Article paru dans : Kapitalis
Ce matin BCE après avoir déposé une couronne de fleurs à la mémoire des victimes de l'attentat du musée du Bardo survenu le 18 mars, il a accordé une interview aux journalistes Jean-Pierre Elkabbach d'Europe 1, Michaël Darmon de iTélé et Christophe Ayad du journal le Monde, dans une salle du musée avec pour arrière plan une belle mosaïque romaine comme pour rappeler que le musée conserve la plus grande collection au monde de mosaïques de cette époque.
Les premières questions concernaient l'attentat meurtrier commis par les trois terroristes qui se sont introduits comme dans un moulin, dans le musée. BCE reconnaît qu'il y a eu défaillace dans la sécurité du lieu. Il assure qu'une enquête est en cours pour en connaître les causes et que des sanctions seront prises à l'encontre des responsables. Il félicite la brigade antiterroriste pour son intervention rapide pour libérer les otages en limitant les dégâts après avoir abattu deux des trois terroristes, le troisième étant en cavale mais activement recherché par la police, BCE comptant sur la collaboration de la population pour l'aider.
Il réaffirme que la Tunisie est en guerre contre le terrorisme, par conséquent tous les moyens seront mis en oeuvre pour lutter contre ce fléau. Il précise que si le terrorisme est étranger aux tunisiens, il s'est déployé en Tunisie lors des deux gouvernements de l'ex-troika. Il est devenu un problème régional qui touche les pays avoisinant le bassin méditerranéen ... la France comprise ! Mais insiste-il, les tunisiens resteront debout face au terrorisme !
D'où son appel à une volonté politique commune de la part des pays concernés, pour lutter efficacement contre le terrorisme.
A la question si la Tunisie approuverait une intervention internationale en Libye, BCE rappelle que la Tunisie n'a pas vocation à l'ingérence dans les affaires libyennes, tout en rappelant que notre pays continue a accueillir l'exode massif des libyens à cause du chaos qui règne en Libye que des groupes armés se disputent, l'un reconnu par la communauté internationale mais sans pouvoir et l'autre non reconnu mais qui est à nos frontières.
A la question où en sont les aides financières promises par le G8 en 2011, BCE déplore qu'elles soient restées au stade de promesses ! Quant à l'aide que pourraient apporter certains pays pour aider la Tunisie dans sa lutte contre le terrorisme, BCE rappelle que les tunisiens comptent sur eux mêmes; et que s'il y a prise de conscience que le terrorisme touche tout le monde et que les pays concernés veulent s'investir dans la lutte contre le terrorisme, alors leurs aides sont les bienvenues. Ce que Jean-Pierre Elkabbach formulera autrement : la France a tout intérêt à contribuer activement en aidant la Tunisie dans sa lutte contre le terrorisme qui est à sa porte, Nice n'étant qu'à 1 h 10 de vol de Tunis et Paris à 2 h !
Un des journalistes demande pourquoi les étudiants tunisiens préfèrent d'autres pays à la France pour leurs études. BCE lui répond qu'ils vont là où l'on veut bien d'eux, où ils sont biens accueillis et bien traités; et que les pays en question veulent bien leur accorder des bourses. Il rappelle qu'il a fait ses études en France à une époque où les tunisiens constituaient l'effectif le plus important de tous les étrangers étudiant en France. Il déplore la politique de la France en la matière, comme il déplore l'islamophobie qui se développe par ignorance, quand les français et certains journalistes confondent islam et islamisme !
Christophe Ayad s’inquiète de l'intolérance de BCE envers les humoristes et les caricaturistes, et du sort réservé au journaliste Moez Ben Gharbia et son acolyte «Mégalo». BCE lui rappelle que ni l'humour ni la caricature ne le gênent. Il le rassure qu'il n'y est pour rien dans les poursuites judiciaires contre eux, bien qu'il reconnaisse la gravité de ce que certains voudraient prendre pour une farce !
A la question de sa filiation avec Bourguiba, il reconnaît en être l’élève mais que l'un et l'autre ont du s'adapter à leur époque et au contexte ! Michaël Darmon lui rappelle que Bourguiba a eu le courage de faire des gestes symboliques forts pour faire entrer les tunisiens dans la modernité : tels que le dévoilement en public de femmes voilées ... et lui demande quel geste fort pourrait-il faire ? La réponse de BCE, qu'on sent excédé par les islamistes et leur terrorisme, a été une pirouette langagière sans le geste, que tout le monde a compris sur le plateau : " Un bras d'honneur à tous les islamistes " !
Jean-Pierre Elkabbach lui rappelle que Nidaa Tounes s'est allié à Ennahdha, dont il considère l'islamisme comme étant " modéré " et compatible avec la démocratie; BCE lui répond qu'il est tenu de respecter les dires de Ghannouchi qui affirme publiquement que son parti s'est départi de la violence et du terrorisme pour mettre la Tunisie au-dessus des partis ! Ghannouchi dit-il vrai, se demande BCE ? En tant que président de tous les tunisiens, il se doit d'en prendre acte, dit-il ! Le croit-il pour autant ? Il semble en douter.
Pour conclure, il assure que lui vivant, il empêchera la Tunisie de régresser et veillera sur la jeune démocratie car il veut d'une Tunisie moderne tournée vers l'avenir !
Rachid Barnat
J'ai passé des moments de contemplation heureuse devant les mosaïques du Bardo . A voir absolument, maintenant plus que jamais !
RépondreSupprimerSofiane Ben Farhat : En colère contre une classe politique indigne des tunisiens !
RépondreSupprimerIl dénonce le laxisme du gouvernement Essid et l'absence de véritables hommes d'Etat !!
https://www.youtube.com/watch?v=-z9T-E17SFY&feature=youtu.be
MUSÉE DU BARDO : Une collection des plus riches de mosaiques romaines
RépondreSupprimerhttps://www.facebook.com/faza.tn/videos/130620401185560/UzpfSTE1MzUwNTc3NjU6MTAyMTkwMDMxMjk4NTkyNjQ/
LES ATTENTATS DU BARDO : GHANNOUCHI ET SES FRERES MUSULMANS SONT IMPLIQUES !
RépondreSupprimerPhilippe de Veulle, avocat des victimes de l’opération terroriste du musée du bardo, a déclaré que les enquêtes indiquent l’implication d’Ennahdha dans l’opération terroriste, que le président Beji Caïd Essebsi était pris en otage par Ennahdha et que la démocratie en Tunisie est une fausse démocratie.
Il a également déclaré que les Frères musulmans de Tunisie ont violé la sécurité, le pouvoir judiciaire et l’armée, qu’Ennahdha a utilisé son appareil de renseignement parallèle et le système judiciaire infiltré par ses sympathisants, pour la fabrication du dossier, que l’affaire passera devant la Cour internationale et qu’Ennahdha sera officiellement accusé d’avoir tué des Français sur le territoire tunisien.