Obama sous "pression saoudienne" intime l'ordre au Qatar de s'en séparer; alors qu'en réalité en parfaite connivence avec l'émir, ils ne font que déplacer la nuisance des "frères" dans les pays qu'ils ont déstabilisés pour mieux les "reprendre en main" en installant leur chef de guerre en Libye et leur chef spirituel en Tunisie ... et mater le général al Sissi qui leur résiste !
R.B
R.B
N’eut été le réveil nationaliste égyptien conduit par le général al-Sissi, le chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zaouahiri, serait aujourd’hui confortablement installé dans une Egypte dirigée par les Frères musulmans, l’organisation dont il faisait partie avant de fonder le Jihad islamique, puis rejoindre Ben Laden dans sa folie meurtrière. Sa reconversion et recentrage politique, par le biais de Mohamed Morsi et Mohamed al-Zaouahiri, son propre frère, auraient arrangé beaucoup de monde, à commencer par les Etats-Unis d’Amérique.
Mais ce plan a lamentablement échoué et avec lui, les visées islamo-atlantistes du « printemps arabe » qui a démarré par la déstabilisation de la Tunisie. Cet échec ne signifie pas pour autant qu’il a été définitivement abandonné. Les Frères musulmans, dont l’administration Obama a favorisé l’élection, n’ont pas dit leur dernier mot. Ils se préparent à mener le djihad armé contre les autorités égyptiennes à partir de trois zones frontalières : Gaza, le Soudan et la Libye, trois régions où ils peuvent compter sur leurs frères en secte, massivement présents. Selon Achraf Badr, rédacteur en chef du très sérieux quotidien égyptien Al-Ahram, il y a déjà aux frontières égypto-libyennes 3000 hommes qui se font appeler "armée libre d'Egypte", et qui sont des miliciens Libyens, Maliens, Soudanais, Marocains, Tunisiens et Egyptiens. Toujours selon Al-Ahram, Youssef Qaradaoui a visité ce camp début avril 2014.
D’où le transfert d’Ayman al-Zaouahiri en Libye et plus exactement à Tobrouk. L’opération s’est déroulée dans le secret le plus total, grâce à une coordination entre le Qatar, les services américains et les vrais détenteurs du pouvoir en Libye, à savoir Abdelhakim Belhadj et ses troupes islamistes. Avec une dizaine de ses lieutenants, le chef d’Al-Qaïda a d’abord été acheminé à Doha, où il a passé un mois, ensuite transféré à Benghazi à bord du jet privé d’un homme d’affaire qatari dont nous n’avons pas pu obtenir le nom. C’est son fidèle disciple Abdelhakim Belhadj qui l’a accueilli à Benghazi pour l’accompagner jusqu’à son nouveau quartier général dans la région de Tobrouk. On signalera au passage qu’Abdelhakim Belhadj sera prochainement nommé ministre de l’Intérieur. Il sera ainsi le deuxième ancien d’Al-Qaïda à occuper un poste ministériel, puisque le portefeuille de la Défense est détenu par un ancien djihadiste en Afghanistan, Khaled Chérif.
Pour ceux qui ne connaissent pas le parcours de ce sinistre personnage, Ayman al-Zaouahiri est le successeur d’Oussama Ben Laden à la tête d’Al-Qaïda. Très jeune activiste, ce médecin a adhéré à la secte des Frères musulmans en 1966. En 1979, il fonde le Jihad islamique, l’organisation terroriste responsable de l’assassinat de Sadate le 6 octobre 1981. Condamné puis relâché après trois ans de prison, il part au Soudan et rejoint par la suite les djihadistes en Afghanistan pour « saigner l’armée rouge soviétique ». Selon l’imam Sayyed, ancien guide spirituel du Jihad islamique, dans son livre « La honte de l’exonération » (2008), Ayman al-Zaouahiri travaillait pour un service étranger pour monter des opérations contre l’Egypte. Parmi ses crimes, la tentative d’assassinat du Premier ministre égyptien Atef Sidqui (1993) et le massacre de Louxor (62 morts), qui lui a valu la condamnation à mort en 1999. Dans son livre coécrit avec Ben Laden, « Le Front islamique mondial contre les Juifs et les Croisés »(1998), il prône le djihad à l’échelle planétaire et la destruction des régimes arabes. C’est à partir de cette date que le Jihad islamique a officiellement fusionné avec Al-Qaïda. Après la liquidation bien programmée de Ben Laden, Ayman al-Zaouahiri est devenu le No1 d’Al-Qaïda en juin 2011. Pour les Anglo-américains, il fallait bien un nouveau « partenaire » dans cette nouvelle phase du « printemps arabe » ! Dès son intronisation, il intervient à deux reprises par vidéo diffusée sur Al-Jazeera, pour féliciter les Tunisiens de leur « révolution divine ».
Le rôle d’Al-Qaïda dans la « révolution » dite du jasmin ne s’est pas limité à des prêches « religieux », ceux de Qaradaoui et Zaouahiri, qu’Al-Jazeera passait en boucle. Il s’est également traduit sur le terrain. TS l’a révélé dès 2012, mais c’est le journal tunisien Al-Chourouk qui avait affirmé, le 11 mai 2013, que certains des snipers qui ont tué les manifestants de Tala, Kasserine, Jendouba et Gafsa étaient des terroristes d’Al-Qaïda activés et financés par le Qatar. Al-Chourouk avait écrit, sur la base de sources sécuritaires, que « des vérités choquantes seront bientôt révélées au sujet des groupes d’Al-Qaïda qui étaient à l’origine des nombreux incendies de postes de police et de tribunaux, avant et après le 14 janvier 2011, ainsi que de l’assassinat d’un grand nombre de martyrs de Tala et de Kasserine, grâce à l’aide d’éléments tunisiens de l’intérieur et de pays étrangers. Le but était de créer l’anarchie et de faire tomber l’Etat ».
Pour ce journal d’investigation généralement bien informé, «Les groupes dont avait parlé l’ancien président Ben Ali, les désignant par « étrangers » et « cagoulés », se sont avérés réels selon les témoignages mêmes des riverains. Pour ces témoins oculaires, ceux qui ont attaqué des postes de polices et des bâtiments de l’Etat dans la nuit, dans plusieurs gouvernorats frontaliers, comme Le Kef, Jendouba, Kasserine, Gafsa, ne sont pas du tout originaires de ces gouvernorats. Pour ceux qui ont vécus ces événements, il s’agit là d’une vérité que nul ne pourra contester ».
Le transfert d’Ayman al-Zaouahiri en Libye n’est donc qu’un renvoie de l’ascenseur pour services rendus au printemps islamo-atlantiste. Et puis la mission d’Al-Qaïda en terre arabe est loin d’être terminée. Garder sous la main un aussi bon élément de la stratégie anglo-américaine est un impératif catégorique. Al-Zaouahiri est, en effet, appelé à jouer un rôle de premier plan dans la justification d’une présence américaine durable dans toute la région du Maghreb. Avec sa septième colonne, il servira aussi de paravent à l’islamisme « modéré » des Frères musulmans Égyptiens comme Libyens, comme Tunisiens et comme Algériens.
L’imam occulté des Frères musulmans, Youssef Qaradaoui, ne sera pas géographiquement loin de son ami et compatriote, Ayman al-Zaouahiri. Sur le point de quitter Doha pour Izmir, un fief des Frères musulmans Turcs, il s’installera plus tard en Tunisie, conformément à un accord conclu entre Tamim, Ghannouchi et Marzougui. Mise sous pression par l’Arabie Saoudite, le Bahreïn et les Emirats, l’oligarchie islamo-mafieuse du Qatar s’est trouvée contrainte de se débarrasser du grand mufti de l’OTAN, malgré son dernier hymne à la gloire du « grand frère saoudien », et d’un certain nombre d’autres islamistes arabes qui ont déjà trouvé refuge à Londres, Istanbul, Amman et Tunis.
Ainsi, toute la famille islamo-terroriste sera réunie entre la Tunisie et la Libye : Ayman al-Zaouahiri, Youssef Qaradaoui, Rached Ghannouchi, Abdelhakim Belhadj, Seifallah Ben Hassine, Mokhtar Belmokhtar… Et cela promet un bel avenir pour les pays dits du « printemps arabe ». A commencer par la Libye elle-même, qui va connaître dans les semaines qui viennent des affrontements sanglants entre les différentes factions islamistes pour le contrôle du pays. Processus qui nous rappelle à bien des égards celui qui a conduit à l'anéantissement de l'Irak.
Mais ce plan a lamentablement échoué et avec lui, les visées islamo-atlantistes du « printemps arabe » qui a démarré par la déstabilisation de la Tunisie. Cet échec ne signifie pas pour autant qu’il a été définitivement abandonné. Les Frères musulmans, dont l’administration Obama a favorisé l’élection, n’ont pas dit leur dernier mot. Ils se préparent à mener le djihad armé contre les autorités égyptiennes à partir de trois zones frontalières : Gaza, le Soudan et la Libye, trois régions où ils peuvent compter sur leurs frères en secte, massivement présents. Selon Achraf Badr, rédacteur en chef du très sérieux quotidien égyptien Al-Ahram, il y a déjà aux frontières égypto-libyennes 3000 hommes qui se font appeler "armée libre d'Egypte", et qui sont des miliciens Libyens, Maliens, Soudanais, Marocains, Tunisiens et Egyptiens. Toujours selon Al-Ahram, Youssef Qaradaoui a visité ce camp début avril 2014.
D’où le transfert d’Ayman al-Zaouahiri en Libye et plus exactement à Tobrouk. L’opération s’est déroulée dans le secret le plus total, grâce à une coordination entre le Qatar, les services américains et les vrais détenteurs du pouvoir en Libye, à savoir Abdelhakim Belhadj et ses troupes islamistes. Avec une dizaine de ses lieutenants, le chef d’Al-Qaïda a d’abord été acheminé à Doha, où il a passé un mois, ensuite transféré à Benghazi à bord du jet privé d’un homme d’affaire qatari dont nous n’avons pas pu obtenir le nom. C’est son fidèle disciple Abdelhakim Belhadj qui l’a accueilli à Benghazi pour l’accompagner jusqu’à son nouveau quartier général dans la région de Tobrouk. On signalera au passage qu’Abdelhakim Belhadj sera prochainement nommé ministre de l’Intérieur. Il sera ainsi le deuxième ancien d’Al-Qaïda à occuper un poste ministériel, puisque le portefeuille de la Défense est détenu par un ancien djihadiste en Afghanistan, Khaled Chérif.
Pour ceux qui ne connaissent pas le parcours de ce sinistre personnage, Ayman al-Zaouahiri est le successeur d’Oussama Ben Laden à la tête d’Al-Qaïda. Très jeune activiste, ce médecin a adhéré à la secte des Frères musulmans en 1966. En 1979, il fonde le Jihad islamique, l’organisation terroriste responsable de l’assassinat de Sadate le 6 octobre 1981. Condamné puis relâché après trois ans de prison, il part au Soudan et rejoint par la suite les djihadistes en Afghanistan pour « saigner l’armée rouge soviétique ». Selon l’imam Sayyed, ancien guide spirituel du Jihad islamique, dans son livre « La honte de l’exonération » (2008), Ayman al-Zaouahiri travaillait pour un service étranger pour monter des opérations contre l’Egypte. Parmi ses crimes, la tentative d’assassinat du Premier ministre égyptien Atef Sidqui (1993) et le massacre de Louxor (62 morts), qui lui a valu la condamnation à mort en 1999. Dans son livre coécrit avec Ben Laden, « Le Front islamique mondial contre les Juifs et les Croisés »(1998), il prône le djihad à l’échelle planétaire et la destruction des régimes arabes. C’est à partir de cette date que le Jihad islamique a officiellement fusionné avec Al-Qaïda. Après la liquidation bien programmée de Ben Laden, Ayman al-Zaouahiri est devenu le No1 d’Al-Qaïda en juin 2011. Pour les Anglo-américains, il fallait bien un nouveau « partenaire » dans cette nouvelle phase du « printemps arabe » ! Dès son intronisation, il intervient à deux reprises par vidéo diffusée sur Al-Jazeera, pour féliciter les Tunisiens de leur « révolution divine ».
Le rôle d’Al-Qaïda dans la « révolution » dite du jasmin ne s’est pas limité à des prêches « religieux », ceux de Qaradaoui et Zaouahiri, qu’Al-Jazeera passait en boucle. Il s’est également traduit sur le terrain. TS l’a révélé dès 2012, mais c’est le journal tunisien Al-Chourouk qui avait affirmé, le 11 mai 2013, que certains des snipers qui ont tué les manifestants de Tala, Kasserine, Jendouba et Gafsa étaient des terroristes d’Al-Qaïda activés et financés par le Qatar. Al-Chourouk avait écrit, sur la base de sources sécuritaires, que « des vérités choquantes seront bientôt révélées au sujet des groupes d’Al-Qaïda qui étaient à l’origine des nombreux incendies de postes de police et de tribunaux, avant et après le 14 janvier 2011, ainsi que de l’assassinat d’un grand nombre de martyrs de Tala et de Kasserine, grâce à l’aide d’éléments tunisiens de l’intérieur et de pays étrangers. Le but était de créer l’anarchie et de faire tomber l’Etat ».
Pour ce journal d’investigation généralement bien informé, «Les groupes dont avait parlé l’ancien président Ben Ali, les désignant par « étrangers » et « cagoulés », se sont avérés réels selon les témoignages mêmes des riverains. Pour ces témoins oculaires, ceux qui ont attaqué des postes de polices et des bâtiments de l’Etat dans la nuit, dans plusieurs gouvernorats frontaliers, comme Le Kef, Jendouba, Kasserine, Gafsa, ne sont pas du tout originaires de ces gouvernorats. Pour ceux qui ont vécus ces événements, il s’agit là d’une vérité que nul ne pourra contester ».
Le transfert d’Ayman al-Zaouahiri en Libye n’est donc qu’un renvoie de l’ascenseur pour services rendus au printemps islamo-atlantiste. Et puis la mission d’Al-Qaïda en terre arabe est loin d’être terminée. Garder sous la main un aussi bon élément de la stratégie anglo-américaine est un impératif catégorique. Al-Zaouahiri est, en effet, appelé à jouer un rôle de premier plan dans la justification d’une présence américaine durable dans toute la région du Maghreb. Avec sa septième colonne, il servira aussi de paravent à l’islamisme « modéré » des Frères musulmans Égyptiens comme Libyens, comme Tunisiens et comme Algériens.
L’imam occulté des Frères musulmans, Youssef Qaradaoui, ne sera pas géographiquement loin de son ami et compatriote, Ayman al-Zaouahiri. Sur le point de quitter Doha pour Izmir, un fief des Frères musulmans Turcs, il s’installera plus tard en Tunisie, conformément à un accord conclu entre Tamim, Ghannouchi et Marzougui. Mise sous pression par l’Arabie Saoudite, le Bahreïn et les Emirats, l’oligarchie islamo-mafieuse du Qatar s’est trouvée contrainte de se débarrasser du grand mufti de l’OTAN, malgré son dernier hymne à la gloire du « grand frère saoudien », et d’un certain nombre d’autres islamistes arabes qui ont déjà trouvé refuge à Londres, Istanbul, Amman et Tunis.
Ainsi, toute la famille islamo-terroriste sera réunie entre la Tunisie et la Libye : Ayman al-Zaouahiri, Youssef Qaradaoui, Rached Ghannouchi, Abdelhakim Belhadj, Seifallah Ben Hassine, Mokhtar Belmokhtar… Et cela promet un bel avenir pour les pays dits du « printemps arabe ». A commencer par la Libye elle-même, qui va connaître dans les semaines qui viennent des affrontements sanglants entre les différentes factions islamistes pour le contrôle du pays. Processus qui nous rappelle à bien des égards celui qui a conduit à l'anéantissement de l'Irak.
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