Le 23
octobre, date de fin du mandat pour les constituants que la société civile et
les réseaux sociaux attendaient impatiemment en rappelant sans cesse cette date
butoir; et tenaient à ce que l'engagement pris par les partis soit respecté
pour respecter les tunisiens; voilà que l'opposition prolonge la légitimité
sous conditions :
-
Dissoudre le « comité pour la protection de la révolution », qui est devenu
comme chacun sait, la milice d’Ennahdha,
- Démission de Ali
Larayedh,
- Remplacer les
ministres de la justice et de l'intérieur par des technocrates,
- Remplacer Bouchlaka,
ministre des affaires étrangères et gendre de Ghannouchi, qui cumule
les bourdes et nuit à l'image des tunisiens à l'étranger qu'il dénigre dans ses
communications aussi bien à l'intérieurs qu'à l'étranger faisant des tunisiens
la risée du monde entier !
- Respecter la
démocratie, rajoute Hamma Hammami toujours aussi naïf ....
Elle s'est faite avoir
dans la largeur par Ghannouchi !
Alors qu'on était si
près du but avec une pression inégalée de
la part de la société civile et de la part des réseaux sociaux, pour renvoyer
chez eux tous ces incompétents qui ont précipité la Tunisie dans de graves
crises dans tous les domaines dont la crise de confiance dans le
gouvernement !
Pourquoi
Ghannouchi et ses hommes changeraient-ils de pratiques faites de
mépris et de dédain envers l'opposition au bout d'un an de plein pouvoir ?
Qu'est-ce qui fait
croire à l'opposition qu'elle sera "écoutée" et respectée après avoir
été ignorée durant un an par Ghannouchi et ses hommes, ceux de la troïka
compris ?
Qui peut croire en la
sincérité de Ghannouchi après avoir écouté ses réelles intentions dans la vidéo
"fuitée" ?
D'ailleurs la réaction
n'a pas tardé : Ennahdha forte de cette " reconduction de sa
légitimité" inespérée de la part de l'opposition, bien qu'illégale,
réaffirme avec arrogance ses prérogatives " légitimées par le peuple le 23
octobre 2011 ", rappellent goguenards, les hommes
d'Ennahdha et leurs alliés ! :
- Ghannouchi affirme
qu'il ne dissoudra pas sa milice, qui "détient sa légitimité du peuple et
de la révolution", nargue-t-il l'opposition !
- Ses hommes pérorent
déjà avec aplomb que le gouvernement ne sera jamais remplacé par des
technocrates, se revendiquant toujours de leur « légitimité »,
confirmée à nouveau par une opposition lâche ...
- Et comme pour narguer
les tunisiens, les constituants ont décidé pour le 23 octobre le début de
lecture en assemblée le brouillon de la constitution laborieusement préparé ou
l’amateurisme le dispute à l’incompétence.
A suivre leur débat et
les amendements qu'ils proposent ... on comprend qu'il leur faudra
pour en finir, des mois et des mois et pourquoi pas des années, du moment qu’il
n’ont pas respecté le les tunisiens ni le mandat qu’ils leur ont accordé le 23
octobre 2011 ! Pourquoi les respecteraient-ils à l’avenir, d’autant qu’ils
que l’opposition est accommodante ?
Alors que, faut-il le
rappeler pour l’exemple, la
France en une année avait établi 3 textes qui ont été
soumis aux français qui ont choisi parmi eux leur actuelle constitution, et ce,
dans le délai imparti : UN AN !
- Exemple d'amendement :
inscrire dans la constitution que « jamais la Tunisie ne lâchera
les palestiniens », rajouter dans l’emblème national le
mot "dignité" qui rappelle l'un des objectifs de la révolution
...
Décidément, l'opposition
est un vrai boulet pour la société civile, qui l'a toujours suivie jusque-là en
prenant le train en marche !
Alors que cela devrait
être l'inverse : Une opposition dans le rôle de « locomotive » pour les forces
vives du pays !
Pour cela il aurait
fallu qu'elle soit forte ! Et donc unie !!
A moins que l'opposition
prenne des chemins de traverses, avec magouilles dans les coulisses et petits
calculs sans grande envergure !
Si tel est le cas, ce
serait un grand dommage pour une société civile qui espérait une moralisation
de la vie politique de l’ère nouvelle post révolutionnaire.
Alors que l'opposition
aurait pu donner l'exemple en se retirant de la constituante pour fin de mandat
!
Ce que d'ailleurs, leur
rappellera pour les moquer, Samia Abbou du CPR, en les interpellant : "
Que faites-vous encore dans l'ANC, vous ne deviez pas vous retirer ?" !
Malheureusement, il va
falloir à la société civile reprendre sa lutte et son combat pour préserver les
acquis de la Tunisie et
veiller au respect des objectifs de la révolution !
Désormais elle ne peut
compter que sur elle même !
Rachid
Barnat
Med Bouanane de FB : Le "consensus" mou n'a rien de bon pour le pays.
RépondreSupprimer1°/ l'ANC existe grâce a un décret-loi promulgué par un régime illégitime (qui malgré ses défauts, a permis le maintien et la continuité de l’État) mais consensuel.
2°/ En démocratie, tout mandat électif a une durée déterminée d'avance; et on ne peut déroger à cette règle basique pour aucune raison, sinon nous tombons sous la dictature.
3°/ En démocratie, même imparfaite, il y a une éthique et on respecte forcement des engagements lies à une durée.
4°/ La rédaction d'une constitution ne prend pas plus de 30 jours, et son approbation par référendum, pas plus de 3 mois. L'ANC avait largement le temps de rédiger et faire approuver 3 constitutions!
5°/ Ce qui s'est passé en 1956-59, n'est en aucun cas un exemple à suivre, encore moins un argument juridique à considérer.
6°/ Le pays vit une crise socio-économique très grave, due à une incompétence et une irresponsabilité inégalées. Le bilan du gouvernement Ghannouchi est désastreux sur tous les plans et dans tous les domaines.
7°/ La troika, sous le commandement des islamistes, a institutionnalisé la violence et le meurtre, et a mit les bases d'un nouveau régime despotique plus dangereux que la dictature déchue.
8°/ L'opposition doit arrêter de justifier l'injustifiable, et de jouer le jeu des extrémistes. Ce n'est pas bon pour la démocratie à construire. Il vaut mieux se taire que de s'aventurer avec légèreté sur des sujets fondamentaux et très sérieux.
RAPPELEZ-VOUS CETTE INTERVENTION D'UNE, DES "HARYER* TOUNES" !
RépondreSupprimerMaître Dalila Ben Mbarek Msaddek s'adressant au représentant d'Ennahdha :
" Plus de dialogue possible avec Ennahdha coupable de 3 assassinats politiques ".
" L'opposition nous a trahit : après chaque assassinat, elle a accepté de discuter avec Ennahdha ".
" Ennahdha s'est joué des esprits des tunisiens, mais votre bilan plaide contre vous : il est catastrophique. C'est vous qui avez favorisé le déploiment du terrorisme en Tunisie. C'est vous qui utilisez les mosquées transformées en dépôts d'armes et dont les imams appellent au meurtre des mécréants "
" C'est vous qui avez divisé les tunisiens " !
" Ennahdha : c'est fini ! "
* Tunisiennes émancipées.
https://www.facebook.com/video.php?v=353642701432941&set=vb.350796914998920&type=2&theater