Pour préserver ses intérêts et assurer sa sécurité, le Qatar s’est plié aux exigences de son puissant voisin saoudien en se débarrassant des chefs islamistes réfugiés à Doha, à l'exception du Mufti de l'OTAN, Youssef Qaradaoui.
L’époque pas si lointaine où cet émirat voyou se comportait comme une puissance mondiale est ainsi révolue. Le Qatar est donc revenu à sa dimension microscopique, sans pour autant renoncer définitivement à son soutien aux Frères musulmans et aux nombreuses organisations islamo-terroristes qui lui sont idéologiquement et financièrement liées.
Le Qatar passe à l'action contre les Frères musulmans
Le départ de Doha de plusieurs membres des
Frères musulmans, dont le secrétaire général de la confrérie, montre que le
Qatar a pris la mesure des risques que son soutien à cette organisation
islamiste lui faisait courir.
Sous la pression de
ses voisins mais aussi des États-Unis, le Qatar commence à agir contre ses
remuants alliés islamistes. Doha vient de demander à
sept responsables des Frères musulmans de quitter son émirat, qui
abritait jusque-là de nombreux responsables intégristes pourchassés dans leur
pays.
«Les autorités
qatariennes ont dit à la confrérie qu'elles étaient soumises à la pression et
que les circonstances n'autorisaient pas la présence de tous ses membres à
Doha», a souligné à l'agence Reuter Ibrahim Munir, un responsable des Frères,
installé à Londres. Cette mesure concerne notamment Mahmoud Hussein, le
secrétaire général de la confrérie.
Même s'il ne s'agit pas
d'une rupture entre Doha et les Frères musulmans - qui ont été le principal
vecteur d'influence du Qatar dans les pays arabes qui se sont révoltés depuis
trois ans - c'est un signe clair de durcissement de la politique de l'émirat à
l'égard des islamistes.
Le soutien qatarien
aux Frères musulmans égyptiens a provoqué une crise grave entre Doha et Le
Caire. Mais au-delà, cet appui à la mouvance des Frères musulmans à détérioré
les relations de l'émirat avec ses voisins d'Arabie saoudite et des Émirats
arabes unis, qui n'ont pas hésité à rappeler en mars leur ambassadeur à Doha.
D'autre part, sur le
front syrien, après avoir été en pointe dans la structuration de l'opposition à
Bachar el-Assad, le Qatar a dû céder ce rôle à l'Arabie saoudite. Et si l'on
ajoute la guerre qui se profile
contre les djihadistes de l'État islamique, parfois financés par
des privés qatariens, Doha ne pouvait plus résister aux multiples pressions
s'exerçant de la part de tous ceux qui lui reprochent son «double jeu» dans la
gestion des crises régionales.
Sous l'égide de son
jeune émir, Tamim, l'enfant terrible du Golfe s'assagit donc un peu. Ces dernières
semaines, Doha a condamné, sans équivoque, des «groupes extrémistes», tout en
réussissant une médiation pour faire libérer 45 otages, des
casques bleus Fidjiens, détenus par al-Nosra, la branche
locale d'Al Qaïda en Syrie.
Sur recommandation
américaine, Doha a surtout aplani son différend avec son puissant voisin
saoudien, qui lui reproche également d'alimenter les critiques contre le
royaume, via Al Jazeera, la chaîne de télévision abritée et financée par le
Qatar. En trois semaines, les chefs de la diplomatie qatarienne et saoudienne
se sont vus à quatre reprises, dont la dernière fois en présence du secrétaire
d'État américain, John Kerry.
«C'est une première
étape, souligne la chercheuse Ebtesam al-Kebti. Les pays du Golfe réclament de
nombreuses autres choses. Cela montre que Doha veut apaiser ses relations avec
les États du Golfe, mais cela ne signifie pas qu'il a cessé de soutenir les
Frères musulmans», tempère l'experte à Abou Dhabi.
CRISES A RÉPÉTITION ENTRE LES FRÈRES ENNEMIS Ibn SAOUD & EMIR DU QATAR !
RépondreSupprimerLors de la première crise, l'émir s'est séparé du prédicateur des Frères musulmans, Qaradaoui !
Avec la nouvelle "crise", les Ibn Saoud exigeront-ils de l'émir qu'il abandonne définitivement les Frères musulmans ?
http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/2011/12/la-tunisie-dans-le-jeu-geopolitique-de.html