Si les réseaux sociaux sont capables du meilleur, ils sont aussi capables du pire. Les tunisiens leur doivent d'avoir dégager leur dictateur comme ils leur doivent leur "révolution" qui fut la première e-révolution du genre lors du "printemps arabe".
Et depuis, d'autres mouvements s'en sont inspiré un peu partout dans le monde tels que les indignés en Espagne, en Grèce, en Belgique, en Géorgie ... pour dénoncer les partis politiques et leur faillite à diriger leur pays.
Avec le mouvement des "gilets jaunes" initié en France, est-ce un tournant pour les réseaux sociaux ? Ce mouvement protéiforme aux réclamations hétéroclites, cherche à répandre le chaos; puisqu'il refuse toute organisation "politique". Et dans ses revendications, on trouve de tout et son contraire, faute de chef !
La plus étonnante de leurs revendications, est de dégager Emmanuel Macron, élu pourtant démocratiquement sur la base d'un programme dont l'unique tort dont lui font grief les "gilets jaunes", est de vouloir l'appliquer ! Est-ce d'avoir le courage de vouloir faire les réformes dont tout le monde s'accordent à dire qu'elles sont devenues indispensables, que ses prédécesseurs n'avaient pas eu, ne pensant qu'à leur réélection, que Macron suscite tant de haine ? Est-ce l'immobilisme de la France que cherchent les "gilets jaunes " ? Se dirige-t-on vers un quinquennat stérile comme celui des prédécesseurs de Macron, qui à force de reculades, n'ont fait que retarder un peu plus les réformes nécessaires ?
Quand on examine le profil politique des "meneurs" des "gilets jaunes", bon nombre étaient abstentionnistes et d'autres viennent de l’extrême droite ou de extrémité gauche ... c'est dire leur mépris pour la démocratie; puisqu’ils cherchent ni plus ni moins à refaire le match des élections présidentielles pour se venger de celui qu'ils estiment avoir laminé leur partis respectifs !
Même les médias dans l'hystérie collective qui s'est emparée d'eux, donnent la parole sans discernement, dans leur course à l'audimat, à des farfelus comme à l'illuminé qui se prend pour Jeanne d'Arc et qui fait la gréve de la faim pour pouvoir délivrer son message à Macron ! Ou celui qui appelle le Général De Villiers pour sauver la France ... rien que çà ! D'autres voulant rétablir la guillotine ...
Ce qu'on appelle le populisme ... qui n'augure rien de bon !
PS : Les "Gilets jaunes" ont le soutien de Trump, d'Erdogan, de Poutine, de Salvini ... c'est tout dire !
R.B
Les Gilets jaunes sous l'œil taquin des Tunisiens
Les images des manifestations
françaises ont ravivé les souvenirs des ratés de la diplomatie tricolore lors
de la révolution de 2011. Provoquant ironie et plaisanteries.
Janvier 2011. La révolution n'a pas encore atteint son acmé,
mais la diplomatie française manque singulièrement de discernement. Face aux
images d'affrontements et de manifestations constatées dans toute la Tunisie,
Michèle Alliot-Marie, ministre des Affaires étrangères, propose au régime de
Ben Ali « le savoir-faire reconnu dans le monde entier des forces de
l'ordre françaises ». Une prise de position en mesure de créer des
problèmes aux 30 000 résidents français en Tunisie.
La ministre, une première pour la France, a l'idée de fournir
aux policiers tunisiens des pandores tricolores. Drôle d'idée, drôle de
calendrier, drôle de politique qui s'expliquera ultérieurement par les liens
personnels entre MAM et des hommes d'affaires du régime Ben Ali. Nicolas
Sarkozy, alors président de la République, avancera ultérieurement avoir eu des
regrets. La communauté française de Tunisie n'aura pas à en souffrir, les
Tunisiens sachant faire la différence entre dirigeants et citoyens, la
dictature le leur a appris.
L'effet boomerang des violences parisiennes
2018. Les Champs-Élysées sont submergés
par des Gilets jaunes. Ça casse, ça caillasse, ça vandalise l'Arc de Triomphe.
Les CRS chargent, ça sent le gaz lacrymogène. On se croirait avenue Bourguiba,
au cœur de Tunis, certains jours de janvier 2011. Les images des voitures
brûlées, du mobilier urbain transformé en puzzle, sont largement diffusées au
Maghreb. Et on savoure sur Facebook, le premier média tunisien. Une ironie
salutaire, un simple rappel à l'Histoire récente.
« Macron a-t-il demandé l'asile au Vatican ? »
Dans un premier temps, certains
internautes proposent que le gouvernement tunisien propose « le
savoir-faire mondialement connu dans le monde arabe des forces de l'ordre
tunisiennes » aux dirigeants français, « savoir-faire reconnu durant
plusieurs décennies de dictature ». D'autres s'inquiètent : à l'image
d'un Ben Ali s'enfuyant à Jeddah en Arabie saoudite, « Emmanuel Macron
est-il en route vers le Vatican, la Mecque du refuge des dirigeants
européens ? » La mémoire est vive, le trait taquin, l'humour aiguisé.
L'humiliation de 2011, avec une diplomatie française soutenant la dictature
jusqu'au 14 janvier 17 h 40 – heure de la chute du régime
–, se lave dans les commentaires acerbes sur ces Gilets jaunes dont les
doléances – pouvoir d'achat en berne, trop petites retraites, inflation trop
forte – font écho à celles des Tunisiens.
Seconde séquence, l'appropriation du
mouvement français. C'est le serveur, dans un restaurant posé au bord du Lac,
qui dit : « Macron, comme Ben Ali, va être obligé de tout
lâcher ! » C'est le boulanger qui dit : « C'est le bordel
chez toi, comme nous. » Le taxi, ce fameux taxi-test, qui pense qu'en
« janvier prochain les Champs-Élysées, ça ne sera rien par rapport à la
Tunisie ». Pendant ce temps, un député de la Coalition nationale (pro-Chahed,
le chef du gouvernement), Sahbi Ben Fredj, qui prédit sur sa page Facebook
« un soulèvement populaire en janvier qui partira des régions
intérieures ».
Un mouvement Nord-Sud qui ne dit pas son nom
Plus sérieusement, les revendications
développées par les Gilets jaunes – trop de taxes, pas assez de pouvoir
d'achat, un recul des services publics – rejoignent les préoccupations d'ici.
Les grognes sociales, vivaces depuis des décennies (émeutes du pain en 1984,
dans le bassin minier en 2008, les quatre semaines de la révolution,
manifestations en janvier 2016 et 2018 pour une hausse du
pouvoir d'achat et contre l'inflation), trouvent en la situation française
actuelle un écho quasi familial. On se reconnaît dans le monceau de
revendications des Gilets jaunes, un mouvement sans leader (comme la révolution
tunisienne), une sorte de refus de la précarité et d'une absence d'espoirs.
« On se compare toujours à la
France », note un haut cadre de la Banque centrale, « alors, on est
contents de constater que ça ne va pas mieux en France, ça nous rassure, on se
dit que ce n'est pas mieux en Europe ». Des publications appelant à des
« gilets rouges » en Tunisie circulent sur les réseaux sociaux sans
qu'on sache qui en est l'instigateur. Au café, un Tunisien s'amuse :
« On ne peut pas avoir de Gilets jaunes en Tunisie : déjà que
personne ne met sa ceinture de sécurité, alors, le gilet… »
TROP DE DÉMOCRATIE, TUE LA DÉMOCRATIE !
RépondreSupprimerA quoi jouent les médias en France ?
Un bon nombre de journalistes tombent dans le populisme !
Est-ce pour se venger de Macron pour avoir critiquer leur course à l'audimat en courant derrière les réseaux sociaux ?
Est-ce par opportunisme pour surfer sur le phénomène nouveau des "gilets jaunes" ?
En tous cas beaucoup perdent jusque'au sens de la mesure et de l’intérêt général !
A peine Macron a-t-il fini son allocution télévisé, que les journalistes, toutes chaines confondues, tendaient leur micro aux plus excités des "gilets jaunes" en mettant de l'huile sur le feu ... pour alimenter leurs "programmes" et retenir leurs spectateurs par des discussions interminables ubuesques parfois, surfant sur le populisme; en invitant FN et France Insoumise ces deux extrémistes qui veulent en découdre avec Macron !
Bourdin ce matin en a rajouté même une couche, face à Benjamin Griveaux :
D'un coté il reproche à Macron l'insuffisance des mesures prises pour le SMIC et autres prestations sociales; et de l'autre, il lui demande comment va-t-il financer ces nouvelles largesses !
Le porte parole du gouvernement lui dit qu'il faut bien trouver l'argent quelque part, par exemple revoir à la baisse le nombre de fonctionnaires ... et voilà que Bourdin lui saute au coup pour hurler qu'il sacrifie les fonctionnaires !
Il faut bien que Bourdin et tous ces journalistes et autres "spécialistes" donneur de leçon à Macron, comprennent qu'on ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre, qu'on veuille augmenter les dépenses publiques, les prestations sociales et multiplier les services publics et qu'on rechigne à l'impôt !
Le plus étonnant, nombreux sont "les gilets jaunes" qui s’inquiètent pour l'avenir de leurs gosses.
Or depuis que la France refuse les réformes qui s'imposent, les prédécesseurs de Macron recouraient à l'emprunt pour faire tourner un système à bout de souffle, augmentant la dette de la France .... que paieront leurs enfants !
Une autre curiosité "journalistique" : bon nombre de journalistes donnaient des conseils à Macron et à son premier ministre.
Tant qu'ils ne les suivaient pas, ils prédisaient qu'ils allaient à leur perte.
Et s'ils en tiennent compte, ils s'étonnent qu'ils aient changé d'avis et dénoncent leur manque de crédibilité pour être revenus sur leur parole !
Que faire ?
A vouloir tout, tout de suite, ils vont finir par condamner Macron à l'immobilisme ... et auront un quinquennat stérile !
Est-ce cela qu'ils veulent ?
Dommage pour la France, pour une fois qu'elle a un président courageux pour s'attaquer aux réformes que personne avant lui n'a osé réaliser; voilà qu'on le décourage et que certains veulent même le dégager !
De Gaulle savait de quoi il parlait quand il se demandait :
" Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromage ?"