dimanche 6 octobre 2024

L’interminable régression illibérale de la Tunisie

Régression illibérale ? Un euphémisme journalistique du journal Le Monde (pro islamiste), pour ne pas dire dictature. 

L'UE et plus particulièrement la France, sont aux abonnés absents face aux dérives totalitaires de leur ami Kais Saied; alors que leurs responsables politiques se faisaient les champions pour défendre les droits de l'homme et pour dénoncer les atteintes aux libertés dans le Tiers Monde !

Pourquoi ? Est-ce encore la real politique qui a le dernier mot depuis que l'UE a délégué à Kais Saied la gestion des flux migratoires qui transitent par la Tunisie, comme elle avait délégué à Erdogan le contrôle de la migration transitant par la Turquie avec le résultat que l'on sait ? 

Ou est-ce tout simplement la rencontre des populismes de part et d'autre de la Méditerranée ?

Kais Saied ayant écarté tous ses opposants grâce à une ISIE (Instance Supérieure Indépendante pour les Élections ... dont le président est nommé par Kais Saied !) complaisante qui a refusé leur candidature pour X raisons aussi loufoques les unes que les autres, ne craint personne; puisque Abir Moussi, la seule véritable opposante qui bénéficie d'une grande popularité, il l'avait jetée en prison pour 2 ans !

C'est pourquoi le PDL ne reconnaît aucune légitimité à cette mascarade d'élection présidentielle et de ce qui en sortira. Election de laquelle Kais Saied a écarté tous ses opposants dont la plus sérieuse, Abir Moussi, pour s'assurer sa réélection alors que l'immense majorité des Tunisiens le rejettent lui et sa constitution.

Son parti le PDL, demande à ses adhérents et aux sympathisants de Abir Moussi de boycotter cette mascarade d'élection présidentielle dans laquelle il n'y a que Kais Saied qui se présente contre un candidat qui n'est là que pour faire de la figuration et donner l'illusion d'une démocratie en ce pays !

Ainsi vont les démocraties dans les régimes totalitaires.

R.B

Le Monde 

Le scrutin présidentiel du 6 octobre marque une nouvelle étape dans la fuite en avant autocratique du président sortant, Kaïs Saïed, que l’Europe a consacré partenaire privilégié des politiques d’endiguement migratoire.

La régression illibérale semble interminable en Tunisie, vertigineuse rechute dans l’autocratie pulvérisant les acquis de sa transition démocratique post-2011. Le scrutin présidentiel prévu dimanche 6 octobre marque une nouvelle étape dans la fuite en avant du président, Kaïs Saïed, candidat à sa réélection, vers la consolidation d’un pouvoir personnel ne s’embarrassant même plus des formes.

Tout juriste qu’il est, l’ancien enseignant de droit constitutionnel dispose de la Constitution et des lois au gré de ses caprices, dépeçant tout corpus juridique qui entrave son aspiration au monopole. En témoigne la modification de dernière minute de la loi électorale visant à dépouiller la justice administrative, fragile havre de résistance, de ses compétences en matière de contentieux issus des urnes.

Fallait-il que Kaïs Saïed sente le vent tourner pour recourir ainsi à ce nouveau coup de force juridique ? Fallait-il qu’il s’inquiète d’un possible revers de fortune électoral, lui dont la popularité due à son populisme anti-élites et souverainiste avait été jusque-là résiliente, pour imposer l’élimination de ses concurrents les plus sérieux sous de fallacieux prétextes ? 

Le résultat est que ce scrutin du 6 octobre présente de fâcheux airs de mascarade, M. Saïed n’ayant en face de lui que deux candidats dont l’un vient d’être condamné à … douze ans de prison pour « falsification de parrainages ».

Triste spectacle que celui offert par la Tunisie de Kaïs Saïed, où la scène politique n’est plus qu’un champ de ruines. Près de 170 militants de l’opposition ou citoyens critiques sont en prison, selon le décompte de Human Rights Watch, les médias sont muselés et les associations ligotées. 

Adepte du complotisme le plus baroque, M. Saïed justifie cette escalade répressive par la traque de prétendues conspirations ourdies de l’étranger. La frange de la classe politique et de la société civile qui avait été initialement séduite par son projet atypique, où la rectitude morale se mêlait à la compassion sociale et à l’hostilité à l’islam politique, mesure aujourd’hui son égarement.

Sauveur providentiel mué en autocrate

Personne n’avait vraiment pris au sérieux ses vieilles positions hostiles à la démocratie représentative et aux corps intermédiaires. Aveuglée par son rejet des errements de la transition post-2011 – corruption, insécurité et recul socio-économique –, une majorité de la société tunisienne s’était donnée à ce sauveur providentiel mué en autocrate. Quelle que soit sa longévité au pouvoir, M. Saïed a déjà infligé à la personnalité politique tunisienne, celle qui enfanta l’espérance des « printemps arabes », des lésions profondes.

Pour ajouter à l’infortune des Tunisiens, la France et l’Europe assistent, passives, au périlleux aventurisme de M. Saïed. L’embarras susurré mezza voce par les diplomates européens ne pèse pas lourd face à la realpolitik édictée de Bruxelles. Or celle-ci se satisfait de la collaboration de M. Saïed dans l’endiguement des flux migratoires vers l’Italie. La présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, l’a même érigée en modèle de l’externalisation des contrôles aux frontières de l’Union européenne. A cela s’ajoute la crainte que toute offense faite à M. Saïed le pousse à approfondir le flirt déjà esquissé avec la Russie, la Chine et l’Iran. Face à ce silence de l’Europe, les démocrates tunisiens ne pourront guère compter que sur eux-mêmes.

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4 commentaires:

  1. LA PEUR, de Khalil Gibran.

    On dit qu'avant d'entrer dans la mer,
    une rivière tremble de peur.

    Elle regarde en arrière le chemin
    qu'elle a parcouru, depuis les sommets,
    les montagnes, la longue route sinueuse
    qui traverse des forêts et des villages,
    et voit devant elle un océan si vaste
    qu’y pénétrer ne parait rien d'autre
    que devoir disparaître à jamais.

    Mais il n'y a pas d'autre moyen.
    La rivière ne peut pas revenir en arrière.
    Personne ne peut revenir en arrière.
    Revenir en arrière est impossible dans l'existence.

    La rivière a besoin de prendre le risque
    et d'entrer dans l'océan.

    Ce n'est qu'en entrant dans l'océan
    que la peur disparaîtra,
    parce que c'est alors seulement
    que la rivière saura qu'il ne s'agit pas
    de disparaître dans l'océan,
    mais de devenir océan.

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  2. Abir MOUSSI A ETE EMPECHEE DE SE PRESENTER A L'ELECTION PRESIDENTIELLE DU 6 OCTOBRE 2024 :

    Par KS !
    Par l'ISIE*aux ordres de KS !!
    Par le Tribunal administratif, aux ordres de KS !!!

    * Instance Supérieure Indépendante pour les Élections, dont le président est nommé par KS.

    https://www.facebook.com/reel/526243936676214

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  3. LE SAUVEUR DE LA REVOLUTION & DU PROCESSUS DEMOCRATIQUE, S'AVERE ÊTRE UN AUTOCRATE Bis !

    Les Tunisiens ont dégagé un autocrate pour se retrouver avec un nouvel autocrate : Tout çà, pour çà !

    https://podcasts.lemonde.fr/lheure-du-monde/202410110200-tunisie-kais-saied-le-fossoyeur-de-la-jeune-democratie-tunis?fbclid=IwY2xjawF120RleHRuA2FlbQIxMAABHdBFkXbYEMZ1oywLFrB8P-FlUJq7HnIEgdlngK9Hce2vbS36we3LblMgYw_aem_i-wleGhvISJwXFBUpMshAQ

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  4. Abir MOUSSI ECOPE DE DEUX ANS DE PRISON POUR AVOIR CRITIQUER L'ISIE* ... selon son avocat et membre du bureau politique le PDL, qu'il dit victime du décret-loi 54** !

    * L'Instance supérieure indépendante pour les élections : un organisme tunisien chargé de la gestion des élections et des référendums, de leur organisation et de leur supervision dans leurs différentes phases.

    ** Le décret-loi tunisien du 13 septembre 2022 ou décret-loi 54, signé par le président tunisien Kaïs Saïed le 13 septembre 2022, est un décret qui vise à lutter contre les « fausses informations et rumeurs » sur Internet en Tunisie.

    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid02pnL8PQ665PQLL1pk5ufcztr2tjEf7M8BZdUyPJCuUACUrmiBjvbjetvw8sK9uVLkl&id=1015898527&sfnsn=scwspmo

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