Par Mohamed Hafayedh (sur FB)
Il faudrait bien un jour, admettre qu’une révolution a eu
lieu en Tunisie, certes, faute d’avant-garde politique et idéologique, elle n’a
pas résolu les contradictions, mais elle a liquidé les conditions historiques
du système existant, dans le flux et le reflux de la tempête du chaos des institutions
; les forces existantes encore dans l’évanouissement de l’évènement, tentent de
se maintenir, soit en ralliant le mouvement révolutionnaire ou en organisant la
contre révolution, à chacun sa force, à chacun sa position, à chacun ses
sources à chacun ses couleurs, d’autres se forment par l’excroissance, des
tornades périphériques plus ou moins conséquents ; un long processus dans un
pays qui n’a pas les moyens économiques pour se reconstruire après un tel
séisme.
A cela s’ajoute l’impact universel de l’acte de liberté tunisien, mettantla
Tunisie au centre des préoccupations de la géopolitique,
l’élément étranger jouera un rôle important.
A cela s’ajoute l’impact universel de l’acte de liberté tunisien, mettant
Après le vide de l’après premier anniversaire des élections
du 23 octobre 2011, et dans le cadre de la recomposition de la carte politique,
la presse tunisienne écrite et électronique fait état de l’existence d’un appel
sous l’influence des puissances étrangères à un rapprochement entre NAHDHA et
NIDA comme seule solution pour éviter au pays une guerre civile.
Certains vont jusqu’à soupçonner un mariage forcé qui est en train de s’inscrire sur le ban de l’officier de l’état civil de l’ambassade américaine avec des témoins français entrela NAHDHA qui n’aurait aucun
intérêt à se laisser déborder à sa droite par une guerre djihadiste, et NIDA
qui n’aurait aucun intérêt à se laisser déborder sur sa gauche par une
révolution continue.
Certains vont jusqu’à soupçonner un mariage forcé qui est en train de s’inscrire sur le ban de l’officier de l’état civil de l’ambassade américaine avec des témoins français entre
Les deux forces principales, jusqu’ici antagonistes,
modernisme contre obscurantisme, seront contraintes à s’accoupler sous forme de
bipolarisation, économiquement conciliables, elles sont les deux facettes d’un
libéralisme socialisant pour l’un, populiste ou « moustadhafines » pour
l’autre, Islam light et cool musulman.
Mais aussi faute d’originalité révolutionnaire et aussi
d’intérêt à voir la tempête d’indignation se prolonger en une révolution
continue, elles ne font que rhabiller des structures et des forces de l’ancien
régime, dont le réflexe antidémocratique et régionaliste se déploiera avec le
même zèle pour gagner les élections, jusqu’à oublier que la révolution de la
dignité est passée par là, alors que la braise est encore allumée dans les
terres où la révolution a pris feu, les forces syndicales et celles de gauche
ne cessent de revendiquer leur révolution confisquée voire volée.
Cela dit, ces observations ne dépassent pas les limites d’un constat des conséquences du fait révolutionnaire dansla Tunisie de l’après BEN
ALI; elles ne mettent nullement en doute le dévouement de l’auteur de l’Appel
de la Tunisie
(NIDA TOUNES) pour une Tunisie moderne et démocratique, aucune autre force
politique ou sociale, mise à part la matrice de la révolution l’UGTT, n’était
capable de relever le défi après le chaos du 9 avril 2012 ou faire le poids
devant la dictature rampante NAHDHAOUI.
Cela dit, ces observations ne dépassent pas les limites d’un constat des conséquences du fait révolutionnaire dans
Il n’est pas permis non plus d’y voir une quelconque
insinuation sur l’existence d’une complaisance politique ou sociétale de BCE ou
de BACCOUCHE avec le GOUROU GHANNOUCHI.
Il est avant tout question d’un état de fait, une réalité politique que BCE, avec la lucidité qu’on lui connait avait annoncée, dès sa première conférence de presse, que le fléau islamiste fait, désormais, partie de notre destin historique (KADAROUNAA), qu’il faudra faire avec et accepter le défi de l’histoire politique de notre nation avec réalisme et travailler avec eux dans le seul but de sauver le pays (MOUAADHADAA).
Il est avant tout question d’un état de fait, une réalité politique que BCE, avec la lucidité qu’on lui connait avait annoncée, dès sa première conférence de presse, que le fléau islamiste fait, désormais, partie de notre destin historique (KADAROUNAA), qu’il faudra faire avec et accepter le défi de l’histoire politique de notre nation avec réalisme et travailler avec eux dans le seul but de sauver le pays (MOUAADHADAA).
Rien de singulier ou aberrant, des intellectuels arabes,
avant lui, et des plus célèbres comme NEJIB MAHFOUDH, loin d’être soupçonnés de
complaisance avec l’intégrisme, ont prédit la fatalité historique de l’islam
politique, jusqu’à souhaiter l’urgence de son avènement dans l’exercice de la
gouvernance pour en finir avec le phantasme populiste du retour de l’émir des
croyants salvateur et glorieux.
Et si c’était la seule voie pour sortir du gouffre de la pègre islamiste, pourquoi pas, dès lors, tout devient une question sur les conditions de cette collaboration et de la vision stratégique des choix et alliances politiques de NIDA TOUNES afin de convaincre ses partisans de manœuvrer dans une perspective avant-gardiste moderniste et non pas suivre un calendrier étranger pour se jeter dans la gueule du loup GHANNOUCHI qui ne se rapproche de « ses amis » que pour les dévorer, le ciel tunisien est encore déchiré par les cris des restes du CPR et TAKOTTOL dans le broiement à mâchoires du vampire GHANNOUCHI.
Et si c’était la seule voie pour sortir du gouffre de la pègre islamiste, pourquoi pas, dès lors, tout devient une question sur les conditions de cette collaboration et de la vision stratégique des choix et alliances politiques de NIDA TOUNES afin de convaincre ses partisans de manœuvrer dans une perspective avant-gardiste moderniste et non pas suivre un calendrier étranger pour se jeter dans la gueule du loup GHANNOUCHI qui ne se rapproche de « ses amis » que pour les dévorer, le ciel tunisien est encore déchiré par les cris des restes du CPR et TAKOTTOL dans le broiement à mâchoires du vampire GHANNOUCHI.
Il n’y a rien d’exagéré dans cette description, le danger est
martelé tous les jours par l’une des figure importante qui vient de rejoindre
NIDA, en la personne de SI MOHAMED TALBI, qui ne cesse de prévenir les
tunisiens du dangereux salafiste GHANNOUCHI.
Cela dit, s’il existe des inquiétudes sur la possibilité d’un rapprochement entre NIDA et NAHDHA, elles ne sont pas sans fondement, surtout celles très légitimes, de ceux pour qui l’APPEL de BCE avait nourri un grand espoir et ne souhaitent que sa réussite pour sauver la patrie.
On ne doit pas perdre de vue, qu’a l’origine l’appel était reçu et perçu comme une réponse à la dictature islamiste rampante par une unité sacrée sous forme d’un front de toutes les forces modernistes et les composantes de la société civile.
Cela dit, s’il existe des inquiétudes sur la possibilité d’un rapprochement entre NIDA et NAHDHA, elles ne sont pas sans fondement, surtout celles très légitimes, de ceux pour qui l’APPEL de BCE avait nourri un grand espoir et ne souhaitent que sa réussite pour sauver la patrie.
On ne doit pas perdre de vue, qu’a l’origine l’appel était reçu et perçu comme une réponse à la dictature islamiste rampante par une unité sacrée sous forme d’un front de toutes les forces modernistes et les composantes de la société civile.
Pour des raisons discutables au niveau du choix de la
structure et de la synchronisation, NIDA TOUNES avait opté pour la formation
d’un parti, entamant la rentrée politique par une conférence de presse et de
déclarations victorieuses fracassantes sans associer ses partenaires les plus
proches, comme EL MASSAR ou EL JOUMHOURI.
Après tout c’est de bonne guerre, s’il aspirait à jouer le premier rôle dans une future coalition pour rassurer certains des lieutenants de BCE qui ne voulaient pas perdre leurs chances d’accéder aux premières responsabilités avec un parti qui a toutes les chances de devenir un Eldorado pour faire carrières politiques.
Ce qui est légitime, quoique le choix et la manière vis-à-vis de ses partenaires modernistes et républicains les plus proches, avait ébranlé l’enthousiasme de la première heure et raviver les réflexes politiques de survie.
Ce qui est, par contre, déterminant et crucial pour l’avenir dela Tunisie ,
c’est de connaître dans quelles conditions a été pris ce choix et en
perspective de quel projet politique pour le pays?
Si le choix n’était pris que pour des considérations d’organisation interne et dans le cadre des positionnements tuniso-tunisiens, le front moderniste se constituera, les voies qui s’élèvent, notamment à gauche pour appeler à la constitution du front moderniste démocratique finiront par convaincre les partis les plus infantilisés, devant le danger, ils lâcheront leurs sucettes idéologiques.
Après tout c’est de bonne guerre, s’il aspirait à jouer le premier rôle dans une future coalition pour rassurer certains des lieutenants de BCE qui ne voulaient pas perdre leurs chances d’accéder aux premières responsabilités avec un parti qui a toutes les chances de devenir un Eldorado pour faire carrières politiques.
Ce qui est légitime, quoique le choix et la manière vis-à-vis de ses partenaires modernistes et républicains les plus proches, avait ébranlé l’enthousiasme de la première heure et raviver les réflexes politiques de survie.
Ce qui est, par contre, déterminant et crucial pour l’avenir de
Si le choix n’était pris que pour des considérations d’organisation interne et dans le cadre des positionnements tuniso-tunisiens, le front moderniste se constituera, les voies qui s’élèvent, notamment à gauche pour appeler à la constitution du front moderniste démocratique finiront par convaincre les partis les plus infantilisés, devant le danger, ils lâcheront leurs sucettes idéologiques.
Par contre, si des forces étrangères interviennent dans le
choix de NIDA en vue d’un rapprochement avec la NAHDHA , NIDA TOUNES n’est
plus la solution pour la
Tunisie , il devient le problème le plus compliqué que notre
patrie ait connu.
Ce n’est pas du sentimentalisme inconscient ou du populisme simplet, comme il en sera démontré :
Les trois intervenants sont les américains avec leurs alliés sous-terrain qui agissent dans le cadre de leur projet néolibérale et sioniste dans la région, les français et plus particulièrement les socialistes qui sont plus proches de la vision de BHL que la droite et l’extrême droit française, les qataris sous-traitant du projet sioniste, s’assurant une protection régionale, et les saoudiens avec leur projet obscurantiste wahhabiste, déclaré irrecevable in limine litis par nos grands-pères au siècle dernier.
Personne ne peut nier que leur ingérence s’inscrit dans l’optique de leur projet pour la promotion d’une Tunisie oscillante entre Islam Light et l’Islam lourd, comme rempart contre la révolution de la dignité. Choix qu’elles ont entamé par la promotion des Nahdhaouis aux élections du 23 octobre 2011, laissant aux français la mission de faire avaler la couleuvre de « démocratisation » des islamistes à MBJ et MARZOUKI.
Ils ont réussi à coup de pétrodollars, un grotesque Bluff médiatique et du mépris au peuple dans la fumée des barbecues de moutons !
Ce n’est pas du sentimentalisme inconscient ou du populisme simplet, comme il en sera démontré :
Les trois intervenants sont les américains avec leurs alliés sous-terrain qui agissent dans le cadre de leur projet néolibérale et sioniste dans la région, les français et plus particulièrement les socialistes qui sont plus proches de la vision de BHL que la droite et l’extrême droit française, les qataris sous-traitant du projet sioniste, s’assurant une protection régionale, et les saoudiens avec leur projet obscurantiste wahhabiste, déclaré irrecevable in limine litis par nos grands-pères au siècle dernier.
Personne ne peut nier que leur ingérence s’inscrit dans l’optique de leur projet pour la promotion d’une Tunisie oscillante entre Islam Light et l’Islam lourd, comme rempart contre la révolution de la dignité. Choix qu’elles ont entamé par la promotion des Nahdhaouis aux élections du 23 octobre 2011, laissant aux français la mission de faire avaler la couleuvre de « démocratisation » des islamistes à MBJ et MARZOUKI.
Ils ont réussi à coup de pétrodollars, un grotesque Bluff médiatique et du mépris au peuple dans la fumée des barbecues de moutons !
Aujourd’hui, toutes ces puissances sont au chevet de la NAHDHA , dont l’échec de
l’islamisme aux abois est retentissent et un GHANNOUCHI agonisant, pour faire
avaler aux tunisiens un nouveau Bluff qui consiste à dire que les islamistes
est une fatalité dont il faut accepter l’existence et partager avec eux le
pouvoir.
Ils n’interviennent, aujourd’hui, que pour encadrer la force nouvelle la plus influente de NIDA, l’isoler des forces de gauche et lui faire accepter un mariage forcé dans le seul dessin d’institutionnaliser son allié stratégique GHANNOUCHI, qui reprendra les choses en mains sur le moyen ou le long terme, une fois il se sera refait une santé politique et met à l’abri ses enfants salafistes.
Dans une telle stratégie, NIDA TOUNES, ne sera plus la solution pourla
Tunisie , mais le problème le plus compliqué, et même s’il
réussissait les prochaines élections en se rapprochant de la NAHDHA , il sera la cible
principale des forces révolutionnaires, une guerre civile se produira dans le
camp moderniste sous l’œil amusé de GHANNOUCHI.
Un tel rapprochement est un avortement de la révolution qui fera perdre aux progressistes la chance historique d’en finir avec l’islamisme politique au moment oùla Tunisie du progrès et des lumières se réveille
pour défendre et redresser le destin, dans une conjoncture nouvelle dans la
région, les résultats des dernières élections algériennes est un indice fiable
et prometteur.
Ils n’interviennent, aujourd’hui, que pour encadrer la force nouvelle la plus influente de NIDA, l’isoler des forces de gauche et lui faire accepter un mariage forcé dans le seul dessin d’institutionnaliser son allié stratégique GHANNOUCHI, qui reprendra les choses en mains sur le moyen ou le long terme, une fois il se sera refait une santé politique et met à l’abri ses enfants salafistes.
Dans une telle stratégie, NIDA TOUNES, ne sera plus la solution pour
Un tel rapprochement est un avortement de la révolution qui fera perdre aux progressistes la chance historique d’en finir avec l’islamisme politique au moment où
A ceux qui osent encore nous sortir l’argument d’un avenir
économique meilleur en suivant les conseils des puissances étrangères, il
convient de leur rappeler que ces puissances n’ont pas l’intention de faire de la Tunisie un exemple de
réussite après une révolution dans la région, ceux-là même qui ont dépensé sans
compter pour faire gagner GHANNOUCHI aux élections, n’ont pas dépensé un pécu
pour créer un nouvel emploi, ils ont plutôt un projet somalien pour la Tunisie pour faire oublier
au monde que ce petit pays a pu relever le défi de réussir une révolution
pacifique contre le plus monstrueux des dictateurs.
Doit-on admettre que la Tunisie ne sera plus la Tunisie des années
cinquante et soixante bénéficiant de la sympathie des américains et l’amitié
des KENNEDY ; car BCE n’est pas BOURGUIBA pour tenir le pays en main, y compris
les forces traditionnalistes ; que les pays riches ne sont plus dans la
perspective impérialiste ni dans la générosité des guerres froides.
C’est le temps des monopoles et des richesses financières,
les riches ne donnent qu’aux riches, les forts ne respectent que ceux qui sont
plus forts qu’eux dans un monde saturé et globalisé.
PS : Article revu et corrigé par Rachid Barnat, avec l'accord de son auteur.
*******************
Je pense qu’il faudrait être très
clair et dire que ceux qui ont, dans leur grande majorité rejoint Nida Tounes,
n’accepteront pas une telle alliance.
C’est le plus souvent contre l’expérience de la troïka qu’ils
se sont dirigés vers Nida Tounes ; et sûrement
pas pour réaliser une troïka, nouvelle formule.
Il serait d’ailleurs souhaitable que les militants de Nida Tounes fassent clairement savoir leur position.
Et que le débat soit clair et souligne qu’une alliance de quelque nature
qu’elle soit avec un parti religieux, ne donnera aucun résultat, sauf la régression
du pays.
D’autant que les islamistes ont pu accéder au pouvoir et ont
montré aux tunisiens ce dont ils sont capables : donc ils ne pourront plus
nous rejouer les « victimes » qu’on empêcherait de gouverner !
Il serait temps que les tunisiens montrent au monde entier
leur maturité, et que tout ceux de l’opposition comprennent que leur ennemi
commun : ce sont les islamistes ; contre lesquels ils seraient bien
inspirés, de faire front !
Une fois le danger écarté, et la nuisance de Ghannouchi et
les siens éloignée, tous ceux de l’opposition peuvent reprendre leur jeu
politique et affiner leur programme et leur stratégie …. j’allais dire entre
gens civilisés !
« L’Affaire » Mohsen Marzouk
RépondreSupprimerPar Mohamed Hafayedh :
https://www.facebook.com/rachid.barnat/posts/10205534174298306
http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/2015/05/tout-ca-pour-ca.htm
http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/2015/05/la-revolution-douce-un-vu-americain.html
* (http://www.jeuneafrique.com/34666/politique/tunisie-mohsen-marzouk-l-minence-grise-de-bce/)