post révolutionnaire pour savoir ce qu'il est advenu de la
révolution pour laquelle ils sont morts !
Ce sera
l'occasion pour énumérer les turpitudes des hommes politiques et des
constituants plus particulièrement; et surtout leur dévoiement des
objectifs de la révolution : Liberté, Justice et Dignité !
Et les gags de
se suivre sur un rythme soutenu, joués par des acteurs qui "occupent"
bien la scène ... dans une mise en scène digne des grands
metteurs en scène.
Rachid Barnat
****
Taoufik Jebali (directeur du théâtre " El Teatro " - Tunis) :
Mise en
scène : MOEZ GDIRI
Textes
: Med Saber OUESLATI
Dierction artistique
: Taoufik JEBALI
Avec : Yasmine DIMASSI -
Hela AYED - Amira AZAIEZ - Abdelhamid BOUCHENAK - Med Saber OUESLATI -
Abderahmane DOUIRA - Tarek BELKHECHINE - Souhaiel ABDELJAOUED - Hassan GHARBI -
Kiros LANGSTON - Aziz JEBALI - Moez BEN RHOUMA
Régie plateau et Lumières
: Sabri ATROUS
Assisté par : Sofiane BEN
YOUSSEF
Son : Walid HASSIR
Costumes : Basma DHAOUADI
Presse & Relation presse
: Zeyneb FARHAT
Chargé de communication
: Med Karim El AMRI
Chargée de la production
: Sourour JEBALI
Production : El Teatro
2014 - El Teatro studio
Avec le
soutien du Réseau Euro- Med des Droits de l’Homme
CE PATERNALISME, A L'ORIGINE DE L'INFANTILISATION DES PEUPLES !
RépondreSupprimerS'il était indispensable pour sortir les peuples de l'illettrisme et de l'obscurantisme qui les ont rendu colonisables comme disait Bourguiba, il n'a plus de raison d'être en Tunisie depuis que ce dernier a généralisé l'enseignement dans tout le pays, produisant des citoyens responsables !
Chedly Mamoghli :
BCE n'est pas mon père.
BCE est le père de Hafedh, point barre !
Ceux qui lui demandent d’être le père de tous les Tunisiens, sont des abrutis qui veulent encore les infantiliser.
Fini l'époque des Républiques paternalistes et des présidents pères de la nation !
BCE doit faire son job comme le lui confère la Constitution, point à la ligne.
Le paternalisme, le sentimentalisme, l'affect et la religion que l'on mêle à toutes les sauces, ont marqué la mentalité des "arabes" au point de les infantiliser et de les déresponsabiliser !
Ingrédients à l'origine de leur sous-développement et qui les ont détruits.
C'est seulement et uniquement le droit, la rationalité et la citoyenneté qui doivent prévaloir !!